Tout d'abord,bravo pour le recul que tu as, j'imagine, du prendre pour nous faire part de ton expérience.
Bravo aussi pour la manière dont tu réussis à te battre, malgré la difficulté, la souffrance, et "l'ignorance" des gens. Je n'ose pas imaginer la souffrance physique et morale que tu as du endurer, le diagnostic, les espoirs, les déceptions...
Mais tu sais, tu devrais à nouveau tenter d'en parler, si tu trouves quelqu'un, à la fac pourquoi pas, qui a l'air ouvert, attentif. La fac est quand même un milieu beaucoup plus ouvert.
Je te citerai deux exemple pour appuyer mes propos, même si toi tu es atteinte d'une maladie grave, et que je parlerai de choses ""bénignes"" : une amie a avoué pour la première fois à quelqu'un d'autre que sa famille qu'elle était atteinte de métrorragies : elle perd parfois (souvent) énormément de sang en dehors de ces règles, ce qui est très handicapant, très honteux pour elle également.
Moi, de mon côté, je vomis, vraiment très souvent, pour un oui pour un non. J'en ai vraiment honte, ça peut arriver n'importe quand, je ne suis pas sûre de pouvoir tenir debout, si c'est le cas alors je me vomis dessus, si je n'ai pas de toilettes à proximités, je vomis devant les gens... rien de grave qui pourrait être dangereux pour ma santé, mais c'est quand même "la honte". Mais mes amies ne me jugent pas, elles me disent "oui, c'est pas joli, mais c'est pas de ta faute". Alors bon, je m'en moque un peu, maintenant.
Je te parle de ça, car je crois que ce qui t'aiderai à aller mieux sur le plan psychologique, même peut-être sur le plan énergie, c'est que les gens arrivent à parler avec toi de la maladie, sans tabou, comme si c'était une maladie "lambda". (C'en est une pour moi). Sérieusement, à la fac les gens ont évolué, beaucoup n'en sont plus au stade "le caca c'est pas propre".
J'imagine que ça doit être très dur, mais essayes de prendre confiance en toi, trouves les bonnes personnes avec qui parler, il y en a forcément qui seront assez intelligentes pour te tendre une cuvette pour vomir, ou un rouleau de papier toilette lors d'une crise. Si tu as des gens pour te soutenir, tu iras déjà un petit peu mieux, enfin, j'espère.
En tout cas, je te souhaite bonne chance pour l'avenir, pour tes études, accroches toi, continues de lutter.