@Estoul Je ne pense pas qu'il s'agit d'afficher ses règles en public, mais de supprimer l'environnement de honte qui entoure les règles.
Par exemple, le fait qu'une femme (en tous cas, toute personne perçue comme femme) faisant un peu trop partager ses émotions (quelles qu'elles soient, mais surtout la colère et la tristesse) soit littéralement "remise à sa place" et que ses sentiments soient complètement niés par un banal "c'est normal, tu as tes règles" (alors que cette même personne n'a peut-être même pas ses règles !). Les produits culturels (je pense notamment aux films), l'entourage... tous véhiculent cette idée qu'une femme doit être discrète lorsqu'elle a ses règles car quelque chose ne va pas avec elle.
Par conséquent, faire connaître ce phénomène et ses mécanismes, partager ces expériences des menstruations, désacraliser ce moment récurrent dans la vie d'une personne pourvu.e d'un utérus, devraient pouvoir lever ce tabou.
J'espère qu'un jour, ce ne sera pas honteux d'avoir un peu plus de colère que d'habitude parce que c'est un jour "ensanglanté" dans le mois, que ce ne sera pas une blague récurrente que de nier les émotions d'une personne avec cette excuse des règles, que ce ne soit pas une découverte terrifiante pour une gamine de douze ans à qui personne n'a expliqué que du sang pourrait tacher sa culotte.
Et également, que les règles ne soient plus associées à la féminité, mais juste au fait d'avoir un utérus. Car c'est aussi un enjeu d'inclusion important pour toutes les personnes non-binaires qui sont souvent mis à l'écart des discussions sur les menstruations
(ne serait-ce que les applications roses à fleur tellement genrées qu'elles excluent de facto toute personne ne se conformant pas à ses stéréotypes de genre).
(J'espère ne pas avoir utilisé de termes vexants pour tout.e.s les personnes non-binaires, je ne suis pas encore à l'aise sur les formulations, dites-moi et je rectifie vite mon message
)