@Mymy
Tout d'abord, mon école était non mixte jusqu'au lycée, et j'y ai passé presque toute ma scolarité. Je n'ai cependant pas vécu beaucoup de choses similaires à l'auteure. Le fonctionnement était différent déjà, je parle surtout des conseils de classes. Chez nous, à partir d'un certain niveau (seconde/première probablement), les déléguées de classes y assistaient et parlaient de l'ambiance générale, de ce que nous pensions des cours, du niveau général, bref elles étaient un relai entre nous et les profs, mais quand il s'agissait de parler des élèves individuellement, ce n'était qu'entre profs, responsables et directrice. Puis le professeur principal nous prenait à part dans la semaine pour nous parler de nos résultats etc donc pas d'humiliation. Et quand j'y repense, aucune de nous n'a jamais été humiliée ainsi (sauf lorsque l'une de nous avait "commis" un acte scandaleux dont je ne parlerai pas, mais la jeune fille n'avait pas été nommée et la responsable s'était contentée de commenter l'affaire pour nous faire prendre conscience de la gravité de la chose). Cela me paraît presque monstrueux comme "pratique" mais ce qui est sûr, c'est que toutes les écoles n'utilisent pas des méthodes aussi radicales.
Nous avions aussi le choix entre les cours de cathé, ou bien une heure pour discuter autour de grands thèmes. J'avais presque alterné les deux en changeant chaque année. Et c'est là que j'ai appris à avoir l'esprit critique (en tout cas, à savoir qu'il existait et à le réveiller).
Pour le côté religieux, nous avions une chapelle aussi. Je ne me suis jamais sentie étouffée par la religion catholique (ni aucune autre) ni par ses valeurs.
Ensuite, nos responsables et nos profs étaient stricts, et exigeaient de nous le meilleur (normal). C'était aussi d'excellents profs (à part une prof, qui était réellement une blague…) à mon goût. Le taux de réussite au bac était également bien élevé et naturellement, l'établissement cherchait à le préserver.
Concernant les garçons, ça ne m'a pas rendue folle de ne pas en voir et le fait de n'avoir jamais été en contact quasi-quotidiennement avec des garçons ne fait pas automatiquement de nous des folles à lier quand nous en croisons un. Notre vie sociale après le bac va très bien, certaines de nous s'entendent mieux avec les filles, d'autres avec les garçons, et d'autres encore avec tout le monde.
Je pense que je n'ai pas abordé tous les points et mon message a l'air assez décousu, mais de manière générale, je remercie mes parents de m'avoir mise dans cette école. Bien sûr, toutes les filles qui sortaient de cette école ne sont pas du même avis, mais je ne l'ai pas du tout vécu de la même manière que l'auteure.