Bonjour a toutes. Je me permet de posté ici une interview d’Al’Tarba que j’a réalisé il y a environ 3 semaines. Je préfère qu’elle finisse ici plutôt que dans les limbes de mon disque dur.
Ladies & Ladies, le nouveau projet d’Al’Tarba est disponible depuis le 25 novembre. Autant dire que quand un des producteurs les plus doués de sa génération décide de parler des femmes, je me devais d’être sur le coup.
Un petit résumé pour celles qui ne connaîtraient pas le personnage ? Mais bien sur : toulousain d’origine expatrié a Paris, Al’Tarba se distingue rapidement dans le milieu Hip-hop en composant pour pas mal de rappeurs américains et quelques français, notamment Swift Guad. Auteur de 4 albums, tantôt strictement hip-hop, tantôt trip-hop/abstract, Al’Tarba nous livre cette fois un projet dense, musicalement très riches, sous formes d’hommage en filigranes a ces femmes qui le fascine ou qui l’inspire. Et c’est avec gentillesse que se touche à tout à bien voulu répondre à mes quelques énigmes.
Crédit Clément Ducourty
• Tu peux nous faire un résumé de ta grande et glorieuse carrière ?
Grande et glorieuse je ne sais pas (rires), mais en gros j'ai commencé à faire de la musique en groupe. Vers 9 balais on avait un groupe de rap dans la cours de récré et on chantait des chansons contre les chasseurs, ces méchants tueurs de lapins ! Et les histoires de cours de récré, véridique ! Quel dossier (rires) !
Ensuite je suis pas mal passé par le punk et le hardcore avant de revenir vers le rap et de me mettre à faire des beats. J'ai sorti mes deux premiers disques (Rap, Ultraviolins And Beatmaking et Blood Out Connection Vol. 1), très orientés rap sombre, avec pas mal de collaborations avec des rappeurs aussi bien américains que français ou hollandais avant de sortir un troisième projet, Lullabies for Insomniacs plus orienté trip-hop/abstract hip-hop avec des morceaux instrumentaux plus oniriques et évolutifs.
C'est dans la continuité de cet album que s'inscrit l’EP Ladies & Ladies.
• Quel est le concept de Ladies & Ladies ?
Comme son titre l'indique c'est un EP qui a pour thème les femmes, telles que j'ai pu les percevoir au fil de mes rencontres, mais aussi à travers des figures du cinéma, de la musique ou de la culture décalée ; des personnages comme Thelma & Louise, Betty Page, Delia Derbyshire ou Billie Holiday.
C'est un EP conceptuel, on passe par plusieurs atmosphères, plusieurs émotions, mais le fil conducteur reste les femmes, chantées par elles-mêmes comme sur le morceau « The Vengeance Sisters » où sont présentes Bonnie Li et Jessica Fitoussi, ou vues à travers mes yeux. Je me voyais mal faire un EP sur ce thème et ne pas donner la parole à des femmes. C'est pour ça que Camille Safiya et L.atasha qui viennent de New York, ainsi que Bonnie Li et Jessica Fitoussi, figurent sur le projet. C'est un super kif qu’elles aient accepté l'invitation, je suis très content de ces deux morceaux !
« She Haunts », premier extrait de Ladies & Ladies
• Est-ce que l’ont peut dire que, musicalement ce projet pourrait être la suite logique de Lullabies for Insomniacs, dans le sens où tu reviens à des choses plus Abstract/Trip-Hop ?
C'est exactement ce que je disais avant. Il s'inscrit directement dans la continuité de Lullabies for Insomniacs. L'album qui suivra restera dans cette continuité mais sera beaucoup plus organique et sombre. Je n'en dis pas plus pour le moment mais j'y taf beaucoup en ce moment.
• C’est marrant, à l’écoute du projet, j’ai presque eu l’impression que tu as eu envie de te détendre après ton album commun avec Lord Lhus (Acid & Vicious), qui était un chouilla plus hardcore, vrai ?
Ce n’est pas faux ! En fait tout dépend de mon humeur du moment. Un jour je peux écouter du grindcore, le lendemain les nocturnes de Chopin, et cela se ressent forcément dans la création.
Je ne me vois pas rester cantonné dans un style. L'album avec Lord Lhus était carrément dans un délire agressif, faisant référence au rap New-Yorkais des années 90. Un groupe comme Non-Phixion par exemple m'a beaucoup influencé sur ce projet, le Wu Tang Clan aussi bien sûr.
Là sur l’EP c'est un délire carrément différent, même si certains morceaux comme « Iberian Fairy » ou « Global Awakening » demeurent assez sombres !
• D’ailleurs sur cet album, il avait un excellent morceau avec Gavlyn (« Easy Take Easy »). Comment s’est fait la connexion ?
Gavlyn est une rappeuse chan-mé, ça a été un plaisir de faire ce track mi-reggae, mi-rap avec elle sur l'album. C'est Lord Lhus qui était en contact avec elle, il lui a proposé d'intervenir sur le projet. Elle a accepté, a enregistré en studio, chez elle dans un studio à los Angeles et nous a envoyé les prises. Ils ont même eu l'occasion de le faire en live à Toulouse pour le passage de Gavlyn dans ma chère ville rose !
• Tu peux nous parler de tes invités sur Ladies & Ladies ?
Il y a Bonnie Li, une chanteuse trip hop qui déchire. J'invite d'ailleurs tout les gens à aller écouter ses sons, à commencer par « Voodoo Doll ». Elle a un univers carrément à elle et si elle passe en live vers chez vous, foncez, ça en vaut vraiment la peine !!
Il y a Jessica Fitoussi, qui a un sacré grain de voix soul /Jazz, qui taf en solo mais aussi avec plusieurs formations et qui avait sorti, avec le duo Mister Modo & Ugly Mac Beer, un tube qui s'appelle « Not Affraid » qui défonce !
Pour ce qui est de Camille Safya et L.Atasha, ce sont deux filles de New York. Un jour j'ai reçu un mail, elles me disaient qu'elles s'étaient permises d'enregistrer sur un des morceaux de mon album Lullabies For Insomniacs et qu'elles avaient tourné un clip, qu'elles espéraient que ça ne me dérangerait pas et que j'aimerais bien… J'ai regardé le clip et waaah !! C'était ouf !! C'est pourquoi il était logique de les inviter sur ma prochaine sortie.
Et enfin il y a DJ Nix'on, mon partenaire de live et de beuverie. On a déjà beaucoup de collaborations ensemble, on se connait depuis des années et on est presque tout les week-ends ensemble sur les routes à jouer à droite à gauche. C'est donc à lui que j'ai fait appel pour venir poser des scratches sur le titre « The Vengeance Sisters ».
• J’imagine que c’est un projet que tu va défendre sur scène. Tu peux nous expliquer comment tu appréhendes le live ?
Le live ça se passe avec Dj Nix'on qui fait des scratches sur mes instrus et depuis peu, une VJ, Laëti, qui envoie des images de cartoons ou de vieux films derrière ! Pour le contenu je dirais qu'on passe d'un abstract hip-hop cartoonesque et sautillant, à des choses plus planantes, plus sombres. On aborde un peu le live comme une histoires racontée avec plein de rebondissements, des passages drôles, des passages effrayants et d'autres plus oniriques !
De gauche a droite : Al’Tarba, Laetitia Bely (VJ) & Dj Nix’on (Crédit Ben Lacaze)
• L’influence du cinéma sur tes productions est plus que clairement revendiquée. Faire le score d’un film, j’imagine que ça te plairais ?
Bien sûr ! De Danny Elfman a Carpenter, en passant par les Goblins, j'ai toujours été super fan de musiques de films. Je ne m’y suis pas encore essayé, mais j'espère y venir un jour!
• Question à la con : on a de plus en plus de Mc’s talentueuses, mais peu de femmes beatmaker j’ai l’impression. Tu as une théorie là dessus ?
Déjà, le premier beatmaker de l'histoire était une beatmaker. Il s'agissait de Deli Derbyshire, et j'invite les gens à aller regarder les vidéos d'elle et des ses machines dans année 60, c'est complètement dingue ! Le son sonne Trip-hop actuel alors que c'était il y a plus de 50 ans ! Après de Leila Arab à Bonnie Li, même Cocorosie, il y a énormément de bidouilleuses de sons très talentueuses. S'il y en a moins sur le devant de la scène, c'est un peu pareil que pour les rappeuses : ce n’est pas une histoire de talent, c'est que historiquement on mettait pas mal la femme dans une case, soit chanteuse, interprète à la limite, laisse le reste aux hommes. Il faut du temps pour que cette idée reçue se fasse totalement la malle.
• Tu écoutes quoi en ce moment ?
J'écoute l'album de Gessafeilstein, et puis je me refais toute la discographie de Rancid, oi oi oi!
• Si tu devais expliquer ta musique en une phrase à quelqu’un qui ne l’a jamais écoutée, que lui dirais-tu ?
Des bidouillages qui crépitent, des collages de bouts de vinyles entre eux, des cartoons sous LSD et des cauchemars en technicolor ! Tatataaaaan!
• Quel sont tes prochains projets ?
J'ai un album rap en partenariat avec mon collègue Dj Nix'on, sur le thème de Breaking Bad, qui sortira sur le label Sick Digger Records. Pas mal de collaborations à droite à gauche, l'album de mon groupe Droogz Brigade et mon prochain album qui s'appellera « Let The Ghosts Sing » et qui sera tout noir tout sombre, torturé comme pas possible, mais rigolo quand même, faut pas faire la gueule tout les jours non plus !
• Un petit mot pour nos lectrices ?
J'espère que l’EP vous plaira! Zboing !!!
Ladies & Ladies, le nouveau projet d’Al’Tarba est disponible depuis le 25 novembre. Autant dire que quand un des producteurs les plus doués de sa génération décide de parler des femmes, je me devais d’être sur le coup.
Un petit résumé pour celles qui ne connaîtraient pas le personnage ? Mais bien sur : toulousain d’origine expatrié a Paris, Al’Tarba se distingue rapidement dans le milieu Hip-hop en composant pour pas mal de rappeurs américains et quelques français, notamment Swift Guad. Auteur de 4 albums, tantôt strictement hip-hop, tantôt trip-hop/abstract, Al’Tarba nous livre cette fois un projet dense, musicalement très riches, sous formes d’hommage en filigranes a ces femmes qui le fascine ou qui l’inspire. Et c’est avec gentillesse que se touche à tout à bien voulu répondre à mes quelques énigmes.

Crédit Clément Ducourty
• Tu peux nous faire un résumé de ta grande et glorieuse carrière ?
Grande et glorieuse je ne sais pas (rires), mais en gros j'ai commencé à faire de la musique en groupe. Vers 9 balais on avait un groupe de rap dans la cours de récré et on chantait des chansons contre les chasseurs, ces méchants tueurs de lapins ! Et les histoires de cours de récré, véridique ! Quel dossier (rires) !
Ensuite je suis pas mal passé par le punk et le hardcore avant de revenir vers le rap et de me mettre à faire des beats. J'ai sorti mes deux premiers disques (Rap, Ultraviolins And Beatmaking et Blood Out Connection Vol. 1), très orientés rap sombre, avec pas mal de collaborations avec des rappeurs aussi bien américains que français ou hollandais avant de sortir un troisième projet, Lullabies for Insomniacs plus orienté trip-hop/abstract hip-hop avec des morceaux instrumentaux plus oniriques et évolutifs.
C'est dans la continuité de cet album que s'inscrit l’EP Ladies & Ladies.
• Quel est le concept de Ladies & Ladies ?
Comme son titre l'indique c'est un EP qui a pour thème les femmes, telles que j'ai pu les percevoir au fil de mes rencontres, mais aussi à travers des figures du cinéma, de la musique ou de la culture décalée ; des personnages comme Thelma & Louise, Betty Page, Delia Derbyshire ou Billie Holiday.
C'est un EP conceptuel, on passe par plusieurs atmosphères, plusieurs émotions, mais le fil conducteur reste les femmes, chantées par elles-mêmes comme sur le morceau « The Vengeance Sisters » où sont présentes Bonnie Li et Jessica Fitoussi, ou vues à travers mes yeux. Je me voyais mal faire un EP sur ce thème et ne pas donner la parole à des femmes. C'est pour ça que Camille Safiya et L.atasha qui viennent de New York, ainsi que Bonnie Li et Jessica Fitoussi, figurent sur le projet. C'est un super kif qu’elles aient accepté l'invitation, je suis très content de ces deux morceaux !
« She Haunts », premier extrait de Ladies & Ladies
• Est-ce que l’ont peut dire que, musicalement ce projet pourrait être la suite logique de Lullabies for Insomniacs, dans le sens où tu reviens à des choses plus Abstract/Trip-Hop ?
C'est exactement ce que je disais avant. Il s'inscrit directement dans la continuité de Lullabies for Insomniacs. L'album qui suivra restera dans cette continuité mais sera beaucoup plus organique et sombre. Je n'en dis pas plus pour le moment mais j'y taf beaucoup en ce moment.
• C’est marrant, à l’écoute du projet, j’ai presque eu l’impression que tu as eu envie de te détendre après ton album commun avec Lord Lhus (Acid & Vicious), qui était un chouilla plus hardcore, vrai ?
Ce n’est pas faux ! En fait tout dépend de mon humeur du moment. Un jour je peux écouter du grindcore, le lendemain les nocturnes de Chopin, et cela se ressent forcément dans la création.
Je ne me vois pas rester cantonné dans un style. L'album avec Lord Lhus était carrément dans un délire agressif, faisant référence au rap New-Yorkais des années 90. Un groupe comme Non-Phixion par exemple m'a beaucoup influencé sur ce projet, le Wu Tang Clan aussi bien sûr.
Là sur l’EP c'est un délire carrément différent, même si certains morceaux comme « Iberian Fairy » ou « Global Awakening » demeurent assez sombres !
• D’ailleurs sur cet album, il avait un excellent morceau avec Gavlyn (« Easy Take Easy »). Comment s’est fait la connexion ?
Gavlyn est une rappeuse chan-mé, ça a été un plaisir de faire ce track mi-reggae, mi-rap avec elle sur l'album. C'est Lord Lhus qui était en contact avec elle, il lui a proposé d'intervenir sur le projet. Elle a accepté, a enregistré en studio, chez elle dans un studio à los Angeles et nous a envoyé les prises. Ils ont même eu l'occasion de le faire en live à Toulouse pour le passage de Gavlyn dans ma chère ville rose !
• Tu peux nous parler de tes invités sur Ladies & Ladies ?
Il y a Bonnie Li, une chanteuse trip hop qui déchire. J'invite d'ailleurs tout les gens à aller écouter ses sons, à commencer par « Voodoo Doll ». Elle a un univers carrément à elle et si elle passe en live vers chez vous, foncez, ça en vaut vraiment la peine !!
Il y a Jessica Fitoussi, qui a un sacré grain de voix soul /Jazz, qui taf en solo mais aussi avec plusieurs formations et qui avait sorti, avec le duo Mister Modo & Ugly Mac Beer, un tube qui s'appelle « Not Affraid » qui défonce !
Pour ce qui est de Camille Safya et L.Atasha, ce sont deux filles de New York. Un jour j'ai reçu un mail, elles me disaient qu'elles s'étaient permises d'enregistrer sur un des morceaux de mon album Lullabies For Insomniacs et qu'elles avaient tourné un clip, qu'elles espéraient que ça ne me dérangerait pas et que j'aimerais bien… J'ai regardé le clip et waaah !! C'était ouf !! C'est pourquoi il était logique de les inviter sur ma prochaine sortie.
Et enfin il y a DJ Nix'on, mon partenaire de live et de beuverie. On a déjà beaucoup de collaborations ensemble, on se connait depuis des années et on est presque tout les week-ends ensemble sur les routes à jouer à droite à gauche. C'est donc à lui que j'ai fait appel pour venir poser des scratches sur le titre « The Vengeance Sisters ».
• J’imagine que c’est un projet que tu va défendre sur scène. Tu peux nous expliquer comment tu appréhendes le live ?
Le live ça se passe avec Dj Nix'on qui fait des scratches sur mes instrus et depuis peu, une VJ, Laëti, qui envoie des images de cartoons ou de vieux films derrière ! Pour le contenu je dirais qu'on passe d'un abstract hip-hop cartoonesque et sautillant, à des choses plus planantes, plus sombres. On aborde un peu le live comme une histoires racontée avec plein de rebondissements, des passages drôles, des passages effrayants et d'autres plus oniriques !

De gauche a droite : Al’Tarba, Laetitia Bely (VJ) & Dj Nix’on (Crédit Ben Lacaze)
• L’influence du cinéma sur tes productions est plus que clairement revendiquée. Faire le score d’un film, j’imagine que ça te plairais ?
Bien sûr ! De Danny Elfman a Carpenter, en passant par les Goblins, j'ai toujours été super fan de musiques de films. Je ne m’y suis pas encore essayé, mais j'espère y venir un jour!
• Question à la con : on a de plus en plus de Mc’s talentueuses, mais peu de femmes beatmaker j’ai l’impression. Tu as une théorie là dessus ?
Déjà, le premier beatmaker de l'histoire était une beatmaker. Il s'agissait de Deli Derbyshire, et j'invite les gens à aller regarder les vidéos d'elle et des ses machines dans année 60, c'est complètement dingue ! Le son sonne Trip-hop actuel alors que c'était il y a plus de 50 ans ! Après de Leila Arab à Bonnie Li, même Cocorosie, il y a énormément de bidouilleuses de sons très talentueuses. S'il y en a moins sur le devant de la scène, c'est un peu pareil que pour les rappeuses : ce n’est pas une histoire de talent, c'est que historiquement on mettait pas mal la femme dans une case, soit chanteuse, interprète à la limite, laisse le reste aux hommes. Il faut du temps pour que cette idée reçue se fasse totalement la malle.
• Tu écoutes quoi en ce moment ?
J'écoute l'album de Gessafeilstein, et puis je me refais toute la discographie de Rancid, oi oi oi!
• Si tu devais expliquer ta musique en une phrase à quelqu’un qui ne l’a jamais écoutée, que lui dirais-tu ?
Des bidouillages qui crépitent, des collages de bouts de vinyles entre eux, des cartoons sous LSD et des cauchemars en technicolor ! Tatataaaaan!
• Quel sont tes prochains projets ?
J'ai un album rap en partenariat avec mon collègue Dj Nix'on, sur le thème de Breaking Bad, qui sortira sur le label Sick Digger Records. Pas mal de collaborations à droite à gauche, l'album de mon groupe Droogz Brigade et mon prochain album qui s'appellera « Let The Ghosts Sing » et qui sera tout noir tout sombre, torturé comme pas possible, mais rigolo quand même, faut pas faire la gueule tout les jours non plus !
• Un petit mot pour nos lectrices ?
J'espère que l’EP vous plaira! Zboing !!!