Oh que oui ... déjà, ne pas complexifier un rapport à la nourriture. L'être humain a tendance à se diriger vers ce qui lui semble bon : le sucre, le gras, le sel. La raison en est simple : l'espèce humaine s'est développée et ses gènes se sont fixés il y a un temps relativement court, à une période où l'apport calorique était faible, et surtout déséquilibrée en terme d'apports de base : des temps de disette, des périodes d'abondance... A part les tribus côtières, le sel était rare, et si désormais, on parle à raison de surabondance de sel dans l'alimentation, à l'époque, il manquait cruellement pour ceux vivant à l"intérieur des terres. Lorsque les hommes chassaient, ils ne visaient pas la bête ma plus maigre mais la plus grasse, susceptible de leur apporter toute l'énergie possible et optimiser l'effort de chasse. Ils marchaient beaucoup, ils bougeaient beaucoup... Et le génotype de notre espèce s'est adaptée à cet effet : stockage de graisses facilité etc etc... Et le goût accru pour ce qui apporte le plus d'énergie : le sucre et la graisse, le combo gagnant. J imagine qu'à l'époque, un spécimen accro à la salade et aux écorces ne faisait pas long feu.
A présent, nous sommes dans une période faste depuis les années 50, où tout est trop facile, surabondant. Les gènes n'ont pas encore pu s'adapter à ce changement. La suite est simple : les gens ont tendance à grossir.
Tout ça pour dire qu'un gosse est programmé génétiquement pour aimer le sucre et le gras. Evidemment, à quelques exceptions près , entre un cookie au chocolat et un artichaut ... y'a pas photo. Le mien n'échappe pas à la règle. Je ne le force donc en rien, et lui apprend simplement à écouter sa faim, et goûter à tout. Je ne force pas. Par contre, si son excuse est de ne plus avoir faim, il n'y aura pas de dessert, sans pour autant en faire une récompense ou un objet de chantage. L'impliquer dans la préparation du repas peut aider aussi. Cela prend du temps, mais cela donne des résultats.