Ce qui me gêne dans ce témoignage, c'est que l'alcool... C'est vaste
C'est un peu comme si demain, je te disais "Je n'aime pas la musique", ou "Je n'aime pas internet".
Qu'on aime pas l'effet que ça a sur nous, la perte de contrôle, OK. Qu'on en ressente pas l'utilité pour s'amuser, là encore, OK.
Moi par exemple, je n'aime pas la vodka, je trouve que ça a un goût ignoble. Si je n'avais bu que ça, je pourrais dire "je n'aime pas l'alcool", mais ce n'est pas le cas. J'ai bu autre chose, et je suis capable de dire que "j'aime pas la vodka, mais ça ne m'empêche pas de prendre beaucoup de plaisir à boire du rosé framboise".
Le problème, c'est que ce n'est pas considéré comme une boisson "classique", on tire de la fierté de l'aimer, ou de ne pas l'aimer. Comme si notre rapport à l'alcool nous décrivait en tant que personne. Comme si c'était une seule et même entité, et qu'on en appréciait pas toutes les subtilités.
Dans ce témoignage en particulier, tu insistes sur le fait que c'est un goût comme un autre, que tu as le droit de ne pas aimer cela, tu compares aux champignons... Et d'un autre côté, tu dis que tu en es fière. Pourquoi ? En quoi ne pas aimer cela te rend il fière, alors que si tu n'aimais pas le Nutella par exemple (oui, ça existe, promis), ça ne te ferait ni chaud ni froid ? Tu dis que tu n'as pas bu d'alcool, dons tu es "restée toi même". Là encore, c'est gênant. Restée fidèle à ton absence d'envie de boire de l'alcool, oui, mais ici, le fait de ne pas aimer cela te défini carrément ?