Ton témoignage est plein de justesse je trouve !
Pour ma part, j'ai arrêté de fumer début avril. J'ai depuis, fait une petit entorse d'une clope ou deux lors de soirées sans pour autant avoir ne serais-ce que l'envie de racheter un paquet de tabac ou de m'en griller une chez moi.
La décision, c'était un coup de tête avec mon copain. Je fumais depuis déjà 8 ans au moins, lui plus que ça. Un dimanche en fin d'aprem, je me rend compte qu'on a plus de tabac. Je commence à dire "raaah, fait chier..." et lui me dit en haussant les épaules "et si on en rachetais pas ?". Là, ça a été un torrent d’excitation et de peur à la fois.
du genre : oh putain. On va vraiment le faire ? Comment on va faire ? Est ce qu'on va y arriver ? Est ce que je vais grossir ? Bref... Excitée à l'idée d'arrêter, comme si je sentais que c'était vraiment l'occasion à saisir, le vrai moment venu, et en même temps angoissée : qu'est ce que j'allais faire sans ? On a jeté tout ce qui nous restait : feuilles, paquets de miettes de tabac...
Bref, on s'est serrés les coudes, les premiers jours étaient affreux : engueulade, marchandage ("bon... On peut ptet fumer de temps en temps... Non ?"), etc etc. C'était un sacré coup à l'égo pour les fumeurs que nous étions qui clamions à tord et à travers "ouiii mais nous on arrête quand on veut, on maîtriiiise".
La première épreuve à été de combler les pauses clopes au boulot. Ma soupape ! Les amis de la pause clope ! Vu que je trouvais trop dur de changer d'entourage du jour au lendemain, j'ai essayé de trouver un palliatif. J'ai embarqué un thermos d'un très bon thé vert. Et c'était PARFAIT. J'ai siroté mon thé chaud à la pause, j'ai siroté mon thé chaud à chaque envie d'ailleurs. Et ce palliatif était super.
Pour la clope du soir, on a opté pour une paire de petits carrés de chocolats. *plaisir coupable*.
Et très vite, on a troqué le paquet contre un abonnement de piscine. Je me suis mise ensuite à courir, à faire des exercice... Et en moins de temps qu'il n'en faut pour dire sueur, j'ai pris goût au sport tout en foutant un bon coup de pied au cul de la prise de poids qui me faisait si peur.
Très vite, effectivement, l'odeur de la clope des autres m'a incommodée, et au fil des mois, l'idée qui revenait de temps en temps ("tiens, je m'en grillerais bien une...") à fini de venir me titiller.
Je pense que pour nous, ça s'est fait avec une part de volonté (très vite, mon copain a dit "on essaye pas d'arrêter. On arrête !") : volonté de ne plus être esclave d'une industrie, de ne pas être totalement maitre de soi même et dépendant à quelque chose. Et une part d'astuce et de palliatifs intelligents qui se sont finalement inscrit dans une grande dynamique de "vivre mieux".
spoiler alerte : je ne me suis jamais sentie mieux dans mon corps !
alors, courage à tous ! vraiment, ça vaut le coup. Il suffit de se donner le bon coup de peid au cul et de ne pas partir perdant.Il ne faut pas évoquer l'chec comme une possibilité ("j'espère que je vais tenir")... Merde, il faut juste le faire !
(et être assez têtu pour en être convaincu !) !