Merci pour cet article.
Je suis aussi métisse, mais je ne connais pas le mot pour me définir ! Ma mère est métisse mexicaine par sa mère, mon père biologique est afro-américain (il doit avoir des ancêtres blancs, mais je ne connais pas son histoire en détails) et mon père qui m'a élevé lui est blanc.
Avec la recente ampleur des débat, je me suis aussi posé la question, de moi jeune fille métisse, quelle est ma place, ma voix là-dedans. J'ai lancé le débat avec des amis, et l'un d'eux à fini par dire "non mais on est là entre blancs autour de la table" j'ai tiqué...Ah donc je suis blanche ? J'ai repris cet ami, lui rappelant que oui lui peut être était blanc, mais moi non.
J'ai essayé d'en parlé à ma mère qui a coupé court en disant que j'avais grandi dans un milieu intellectuel et ouvert d'esprit donc que je n'avais pas connu le racisme comme mon père biologique aux usa.
Alors oui je suis d'accord ce n'est pas comparable, mais j'ai trouvé cette réponse assez blessante comme si j'essayais de créer des problèmes là ou apparement il n'aurait pas du y en avoir. Je suis métisse, mais j'ai grandi en France dans une famille ouverte d'esprit, donc le racisme je ne connais pas. OK Sherlock !
Au fond elle n'a pas tort, plus jeune je ne me posais pas la question, j'étais une petite fille, la fille de ma mère, de mon père, la soeur de mes frères et soeurs blonds aux yeux bleu et c'était NORMAL ! Sauf que les gens autour te rappellent que non ce n'est PAS normal... et par des petites choses qui paraissent anodines, essayer de deviner mes origines (a l'école, dans la rue, au travail...) ou te demander pourquoi tu ne ressembles pas à tes frères et soeurs de but en blanc sans te connaitre ! Tout cela mis bout à bout m'ont fait prendre conscience que oui les gens se permettaient des choses car je n'étais pas 100% identifiable comme blanche.
La prochaine étape de cette prise de conscience serait de parler avec ma mère sur sa vie de femme métisse, est ce qu'elle l'a ressenti, ou est-elle considérée comme blanche ? Et ensuite réussir à en parler avec ma grand mère maternelle arrivée dans une famille très fermée d'esprit, disons le, raciste, en aller simple depuis Mexico city dans les années 60. Et bien sur le niveau final du game serait d'échanger avec mon père biologique sur le sujet.
Bref en tout cas merci pour cet article qui fait parfaitement écho à mon état du moment, sur comment et où me placer dans cette lutte anti-raciste en tant que jeune femme métisse.
Je comprends, quand on est arrivés en France les profs ont demandé à ma mère si j'étais vraiment sa fille quand elle m'a inscrite à la maternelle ahah. Et il est déjà arrivé que des gens croient que ma soeur est la « copine » de mon père... Hyper glauque.
L'homme qui m'a élevé m'a adopté et est donc devenu mon père, ce qui coupait fin à tout débat de est-il mon père ou non. Et plus tard, une fois adolescente, comme on ne se ressemble pas physiquement et en plus je suis très grande et lui petit, j'ai parfois senti des regards qui en disaient long genre le "vieux et sa jeune copine" j'avais envie de pleurer et de crier aux gens qu'ils étaient cons.
Mais un jour ma grand-mère (la mère de l'homme sus cité) a dit "tu es bien la fille de ton père" plus grande fierté ever depuis les gens peuvent penser ce qu'ils veulent dans leur esprits étriqués de gens glauques c'est mon PAPA