Le Petit Journal me fait parfois rêver.
C'est dit avec un peu de condescendance et voir des journalistes se donner des leçons entre eux, c'est jamais très agréable, mais là, c'était nécessaire.
Ce n'est pas une question de temps de parole ou d'évitement du conflit qui m'embête.
C'est plutôt la presque soumission de David Pujadas. La première chose qu'on apprend en études de journalisme, c'est de ne pas "écrire pour ses sources" et de ne pas hésiter à poser les questions qui fâchent. Evidemment, c'est toujours plus compliqué que ça, puisqu'il y a des questions d'audience et de vente.
Sauf que là, tout la crédibilité est perdue. Plus personne n'accordera de crédits à Des Paroles et des Actes après ça. Parce que même si on savait déjà un peu que des Paroles et des Actes était une émission de débat assez creuse, qui ressemblait plus à un combat de boxe qu'à un échange d'idées, on pensait tout de même y apprendre des choses plus ou moins véridique, et avoir affaire à un journaliste qui faisait bien son travail. Là, on sait juste que l'émission consiste à inviter des gens qui parlent fort, sous couvert de neutralité et d'égalité dans les temps de paroles. Et de leur faire plaisir aussi, pour qu'ils reviennent la prochaine fois.
Ca fait vraiment mal au coeur de voir ça. Si certaines journalistes ne suivent plus, la situation politique et sociale ne s'améliorera pas.