Je te trouve un peu dure quand même
Après tout, il t'as jamais forcé à prendre quoi que ce soit, je conçoit que ça t'ai blessé dans ton égo qu'il n'ai pas lâché la came pour toi, mais sinon qu'à t'il fait de mal ?
Peut être qu'il y'a des choses que tu n'a pas mis dans l'article, mais en tout cas dans l'article, je ne vois qu'une situation banale de jeune paumé.
Ma meilleure amie depuis que je suis au collège est une fille qui a grandit sans repères, qui a beaucoup souffert d'une situation familiale très compliquée. Quand je l'ai connu, elle fumait déjà des pétards, mais dans mon collège ce n'était pas qq chose de particulièrement choquant. Puis, au lycée, elle a commencé à prendre des trucs plus violents. Je l'ai vu descendre aux enfers, je l'ai vu souffrir comme j'ai jamais vu personne d'autre souffrir, je l'ai vu se tailler les veines, sniffer de l'eau écarlate quand elle était en manque de came ....
Qu'on soit bien claire, ce n'était pas à cause de la drogue. Je connaissais tous ses amis junkies et beaucoup avaient paradoxalement une vie assez posée (en couple depuis longtemps, sortant seulement le weekend, bossant en cours, etc...)
Bien sûre ça n'arrangeait pas les choses, on est d'accord...
Aujourd'hui, ma meilleure amie a tout arrêté sauf les pétards. Hé ben je suis plus que ravie. Je sais que la fumette, elle n'arrêtera jamais, mais je trouve déjà qu'elle s'en sort bien, quand je regarde en arrière.
Autre chose : j'ai fait des trucs de dingue pour elle. Je suis allée la chercher à 5h du mat alors qu'elle pleurait au téléphone car elle avait fait une bêtise en soirée, dès qu'elle voulait sortir se changer les idées je l'emmenais avec moi, j'ai passé des aprems entières à l'écouter me parler de comment elle se sentait, pourquoi ça n'allait pas, je l'amenais voir son dealer (pas bien je sais mais c'était trop insupportable pour moi de la regarder faire une crise de manque), je la secouais lorsqu'elle allait trop loin .... Et pourtant, jamais ô grand jamais, même lors de nos disputes les plus violentes (et dieu sait qu'il y'en a eu), je n'ai regretté une seule seconde du temps que je lui ai donné. Tout simplement parce que c'est la fille la plus drôle, la plus intéressante et la plus déjantée que je connaisse. Malgré les années qui passent et les différences qui se multiplient entre elle et moi, jamais je ne me suis ennuyée à ses côtés. Et que même si elle m'a traîné dans de sales histoires, elle a toujours su mettre ses problèmes de côté et prendre soin de moi lorsqu'elle voyait que ça n'allait pas.
Bref, tout ça pour dire qu'il ne faut pas trop stigmatiser les addicts
J'en ai rencontré un grand nombre, de part cette amie et de ma passion pour les concerts et les festivals, et il y'en a réellement de toutes sortes. Et parmi eux se cachent des gens exceptionnels, pour peu qu'on garde l'esprit ouvert. Ce n'est peut être que mon expérience, mais je me suis ennuyée à mourir dans mon lycée de bobos/catho (privé), et le week end traîner avec ces spécimens ça me redonnait la vie
Des galères, y'en avait tout le temps, j'ai perdu mon permis une fois à cause d'eux. Mais on se marrait bien
Voilà pourquoi j'ai un peu du mal à saisir la rancœur de l'auteure.