caesonia;4221118 a dit :
tangled;4221089 a dit :
caesonia;4221003 a dit :
J'avoue que cet article m'a d'abord laissée perplexe parce que sur les forums de Madmoizelle j'ai toujours lu que c'était une affaire criminelle, une affaire de pédophilie. Du coup Causette m'a mis le doute... Je sais plus trop quoi croire.
En même temps romantisée ou pas c'est entre une femme et une fille de 13 ans, donc une affaire de pédophilie et une affaire criminelle.
J'ai lu et article hier alors que j'attendais à la gare et j'avoue que ça m'a choquée de lire un article pareil dans un magazine que je n'avais lu mais dont la plupart des filles du forum vantaient la ligne éditoriale.
Oui, c'est certain. Ce que je n'ai pas précisé c'est que cet article m'a donné des doutes sur le consentement de la jeune fille en question. Je ne nie pas que les faits sont malgré tout accablants.
Il ne peut pas y avoir de doute sur le consentement de la jeune fille, parce qu'à douze ans on ne peut pas parler de consentement, tout simplement.
Une adolescente de cet âge a à peine commencé sa construction, elle n'est généralement même pas complètement formée. Et quel recul la jeune fille a-t-elle face à une personne adulte qui fait autorité sur elle ? Alors oui, une adulte qui a des relations sexuelles avec une enfant de douze ans, c'est forcément de la manipulation, de l'abus sexuel de mineur, et donc, pour résumer tout ça en un seul mot, de la pédophilie.
Un enfant ne séduit pas, ne consent pas et la sexualité féminine n'est pas nécessairement plus douce. Un viol est un viol, et pas moins violent dans un cas que dans l'autre.
Présenter une affaire pareille comme une superbe histoire d'amour maudite, c'est dégueulasse et coupable de la part de Causette. Pour ma part, j'ai toujours aimé ce magazine, mais franchement, là, je ne sais pas si je vais continuer à le lire. D'autant que l'excuse de l'impartialité ne tient pas, venant d'un journal dont la ligne éditoriale revendique un engagement féministe clair et précis, et sachant que toutes les assos féministes luttent farouchement contre le viol, et pour rendre la parole aux victimes. Cet article confisque la parole de la victime et ne donne voix qu'au bourreau. Que la victime refuse de s'exprimer, c'est son droit (ainsi qu'une mesure de protection). Quitte à faire dans l'impartialité, le travail d'enquête journalistique eût été de trouver un autre moyen de présenter son point de vue, en interrogeant des proches, par exemple. Et le devoir d'un magazine féministe eût été de faire valoir son engagement aux côtés de la victime.
Bref, sur le coup, Causette est indéfendable.