Ce sujet est dédié aux réactions concernant ce post : Culture du viol, consentement et « zone grise »
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« On ne connait pas le nombre exact d'hommes victimes de viol, on estime à 7-10 % le nombre d’hommes qui ont ubi des violences sexuelles au cours de leur vie en France. La plupart de ces agressions sont commises par d’autres hommes. Les cas les plus fréquents se retrouvent dans la pédophilie ou le viol en prison. »
J'emmerde ce Steven Crowder. J'ai été violée en plein jour,dans un appartement,je n'ai pas hurlé,je ne me suis pas débattue. J'avais 15 ans,c'était un viol. Point barre. Qui est-il pour définir les "vrais des "faux" viols? Statistiquement,l'immense majorité des viols se passe au domicile de la victime ou de l'agresseur,sans violence physique ( j'entends par là sans coups de poings,sans gifle,etc ),par le conjoint,en plein jour. Ca suffit avec le cliché du viol à 2h du matin,dans une rue déserte,par un fou furieux ultra violent la bave aux lèvres et couteau à la main,avec une victime jupe déchirée et cheveux défaits,qui hurle et saigne... C'est tellement rare comme cas de figure que ça ne représente absolument pas la réalité du viol : un truc hyper banal,hyper répandu,qui n'est certainement pas l'apanage des miséreux sexuels et des malades mentaux. Les violeurs,ce sont des PDG,des vendeurs,des boulangers,des mecs intégrés normaux,célibataires ou pères de famille... Vous avez plus de chances d'être violée chez vous par votre petit ami que dans la rue par un inconnu!
Je me demande si j'ai subi ou non une tentative de viol et un viol. Je n'arrive pas vraiment à savoir.
Dans la première situation, j'étais à une soirée du grand frère d'une amie. Deux amies et moi avons montré à l'un des invités la chambre où il devait dormir. Ensuite, ce dernier a demandé à mes amies de quitter la pièce parce qu'il voulait que je lui montre ce que je savais faire en judo, j'adorais me battre pour rigoler à l'époque. Alors on s'est gentiment bagarré puis il me poussait progressivement sur le lit. Je crois avoir vaguement articulé un faible "non" (j'étais muette, je ne pouvais pas vraiment parler), je me suis battue et j'ai réussi à sortir de la chambre quand bien même il me barrait le chemin pour m'embrasser.
La deuxième fois, je doute qu'on puisse dire que c'est un viol mais c'est symptomatique de la culture du viol. Je couchais avec un garçon chez, puis il a changé d'orifice sans me le demander et assez brutalement. Je n'ai rien dit mais je ne voulais pas. Je n'ai rien fait. Puis il s'est retiré et m'a attrapée pour s'approcher de ma bouche, il m'a dit "je veux terminer dans ta bouche". Je n'ai rien dit mais je me suis étouffée avec son sexe. Il m'a dit "c'est sportif hein ?". Puis il s'est lâché sur mon arrière-train parce que ça ne venait pas dans la bouche. Je suis allée me laver, je me sentais sale, une grosse envie de pleurer.
C'est passé, on a recouché ensemble le lendemain. Quand j'y repense, je ne voulais pas qu'il fasse certaines choses mais je n'ai rien fait pour laisser entendre que j'étais contre.
Voilà, si vous voulez m'éclairer, j'en ai parlée à ma meilleure amie, elle avait l'air choqué mais jamais le mot "viol" n'a été évoqué.