Moi aussi j'ai été bercé par les Bayard mais je suis trop pas d'accord avec ça
:
Les magazines Bayard me donnaient l’impression de premiers de la classe qui se prenaient un peu trop au sérieux quand j’étais petite. Un rien BCBG, toujours là pour te donner des conseils, ils tentaient parfois quelques blagounettes nulle (Astrapi, je te salue) mais globalement, rien de super folichon.
leur côté BCBG coincé
mais finalement, ça s'explique sûrement par ça sur Astrapi (qui est contradictoire avec la déclaration précédente un petit peu
) :
Je snobais pas mal ces magazines qui étaient, de mon point de vue de grande lettrée d’un mètre 35, des cousins pauvres des trois magazines sus-cités : ils étaient moins axés culture. À mes yeux, de fait, ils étaient des genre de sous-J’aime Lire et sous-Je Bouquine pour illettrés.
Parce que très honnêtement, Astrapi c'était loin d'être BCBG coincé. Pour moi, ça avait un gros parfum d'aventure, surtout les numéros spécial été qui m'envoyaient du rêve. On y apprenait le bricolage, à faire des cabanes, à jouer aux contrebandiers, à trouver des tas de trucs pour s'amuser avec l'eau, à partir à la découverte des milieux maritimes, montagnards et forestiers. Le dessin était joyeux et frais...
Très honnêtement, je dois à Astrapi des supers souvenirs de vacances chez les grands-parents qui auraient pu être à mourir d'ennui sans ça. Dans les paysages froids et venteux des bords de mer, j'apprenais à être une aventurière, à jouer à Robinson Crusoé avec une bassine trouée et des paquets d'algues et à chasser des coquillages pour m'en nourrir sous une tente avec mes cousins.
C'est pas franchement BCBG coincé/premier de la classe trop sérieux à mes yeux!
Par contre, pour le côté religieux, ça ressortait aussi dans Astrapi, il y avait des pages "philosophie" je crois où les enfants posaient des questions vachement sérieuse sur "est-ce que dieu existe", "qu'il y a-t-il après la mort", "c'est quoi le mal" etc. et qui recevait des réponses teintées de foi catholique mais qui passaient très bien dans ma famille anticléricale parce que c'était très ouvert d'esprit et que ça laissait l'option aux enfants de ne pas forcément être croyant.
Et j'avoue que j'avais jamais tilté sur le côté mixte mais que c'est vrai que ces magazines n'étaient pas genrés! C'est peut-être aussi une partie de ce qui a fait leur succès