Bonjour à tout.e.s !
Je ne savais pas vraiment où poser cette question, et j'ai peur de perdre les réponses dans l'ECM féministe, donc je la pose là.
Pensez-vous qu'il y ait un lien entre l'ouverture des études supérieures aux femmes et la dévalorisation de celles-ci ? Je vais expliquer un peu plus ma pensée.
Pendant des années (voire siècles), les études supérieures étaient réservées aux hommes. Même quand elles se sont ouvertes aux femmes mais que c'était encore considéré comme un simple moyen de trouver un mari, c'était quelque chose de très bien vu, qui faisait la fierté des parents et de l'étudiant.
Sauf qu'aujourd'hui, ce n'est plus vraiment le cas. Bien sûr, il y a tout le contexte économique derrière qui fait que les études sont devenues plus accessibles financièrement, donc plus besoin d'être riche ou le meilleur de la classe pour continuer ses études, et on demande un diplôme toujours plus haut pour des tâches que n'en auraient pas forcément besoin. Au final, avoir un bac+5 est le minimum pour certaines personnes (et aussi le maximum, donc c'est à n'y plus rien comprendre). D'un point de vue sociétal, j'ai aussi l'impression que ce sacro-saint bac+5 est décrié, d'abord parce qu'il ne représente plus une porte ouverte vers un emploi stable, et ensuite parce que ça fait très "mouton". Ce qui est valorisé à présent, ce sont plutôt les parcours atypiques, les "self-made" (probablement la culture américaine qui s'importe chez nous ?), bref les choses qui demandent du culot, une gueule, toutes ces choses qu'on apprend plutôt aux hommes qu'aux femmes.
Cette réflexion me vient du fait que des études ont prouvé que quand un domaine se féminise, les salaires diminuent, les inversement, car il devient moins coté (cf cet article-là je crois). Est-ce que ce ne pourrait pas être la même chose pour les études supérieures ? Par exemple, la psychologique a connu des années fastes, et aujourd'hui c'est considéré comme une des sciences les plus ridicules, la fac à ne surtout pas faire. Certes, c'est parce que le domaine est bouché, mais comme par hasard il s'agit d'un domaine censé requérir de l'empathie, qualité généralement attribuées aux femmes. En revanche, la physique, les mathématiques et l'informatique sont plutôt bien vues alors que le taux de féminisation est faible (et en plus, le secteur se porte bien).
J'espère que ma question n'est pas trop floue. Certes, le contexte économique est important (encore que, économie et société sont fortement liés) et le domaine de travail a forcément un impact sur les études en elle-même. Mais alors que les étudiantes montrent des résultats scolaires meilleurs que ceux de leurs collègues masculins, n'est-il pas raisonnable de penser que la mise en avant de caractéristiques humaines parfois dispensables dans le cadre du travail a un lieu avec cette "supériorité" nouvellement acquise ?
Si je me mélange les pinceaux et que ce que je dis n'a aucun sens (je ne sais pas vraiment avec quels termes chercher ça sur internet, mes recherches n'ont pas donné grand-chose), n'hésitez à me reprendre !
Je ne savais pas vraiment où poser cette question, et j'ai peur de perdre les réponses dans l'ECM féministe, donc je la pose là.
Pensez-vous qu'il y ait un lien entre l'ouverture des études supérieures aux femmes et la dévalorisation de celles-ci ? Je vais expliquer un peu plus ma pensée.
Pendant des années (voire siècles), les études supérieures étaient réservées aux hommes. Même quand elles se sont ouvertes aux femmes mais que c'était encore considéré comme un simple moyen de trouver un mari, c'était quelque chose de très bien vu, qui faisait la fierté des parents et de l'étudiant.
Sauf qu'aujourd'hui, ce n'est plus vraiment le cas. Bien sûr, il y a tout le contexte économique derrière qui fait que les études sont devenues plus accessibles financièrement, donc plus besoin d'être riche ou le meilleur de la classe pour continuer ses études, et on demande un diplôme toujours plus haut pour des tâches que n'en auraient pas forcément besoin. Au final, avoir un bac+5 est le minimum pour certaines personnes (et aussi le maximum, donc c'est à n'y plus rien comprendre). D'un point de vue sociétal, j'ai aussi l'impression que ce sacro-saint bac+5 est décrié, d'abord parce qu'il ne représente plus une porte ouverte vers un emploi stable, et ensuite parce que ça fait très "mouton". Ce qui est valorisé à présent, ce sont plutôt les parcours atypiques, les "self-made" (probablement la culture américaine qui s'importe chez nous ?), bref les choses qui demandent du culot, une gueule, toutes ces choses qu'on apprend plutôt aux hommes qu'aux femmes.
Cette réflexion me vient du fait que des études ont prouvé que quand un domaine se féminise, les salaires diminuent, les inversement, car il devient moins coté (cf cet article-là je crois). Est-ce que ce ne pourrait pas être la même chose pour les études supérieures ? Par exemple, la psychologique a connu des années fastes, et aujourd'hui c'est considéré comme une des sciences les plus ridicules, la fac à ne surtout pas faire. Certes, c'est parce que le domaine est bouché, mais comme par hasard il s'agit d'un domaine censé requérir de l'empathie, qualité généralement attribuées aux femmes. En revanche, la physique, les mathématiques et l'informatique sont plutôt bien vues alors que le taux de féminisation est faible (et en plus, le secteur se porte bien).
J'espère que ma question n'est pas trop floue. Certes, le contexte économique est important (encore que, économie et société sont fortement liés) et le domaine de travail a forcément un impact sur les études en elle-même. Mais alors que les étudiantes montrent des résultats scolaires meilleurs que ceux de leurs collègues masculins, n'est-il pas raisonnable de penser que la mise en avant de caractéristiques humaines parfois dispensables dans le cadre du travail a un lieu avec cette "supériorité" nouvellement acquise ?
Si je me mélange les pinceaux et que ce que je dis n'a aucun sens (je ne sais pas vraiment avec quels termes chercher ça sur internet, mes recherches n'ont pas donné grand-chose), n'hésitez à me reprendre !