« Marion, 13 ans pour toujours », le cri du coeur d'une mère contre le harcèlement scolaire

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1 Avril 2014
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J'ai témoigné, par téléphone et par mail, auprès de la personne qui a réalisé le reportage "Souffre-douleur etc.". Beaucoup des brimades que j'ai subi venaient des enfants, oui, mais également des professeurs. Et ça, la personne qui réalisait ce reportage m'a dit que c'était un autre problème. Non, ce n'est pas un autre problème. Le harcèlement scolaire peut venir de tous : élèves, profs, membres du personnel... C'est dangereux d'avoir une vision limitée de l'ensemble. C'est permettre à des professeurs d'organiser un vote à main levée pour faire changer un élève de classe.

C'est permettre à un instituteur de punir une élève venue se plaindre de brimades en l'enfermant dans son bureau pour le reste de la récréation. C'est permettre à une professeure d'Italien de noter une élève présente comme absente, de l'ignorer à chacune de ses tentatives de s'exprimer, de la critiquer sur son écriture ou tout autre prétexte fallacieux en permanence. Tout ça m'est arrivé. J'ai subi également des brimades de la part des enfants, mais c'est vraiment l'attitude des adultes qui a miné ma confiance en soi et qui m'a probablement conduit vers une forme de folie.

Aujourd'hui, je suis quelqu'un de perturbé et ce n'est pas à cause des enfants et adolescents qui m'ont brimé, même si cela n'a pas aidé. C'est à cause de ces adultes qui m'ont fait comprendre que je ne pouvais accorder ma confiance à personne et que toute personne en position d'autorité était susceptible de m'écraser. Tout le monde.

J'espère que le reportage sera bon, sans clichés, sans faux-semblants. Je ne sais pas si ce que j'ai dit ou écrit sera retranscrit, mais qu'importe. J'ai dit ce que j'avais à dire.
 
2 Avril 2014
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Mon frère et moi avons été victime de harcèlement scolaire. Par chance, je n'ai pas eu Internet qu'en 2nde et je venait d'entrer dans un nouvel établissement où je ne me faisais pas harceler. Cependant, je n'ai pas accepté les invitations Facebook venant des personnes qui m'ont harcelées. Je n'ose pas imaginer ce que ça aurait été de subir en plus le harcèlement sur Internet. Mais au collège, j'ai vécu le harcèlement de la part des élèves et cela m'a affecté du point du vue psychologique. J'ai du aussi me reconstruire psychologiquement. Heureusement, j'étais très proche de mes parents et ils m'ont aidé. Cependant, j'ai eu des pensées suicidaires.
Par rapport à mon frère, lui a été harcelé par les élèves préférés des professeurs. Il n'avait que deux professeurs qui le soutenaient. En plus, à partir de la 3ème, il a commencé à être myope donc ses résultats ont baissés et les professeurs disaient que cette baisse était due au fait qu'il soit paresseux. Alors, qu'au lycée avec ses lunettes il a de très bons résultats. Mais le pire a été à l'école primaire. Quelqu'un avait volé des bonbons et le surveillant, qui ne l'aimait pas, avec l'accord de la directrice, a fouillé son cartable alors mon frère n'avait rien fait. Par ailleurs, il a été le seul élève fouillé.
Donc, oui, il faut clairement faire quelque chose contre le harcèlement scolaire mais autant en sensibilisant les élèves que les professeurs.
 
coucou
J'ai été harcelé de façon modérée et avec le recul que j'ai sur cette expérience, je ne pense pas que ce soit uniquement un problème d'éducation des enfants ou d'absence de réaction des professeurs (si ces derniers ne sont pas mis au courant. Je reviendrais au cas où les professeurs sont au courant après.)
Je pense que le harcèlement est d'abord un phénomène social d'interaction avec le groupe et d'interaction entre les élèves. Ainsi, on peut distinguer plusieurs facteurs de harcèlement liés à un facteur principal : la différence. Leur présence ne mène pas forcément au harcèlement cependant mais c'est une réalité.

-Premier facteur : la différence identitaire. Un noir, un arabe, un asiatique dans une classe de blancs, un-e adolescent-e homo, efféminé, une personne handicapée mentale sont plus à même d'être harcelés.

-Deuxième facteur : la non-conformité aux comportements sociaux validés. Vous êtes une fille qui préfère lire plutôt que de vous maquiller ? Vous êtes un garçon qui préfère faire la cuisine à jouer aux jeux vidéos ? Vous avez plus de chances d'être harcelés. (je n'ai rien contre l'une ou l'autre des activités hein)

-Troisième facteur : un événement/une action. Une fille qui trompe son petit ami avec un autre, si cela se sait, aura plus de chances de déchaîner sur elle l'opprobre publique. Prendre la défense d'un autre harcelé peut également entraîner.

-Quatrième facteur : l'inimité avec une "personne influente". Je n'aime pas trop parler de "popularité" je trouve que c'est un concept très "série américaine", mais après tout c'est une réalité : il y a des élèves qui sont plus populaires que d'autres, qui ont plus de relations amicales, qui sont vus comme plus "cool". Ces gens peuvent être soit ceux qui font des "trucs d'adulte" avant tout le monde, qui sont beaux et mieux habillés, qui ont plus de relations amoureuses, qui sont plus conformes à la norme, qui ont plus d'amis parce qu'ils sont sympas (ça arrive aussi hein). Ces élèves-là peuvent comme tout le monde avoir des gens qu'ils ne peuvent pas encadrer ; le problème est que s'ils s'acharnent sur la personne qu'ils ne peuvent pas encadrer, ou même s'ils la détestent sans plus, ils vont avoir un impact plus important et entraîner le harcèlement. Ces gens-là sont aussi plus à même de répandre des rumeurs entraînant le harcèlement. C'est un peu comme si on lançait un gros caillou dans la toile : il la fait bouger.

(Ceci est un premier constat, nullement un jugement ni des harcelés, ni des harceleurs)

A mon sens, quelles sont les solutions ? Je pense qu'il faut prendre le problème à la source, déjà. Je propose plusieurs choses :

-> Lutter contre les normes. Cela semble très abstrait, mais c'est quelque chose qu'on peut tous faire à notre échelle, car nous nous éduquons tous les uns les autres, même entre jeunes où entre adultes, même hors du système scolaire. Cela semble être la base de tout : remettre en causes les normes, et arrêter la généralisation. Exemple typique : parler de l'amour comme s'il était forcément entre un homme et une femme. oui le nombre d'amours hétéros est plus élevé et oui on est tenté d'en faire un cas général ; mais en faisant cela on élimine tous les autres genres et tous les autres couples, on les invisibilise et on perpétue une norme. (Ceci est un exemple, mais bien sûr on le retrouve partout).

-En tant que prof, réagir (déjà en tant que prof, vous faites également l'éducation des enfants, la lutte contre les normes est aussi une bonne idée, y compris en présentant par exemple d'autres modèles - pourquoi pas en littérature par exemple travailler sur des écrivains différents, qui ouvrent les horizons des élèves...) Ne pas prendre ça pour du flan et des gamineries. Les mots peuvent êtres durs, les insultes peuvent être horribles, l'exclusion est une violence. A l'échelle d'un enfant ou d'un adolescent, les choses sont amplifiées et sont vraiment à prendre au sérieux. Vous voyez les élèves qui sont seuls à leur table en cours. Vous voyez les élèves qui sont seuls dans les couloirs. Ne soyez pas aveugles.

-En tant que parent, de mon expérience personnelle j'ai eu droit à un "mais défends-toi !". S'il vous plait ne dites pas ça. Ce n'est pas parce que la victime ne se défend pas qu'elle est harcelée. Le harcèlement est toujours de la faute des harceleurs. Il n'est pas du devoir du harcelé d'être "fort" ou de "s'en foutre des moqueries", il est du devoir des harceleurs d'arrêter les moqueries.

-Si vous voyez quelqu'un se faire harceler, REAGISSEZ. Si un plus un plus un plus un réagit, alors le harcelé ne sera plus seul. Essayez d'être ami-e avec cette personne - enfin si vous pouvez pas l'encadrer c'est pas grave. Je dirais même : même si vous ne pouvez pas l'encadrer, c'est un devoir moral que de prendre sa défense.
 
K

katnissvsw

Guest
Un sondage réalisé en 2012 par l’IPSOS à la demande du gouvernement indique que 94% des parents d’élèves interrogés trouvaient que le harcèlement scolaire était un sujet préoccupant. Mais seuls 24% pensaient que leur enfant en avait déjà été victime, et 27% que ce harcèlement avait pu toucher un•e autre élève dans la classe.
Et combien imagine leur(s) enfant(s) potentiellement coupable?
Non parce que pour être harcelé•e,il faut déjà qu'il y ait un•e harceleur•se au moins.
Combien vont nier le fait que leur(s) gosse(s) harcèle parce qu'iels l'ont bien éduqué•e et donc que ce n'est pas possible (ben si justement)?
Parents²aussi remettez vous en question sur le fait que vos gosses peuvent aussi être coupable
 
5 Mars 2014
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J'ai été harcelé moralement par mon institutrice de CM1 : punitions injustifiées et répétées, humiliation devant toute la classe, dénigrement ("tu es nulle (à chier)" "toi tu ne feras jamais rien de ta vie"...), je suis de ton avis @Lerena, que le harcèlement soit commis par des profs ou des élèves c'est exactement le même problème et c'est d'autant plus grave lorsqu'un un instituteur/trice ou un-e professeur joue de notre rapport à l'autorité pour nous humilier et nous harceler.
J'ai subi du harcèlement de la part de garçons de ma classe de 1ère et de terminal, il faut savoir que j'ai toujours aimé les maths et les sciences en général, à la base mon rêve c'était de devenir ingénieur ou chercheuse, j'avais des résultats excellents, jusqu'à ce que je tombe sur des mecs qui ne supportaient qu'une fille les surpassent, résultat : harcèlement moral pour le motif que j'étais "une fausse intello", harcèlement sexuelle (attouchements non souhaités, commentaires déplacés) au motif que j'étais une fille. Et vous croyez que fasse à ça mes professeurs on réagi alors qu'ils le savaient tous ? Non. Ils n'ont pas pris en compte mon mal être et mes résultats ont chuté, leurs appréciations c'était du style "se laisse aller" alors que ces mecs m'empêchaient de parler en classe, ils se moquaient dès que je parlais, me lançaient des bouts de papiers pendants les contrôles, me tachaient mes vêtements avec de l'encre et lorsque j'en parlais à un-e professeur ils venaient me menacer de châtiments corporels parce que si j'allais en parler à quelqu'un je n'avais "pas de couilles".
J'étais clairement victime de sexisme, traitée en imposteur de l'intelligence qui apparemment n'appartien qu'aux mecs. J'ai vraiment envie de hurler quand j'entends des gens dire "les maths c'est plus un truc de garçon" NON, NON, NON et NON ! Il n'y a rien, absolument rien qui empêche une fille d'exceller dans n'importe quel putain de domaine, et oui, de battre largement des garçons, le seul truc un peu gênant : le sexisme dans les lieux scolaires, dans nos putains de bouquins d'histoire, de littérature, de sciences, qui apprends clairement aux filles que quoi qu'elles feront elles pourront au maximum être l'égal d'un homme, mais jamais le surpasser.
 
18 Mai 2014
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En primaire, j'ai connue les enseignants/surveillants qui avaient de la crassent dans les yeux et qui m’engueulaient, me mettaient dans un coin du bureau, à fixer le mur, parce que j'avais eu l’erreur de me défendre des gens qui me frappaient, me jetaient des cailloux et me traitaient de folle ( bah ouai, j'avais un côté hippie, je préférais parler aux fourmis que communiquer avec mes semblables). J'ai toujours répliqué, car je considérais à cette époque que rester là, à pleurer, ça leur permettraient de me faire encore plus mal. et forcément, le fais d'avoir tendue la main, à une handicapé mentale, n'a fait qu'aggraver la situation. celle qui était censé être ma meilleure amie m'avait tournée le dos, comme ci j'étais devenue sale.

Au collège , en troisième, je ne supportais plus ma classe qui était en pleine crise d'adolescence. c'était à un point où je tombais quasi tous les week end malade, à vomir. me semble que j'ai perdu plus de 20 kilos à cette époque. enfin, je sais que j'en ai perdu suffisamment pour qu'une fille de la classe en vienne à le remarquer. et quand j'ai demandé à changer de classe, on m'a dit que c'était trop tard, que l'on ne pouvait pas me changer comme ça. et pourtant, j'aurai préféré me retrouver dans une classe où j'ai au moins un ami, que seule avec des abrutis. et ça forcément, cette ambiance est dû à un changement de directrice que beaucoup haïssait vu qu'elle ne savait pas faire un 10 ième que l'ancienne. et d'après ce que j'ai entendu, des enseignants que j'adorais ( oui, vu qu'avant la troisième, c'était génial), ils sont tous parti, vu que l'ambiance était devenu insupportable.

Pareil au lycée, même excuse du " c'est trop tard" résultat, j'ai préféré partir que de m'envoyer en l'air. j'en étais vraiment à un point de pleurer durant le trajet, je voulais prendre chaque élève que je ne supportais pas, les battre au sol et les encastrer dans leur casier. dès que je les voyais, ils m'énervaient. surtout, après l'affaire de l'overdose d'une camarade classe où ils se sont foutus de sa gueule alors qu'ils ont assisté à sa consommation et sa crise en direct. je disparaissais souvent dans les toilettes pour souffler et écouter le silence, puis j'ai préféré faire une " lettre de démission" pour qu'on me laisse en paix. j'étais dégoûté de la scolarité, j'en voulais à trop de monde, alors que j'avais adoré travaillé dans un milieu artistique. mais c'est juste cette mentalité qui m'a déçu.

Le pire ça a été les cauchemars répétés où je voyais ces personnes que je haïssais. que je frappais, dont je leur balançais des meubles et qui riaient. je voyais aussi ces profs, ces classes , me rappelant mon échec. Quasi toutes les nuits j'avais le droit à cela et je n'arrêtais pas de pleurer, même chez mes amies, j'en avais tellement honte de gâcher leur bonne humeur, leur vie heureuse, que j'en suis venue à ne plus aller aux soirées. et mon père ne comprenait pas à cette époque pourquoi j'étais mal. il me disait souvent "l'autre qu'elle arrête sa crise". bah ouai, j'étais dépressif, mais heureusement qu'il l'a comprit au bout d'un moment; après en avoir discuté, après quelques années où même à la maison, tout allait très mal.

J'ai repris des études dans une haute école spécialisé. c'était bien, mais j'ai senti quand même que la mentalité était encore présent. les enseignants sont cool, on peut les tutoyer, on se marre avec eux, même si par moment trop de gaminerie fait perdre du temps et ça devenait lourd. et puis j'ai crois des bons camarades, dont j'ai conservé contact vu qu'ils avaient cette mentalité qui me plaisait, ces déconnades qui m'ont versé des larmes de rires. j'aime ces gens! même si j'ai rencontré des narcissiques, des boulets, une homophobe et d'autres cas dont j'ai su conservé mon calme.

en fait je crois que j'ai bien fait de faire une pause entre le lycée et la haute école. voyager et la fac de droit m'a assagi. mais, je me dis, y a beaucoup de gens qui ont du se retrouver dans une situation similaire ou pire et qui n'ont peut être pas pu supporter un tel sentiment. Qui se sont suicidé, parce qu'ils en avaient marre. quand je vois que des gens se font harceler sur internet, ça me rend folle de rage, rien qu'à l'idée qu'ils soient devenus aussi lâche pour faire du mal à une personne. et puis même, faire du mal tout court à quelqu'un parce qu'il n'est pas comme X ou Y. c'est comme la blonde du lycée, je discutais avec elle, jusqu'à ce que je perde contact. je la savais dépressive et tellement fragile qu'elle faisait des tas de conneries pour faire rire les autres filles. elle était leur clown...je lui ai dis des tas de fois d'arrêter de se faire marcher dessus, mais des fois, je me demande si certains sont tellement désespéré et tellement écrasé par les étudiants, les enseignants ou autre, qu'il en vienne à accepter ce masochisme, pour ne pas se retrouver seuls. avant de partir du lycée, je l'avais dis à la directrice, tout ce que j'ai entendu dans la classe à son propos, le jour où la prof est venue faire la morale aux étudiants, sur la dangerosité de la drogue. Je lui avais prié de veiller sur elle, que ça serait dommage qu'elle se fou en l'air pour faire plaisir aux autres. je ne sais pas ce qu'elle est devenue, j'espère qu'elle n'a pas ignoré mes propos.
 
1 Avril 2014
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Vitry-sur-Seine
J'ose même pas lire l'article tellement ça me noue la gorge...

Les parents devraient repenser l'éducation de leurs enfants, les professeurs arrêter d'être muets,...

Bonsoir,

Je ne saurais trouver les mots pour qualifier le drame du harcèlement scolaire. Néanmoins, comment imputer autant de responsabilité à des professeurs, qui voient les élèves au maximum 4 heures par semaines, alors même que les parents n'ont rien vu. Je ne dis pas, et n'ai jamais pensé, que les parents étaient responsables. En tant qu'enfant, je savais cacher des choses à mes parents.
Evidemment, il y a un travail à faire au niveau de 'l'école, notamment de sensibilisation et de punition. Toutefois, de là à affirmer que "les professeurs (doivent) arrêter d'être muets". Pour être "muets" il faut déjà le savoir, pour ensuite ne rien dire. Ils sont sans doute dans l'ignorance.
 
5 Mai 2013
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Quimper - Paris
Je voulais juste dire que je vous trouve très courageuses de témoigner ici là dessus après toute la souffrance que le harcèlement a pu (et peut toujours malheureusement) apporter.
Tous vos témoignages m'ont vraiment touchés (je me dis que j'ai été une chanceuse finalement de "juste" me faire traiter de grosse/moche/intello de manière tout à fait ponctuelle) et ça me donne envie de vous envoyer tout plein de cœurs et de câlins :hugs:
 
26 Janvier 2014
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Néanmoins, comment imputer autant de responsabilité à des professeurs, qui voient les élèves au maximum 4 heures par semaines, alors même que les parents n'ont rien vu.
Ma classe de 3e m'affublait de surnoms dont je tairai la teneur, me bousculait dans les couloirs, faisait tout pour m'emmerder (élections de délégués, je suis la seule fille à me présenter, la classe entière vote pour une autre, juste pour ne pas que je sois élue et que je me croie aimée - texto), hurlait de rire à chaque fois que j'ouvrais la bouche. Ma prof d'histoire, qui nous avait deux ou trois heures par semaine, a fait remonter mon "traitement" en conseil de classe. Réaction des autres profs ? "Oui, on a remarqué, mais elle ne se plaint pas, elle ne doit pas mal le vivre", "Oh, je m'inquiète pas, c'est une fille solide", "Bah, c'est des ados, ils se cherchent, rien de bien méchant". Alors bon, l'irresponsabilité des profs dans ce genre d'histoire, parce que tu vois, juste quatre heures par semaine c'est pas suffisant pour remarquer que c'est toujours les mêmes qui prennent, ça me fait doucement rigoler. Quant à mes parents, il a fallu que la fille du parent d'élève qui leur a rapporté ces propos vienne confirmer ce qui se passait en classe pour qu'ils y croient, tellement mon comportement à l'école (je rasais les murs) était différent de celui que j'avais à la maison (une vraie terreur).
Les vrais lanceurs d'alerte dans les cas de harcèlement scolaire, ça doit être les profs. Quand les parents s'en rendent compte, c'est que les choses sont déjà allées très loin.
 
Bonsoir,

Je ne saurais trouver les mots pour qualifier le drame du harcèlement scolaire. Néanmoins, comment imputer autant de responsabilité à des professeurs, qui voient les élèves au maximum 4 heures par semaines, alors même que les parents n'ont rien vu. Je ne dis pas, et n'ai jamais pensé, que les parents étaient responsables. En tant qu'enfant, je savais cacher des choses à mes parents.
Evidemment, il y a un travail à faire au niveau de 'l'école, notamment de sensibilisation et de punition. Toutefois, de là à affirmer que "les professeurs (doivent) arrêter d'être muets". Pour être "muets" il faut déjà le savoir, pour ensuite ne rien dire. Ils sont sans doute dans l'ignorance.


Je ne cherche pas à accuser l'ensemble du corps professoral, mais j'ai souvent assisté à des scènes de harcèlement au sein même de la salle de classe, et j'ai vu beaucoup de professeurs être dans le déni, comme s'ils démissionnaient, c'est aussi leur rôle d'éclairer les élèves sur leur comportement honteux! Le harcèlement marque au fer rouge ceux qui en ont été victime. Ensuite pour les parents, je parle des parents des agresseurs et non pas des victimes.
 
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