Je suis... Je n'ai pas de mots je crois. La colère, la peur, la tristesse... J'ai ressenti en lisant sa lettre une infime partie de ce qu'elle a pu ressentir, et rien qu'en ressentant cette minime partie j'ai déjà du me contenir pour ne pas hurler dans mon bureau.
J'admire son courage, j'admire sa volonté de parler haut et fort, de dénoncer, de crier au monde que la victime c'est bien elle, et pas ce "pauvre athlète déchu". Je l'admire d'avoir réussi à mettre des mots aussi forts sur quelque chose d'aussi traumatisant.
J'aimerais que tout le monde ressente cette révolte que je ressens en apprenant des choses comme celles-ci. Que tout le monde trouve ça aussi ignoble que moi, que nous toutes ici. Que tout le monde réalise que non, la femme n'est pas un objet à disposition, et que sa vie ne vaut pas moins que celle de ce "brillant garçon dans un moment d'égarement". Que tout le monde réalise l'impact que ces "20 minutes" auront sur sa vie entière, à elle.
Je suis scandalisée, je suis en colère, je suis révoltée, j'ai envie de hurler. Mais je garde espoir, un jour on y arrivera. Un jour on se fera entendre. Un jour....