Année de césure

[Venom]

Je n'ai pas encore fait de césure mais elle arrive en 2016. Je l'imagine bien comme ça : six mois à Madrid puis six mois à Porto, deux stages un peu ingrats - restons réalistes - mais intéressants, un peu de bachata dans mes oreilles, de belles rencontres, et du soleil. Et je compte bien concrétiser.

A mon sens la césure c'est plus "agir pour réfléchir" que "faire une pause dans sa vie".

 

[GrandeMarine]

Pareil j'ai l'impression d'avoir eu un cursus scolaire avec pas mal de césure, tout simplement parce que j'ai eu du mal à décidé quoi faire (j'ai toujours du mal tu me diras), je n'aime pas me faire diriger donc pour l'instant bosser pour quelqu'un est quasi un calvaire pour moi... Bref j'ai déjà eu deux années que je compte comme césure: La première je suis partie vivre à Londres pendant 6 mois, et ensuite je suis rentrée en France bosser en temps partiel (vu que je repassais mon bts avec le cned à côté); pour la deuxième année je n'avais tout simplement pas envie de bosser en temps plein (alors que mes études étaient finis) donc j'ai pris deux temps partiels, pour pouvoir ensuite partir 3 mois faire du Bénévolat au Bénin...
En clair vous l'aurez compris j'ai deux pb: j'ai la bougeotte(je vis à Paris depuis toujours mais j'ai une aversion pour cette ville, et y vivre est limite un supplice...) ET je n'aime pas être diriger, après vu ma formation ces pbs pourraient être vite résolues (j'ai fais des études de cuisine + une spécialisation en pâtisserie) mais voila pour l'instant je n'ai pas encore l'argent, et puis un amoureux me maintient encore ici

Mais enfaite je crois que je @Ereshkigal je n'ai pas peur de prendre mon temps, je veux faire ce qui me plait et dans un endroit qui me plait, je ne veux pas vivre pour travailler, cette conception me fais même peur...
Donc la je bosse encore 1 an et demi dans un boulot où je devrais sourire, et faire semblant et puis enfin je pourrai partir pour l'instant on a en tête un tour du monde, d'un an, mais on a aussi un déménagement de prévu loin de Paris(je vis, et imagine ça comme une libération je crois, je suis persuadé que cette expérience me changera et changera ma vie!) .
Et j'ai hâte que cette nouvelle année de césure arrive

(Comment je me suis étalée ).

 

[CalamithyJane]

Je me reconnais pas mal dans ce que tu dis @GrandeMarine entre la bougeotte (pardon la VOYAGEOTTE ) et le fait d'être limite phobique de l'idée de vivre ton travail comme un calvaire ! Je me suis promis étant gamine que je ne serais pas une adulte rendue aigrie par sa routine et son job, qui tire la gueule et ne profite pas des petites choses de la vie. Et j'ai jamais passé plus de 14 mois consécutifs au même endroit, c'est l'angoisse autrement

Les césures me sont venues en pleine gueule, ou je les ai choisi, mais elles font parties de mon passé et m'ont aidé à me construire de toute façon.

J'en ai eu 2 vraiment importantes.
Première année de fac en médecine où j'ai échoué à 3 places. J'ai gagné avec ça des problèmes de santé à cause du stress. Autant dire que je l'ai subi cette année sabbatique et que mon moral en a pris un coup. Ça a du choquer pas mal de gens étant donner que je suis la "devil-may-care" de la bande.
Mwarf. Retombée sur mes petons, j'ai entamé architecture et j'ai arreté 4 mois après car je m'emmerdais comme un rat mort. Cette fois, j'ai fais mes valises, en j'ai décidé de partir vivre à Londres. Paf, plus d'un an comme au pair dans un pays où je parlais pas la langue. (je la lisais, je la comprenais… mais ouvrir la bouche ?! AH, cette blague)

Au final, l'important subi ou choisi c'est d'en retirer le positif et d'avancer.
Que tu prennes du temps pour réfléchir à ta vie, te recentrer, apprendre à te connaitre et repartir ou que tu t'actives comme pas possible en bossant à droite à gauche, l'important c'est ce que tu en retires à la fin !

 

[Telcontar]

Je suis en plus ou moins semestre de césure. Il y a deux ans, après mon M1, je n'ai pas pu accéder au M2 que je voulais. Je sortais d'un double cursus arabe/égyptologie, j'ai décidé de continuer l'arabe un an, et de me mettre à l'hébreu en même temps, parce que j'aime les challenges. (Mais bon, se mettre à l'hébreu après un an d'arabe, c'est comme prendre des vacances, si des connaisseuses de langues sémitiques passent par là, je pense qu'elles pourront confirmer. ^^) J'avais l'intention de reprendre mon M2 d'égyptologie dans une autre fac après ça. J'avais quand même un plan B, postuler à des formations de guide-conférencier. Et j'ai commencé à échafauder un plan C, partir en volontariat en Asie si ça ne marchait pas...

Au moment des inscriptions pour le M2, je me suis mise à paniquer et à pleurer, et je me suis rendue compte que j'en avais fini avec la recherche. J'ai donc mis à exécution mon plan B, et je me suis méchamment ramassée... Ces formations sont très sélectives, et je me retrouvais en juin sans rien. J'ai d'abord pensé à bosser pendant un an, puis j'ai en catastrophe postulé en L1 de coréen, avec l'intention de faire un semestre à Paris, pour me remettre de mes émotions et essayer de surmonter mes angoisses et ma dépression, et partir en volontariat au deuxième semestre en Corée du Sud. J'écris donc de Corée du Sud, je reste trois mois dans une exploitation agricole communautaire, je lâche prise, j'apprends le coréen de façon plus détendue qu'en cours (l'enseignement supérieur commence à me peser après six ans), je rencontre des gens, je m'amuse, et je me sens vraiment à la maison. Je crois que c'est l'une des meilleures décisions que j'ai prises.
(Même si maintenant, je dois quand même postuler à des nouveaux M2... en espérant pouvoir décrocher un stage en Corée du Sud l'année prochaine.)

 

[Nasturium]

Je me suis promis étant gamine que je ne serais pas une adulte rendue aigrie par sa routine et son job, qui tire la gueule et ne profite pas des petites choses de la vie. Et j'ai jamais passé plus de 14 mois consécutifs au même endroit, c'est l'angoisse autrement

Nan mais .... pareil! Impossible de rester trop longtemps au même endroit sinon ben ... je m'ennuie. Mais en même temps, ce que dit @orianebleue c'est vraiment inspirant, prendre du temps pour soi, au moins une fois. Faudrait que j'essaye ...

(Voyageote powa, quand même )

 

[eruasonid]

Je suis en plein dans une année de césure ! C'était plus ou moins volontaire de ma part.

Après mon baccalauréat, j'ai voulu me diriger vers la communication. Malheureusement, je n'habite pas tout à fait en Picardie mais pas tout à fait non plus à Paris. Du coup, j'ai été refoulé de Paris III du fait de la priorité académique (deux de mes camarades de classe ont noté une adresse à Paris et ont donc été prises, je me suis retrouvée assez énervée face à cette injustice et cette fraude). Du coup, je suis passée par la procédure post-bac et je suis allée en lettres modernes appliquées, qui selon le descriptif préparait plus ou moins au CELSA. Le premier semestre a été la grosse déprime et je me suis vite découragée. J'ai quand même validé la première partie mais j'ai choisi de ne pas revenir au second semestre. J'ai commencé à travailler et à me réinscrire sur apb.

Et là, catastrophe : puis ce que je passais sur le site apb en même temps que les lycéens, je ne pouvais que récupérer les places de secours, qui plus est dans mon académie uniquement. Mes vœux sur Paris n'ont pas été retenu, même pas mis en attente : il était stipulé que je ne pouvais plus me représenter. Gros choc émotionnel pour une jeune fille comme moi qui a toujours travaillé à l'école et qui a toujours voulu faire des études supérieurs. De plus, je me suis sentie perdue dans mon orientation. J'ai décidé d'arrêter l'école et de continuer mon travail.

J'ai eu un CDD renouvelable qui s'est terminé au mois de mars (ils voulaient me garder mais en 35h ce qui était embêtant pour se remettre dans le bain avant les études) donc là je suis au chômage. Cette expérience a été bénéfique financièrement parlant car j'ai économisé de l'argent pour continuer mes études en province (oui oui je VEUX aller à la fac c'est un système que j'ai aimé et que je veux continuer même si la filière ne me plaisait pas) et humainement avec mes collèges qui ont toujours été super cool (faut dire qu'on a bien rigolé). J'ai prévu de me faire un petit break à Londres et de partir en vacances avec mon copain cet été, et je croise les doigts pour mes voeux apb. Je me remets toute seule à l'anglais et je lis beaucoup vu que j'ai le temps. J'ai envie de faire une LEA, même avec les commentaires négatifs sur cette filière, puis de rejoindre en master quelque chose qui pourrait me plaire, je n'ai pas d'idées très précises pour le moment.

J'avoue que je stresse énormément, je fais pleins de cauchemars sur les études tout ça, c'est le bordel %D

 

[CalamithyJane]

@Nasturium copine de voyageooootte
@eruasonid Viens par là toi Je sais ce que c'est les cauchemars à cause des études et de stresser et se remettre en question et juste hurler intérieurement "MAIS JE VEUX SAVOIR LE BON CHOIIIX". Je suis en lettre et j'ai des copines au yoga qui sont en LEA si tu as besoin de renseignement, j'irais les harceler pour toi ~

 

[eruasonid]

@CalamithyJane Ouiiii c'est tellement une horreur de se stresser comme ça. J'ai rêvé que je devais retourner en première pour faire des études sup cette nuit, l'horreur. J'imagine même pas ce que seront les partiels Mais je pense qu'il faut essayer tant bien que mal de se débrouiller et qu'une année sabbatique ce n'est pas une année perdue, qu'on est pas condamné à l'échec ! Merci mais je pense avoir déjà harcelé pas mal de personnes sur le sujet haha

 

[Vespertina]

Je sais pas si moi on peut appelé vraiment ça une année de césure
Parce qu'en fait je faisais une formation en alternance et j'ai été licenciée pour raisons économiques. Mon école laissait un temps de 2 mois après renvoi pendant lequel je pouvais suivre les cours, mais après, faute de retrouver une autre alternance, je n'aurais plus le droit d'aller aux cours. J'ai donc eu environ 4 semaines de cours en tout entre le mois de septembre et de décembre de cette année. Pendant les temps où je n'avais pas cours, je ne faisais rien (de vraiment constructif). Enfin, juste mes devoirs. N'ayant pas retrouvé un autre employeur, j'ai continué sur cette lancée, en faisant donc encore moins de choses. On peut dire que je passais mes journées à buller.
C'est sûr, comme ça, ça paraît pas très constructif. Et j'en étais pas très fière sur le moment. Mais, à présent, bah je me dis que c'était pas trop mal. Parce que ne rien faire pendant autant de temps (de septembre à août, quand même), j'avais pas fais ça depuis que je suis entrée à l'école (c'est à dire mes 3 ans, environ). Et je le referai probablement plus jamais avant ma retraite. En plus, être obligée d'arrêter mes cours dans l'école où j'étais m'a poussée à tenter ma chance dans une école à l'étranger. D'où j'écris ce message à présent

 

[Bombs]

@Cleos je suis intéressée pour l'Allemagne, j'ai toujours voulu avoir une expérience là bas. Est ce que je peux te poser quelques questions ? (Je peux pas t'envoyer de MP)

 

[the-spare-key]

Hello, moi aussi je suis en césure en ce moment, entre ma deuxième et troisième année d'école d'ingénieur (donc équivalent entre M1 et M2). Les règles imposées par mon école, c'était deux stages, dont au moins un à l'étranger, de durée minimum quatre mois pour un total de dix mois.
J'ai fait mon premier stage dans une ONG qui faisait du microcrédit dans la région de Pondichéry. Mon bilan est... mitigé. Déjà, quand on est volontaire en ONG, on est pas payée, donc il faut avoir des sous de côté ou des parents prêts à financer (avec le coût de la vie en Inde, pour 500€ par mois j'avais un appart pas mal, de quoi manger chaque repas au restau, faire du shopping et payer l'essence pour ma mobylette).
Pour le stage en lui-même, c'était pas terrible. En gros, le manager attendait qu'on se débrouille tous seuls pour trouver des projets à lancer, on était pas du tout encadrés, bref, je recommande de bien choisir le stage en fonction de ce que vous attendez comme expérience.
Mais voilà, moi j'ai assez mal vécu cette période, pour des tas de raisons (des relations compliquées avec l'équipe des volontaires, l'ambiance en Inde qui peut être pesante pour une fille, le fait d'être loin de ma famille) et j'ai fini par rentrer un mois plus tôt que prévu avec une dépression en plus.

J'ai trouvé mon deuxième stage à Paris, du coup je vis avec ma famille et là ça se passe très bien, j'ai du boulot (bon, des trucs de stagiaires, mais aussi des projets intéressants à mettre en place).

Voilà mon expérience, tout ça pour dire qu'avant de choisir des stages à l'autre bout du monde, il faut peut-être prévoir du temps pour décompresser. Moi ça va faire plus d'un an que j'enchaîne les voyages très loin et ça m'a épuisée, sans que je m'en aperçoive.

 

[peppieluna]

Je m'apprête à prendre une année sabbatique à la rentrée: je suis actuellement en train de terminer ma L3 de langues étrangères appliquées en Erasmus, et depuis un stage réalisé l'été dernier qui m'a permis de me rendre compte que je voulais changer de voie (ou du moins pas continuer sur celle que j'avais prévue), j'ai décidé de me laisser un break d'un an pour réfléchir à la suite. Et comme la plupart d'entre nous, hors de question de ne rien faire pendant un an, alors j'ai postulé pour un service volontaire européen et pour l'instant je croise les doigts mais c'est presque officiellement gagné .

Par contre j'ai beaucoup de doutes, de questions, donc si quelqu'un dans la même situation ou l'ayant vécue auparavant pouvait m'aider...
C'est pas trop dur voire impossible de reprendre ses études après un an en dehors du cadre universitaire?
Est-ce qu'on est pas "en décalage" avec celles et ceux qui ont réalisé leur cursus sans rupture?
Et si jamais au bout d'un an je ne sais toujours pas quoi faire???

C'est tellement stressant de devoir planifier sa vie sous la pression des parents, de la société, de soi-même... Je suis perdue !