Bonjour!
C'est la première fois que je crée un sujet, alors désolée d'avance si j'ai fait des erreurs dans le placement / la forme / le titre, etc. Juré, j'ai essayé de faire attention!
J'ai 21 ans et on vient de me diagnostiquer un cancer (sans rentrer dans les détails, mes chances de guérison sont très bonnes). La nouvelle en soi ne m'a pas vraiment déstabilisée: ça fait des mois que les médecins cherchent ce que j'ai (mon cancer n'est pas typique) et a priori, je vais m'en sortir. Les batteries d'examens que je passe depuis sont déjà plus pénibles. Mais que ce soit l'opération pour la biopsie (le réveil a été très pénible), les scanners, IRM, TEP-scans, ou les multiples prises de sang, jusqu'ici, tout s'est bien passé. Jusqu'au rendez vous avec...
Le médecin de la fertilité
(ok, j'arrête le drama)
Oui, parce que la chimio, je n'y couperai pas, et il se trouve qu'elle peut provoquer une stérilité puisqu'elle diminue le stock d'ovocytes. Je suis allée au rendez-vous la bouche en coeur, prévenue au dernier moment, sans aucune idée de ce qui m'attendait.
Le médecin de la fertilité, c'est un joli mot pour dire gynéco qui s'occupe surtout des PMA, apparemment.
En m'accueillant, elle m'a donc expliqué pourquoi la chimio pouvait me rendre stérile, et elle m'a parlé des solutions médicales à envisager. Il y en a 3 (plutôt 2 et demies):
La décision logique, je la connais: Je fais le prélèvement d'ovocytes, quitte à ne pas en avoir besoin. C'est pas très long, ça fonctionne, et je suis sûre de pouvoir avoir des enfants plus tard.
Evidemment, dans les faits, c'est pas la même histoire.
Je suis vierge, je n'ai jamais vu de gynéco, et la simple idée de passer cet examen me fait fondre en larmes.
J'ai beau comprendre que ce n'est qu'une procédure médicale, que je devrais le faire au cas où, ça ne passe pas.
Je refuse l'idée qu'un médecin que je n'ai pas pu choisir et qui pourrais avoir un comportement détestable avec moi me touche.
Depuis des années, j'essaie de me faire à l'idée qu'un jour, je devrai choisir un gynéco ou une sage-femme qui fera sûrement un frottis. Depuis tout ce temps, j'essaie de me convaincre que ça ira, parce que je prendrai le temps d'en choisir un qui me convient et avec lequel je suis à l'aise. Et tout d'un coup, on me demande d'accepter un examen invasif pour lequel je ne suis pas prête avec un médecin que je ne connais pas et que je n'ai pas choisi. Un médecin qui ne sera certainement pas seul dans la salle. Je devrai supporter les commentaires des personnes présentes et l'humiliation de me retrouver les cuisses écartées devant plusieurs personnes (dont des étudiants, puisque c'est un CHU), et je ne veux pas de ce traumatisme.
La gynéco a précisé qu'exceptionnellement, le prélèvement pourrait se faire sous anesthésie générale, mais ça ne me rassure pas: j'aime encore moins l'idée qu'on puisse me le faire sans que j'ai conscience de ce qui se passe, et de toutes façons, je devrai m'installer avant qu'ils m'endorment.
Je ne veux pas refuser l'examen et le regretter si je deviens stérile. Mais je n'arrive pas à l'accepter, et il ne me reste que 2 jours pour prendre ma décision.
Honnêtement, je ne sais pas ce que je vous demande. Je ne m'attends pas à ce qu'on prenne la décision pour moi. J'ai surtout besoin d'en parler et d'être rassurée, je pense. Pour ne plus m'en faire une montagne...
C'est la première fois que je crée un sujet, alors désolée d'avance si j'ai fait des erreurs dans le placement / la forme / le titre, etc. Juré, j'ai essayé de faire attention!
J'ai 21 ans et on vient de me diagnostiquer un cancer (sans rentrer dans les détails, mes chances de guérison sont très bonnes). La nouvelle en soi ne m'a pas vraiment déstabilisée: ça fait des mois que les médecins cherchent ce que j'ai (mon cancer n'est pas typique) et a priori, je vais m'en sortir. Les batteries d'examens que je passe depuis sont déjà plus pénibles. Mais que ce soit l'opération pour la biopsie (le réveil a été très pénible), les scanners, IRM, TEP-scans, ou les multiples prises de sang, jusqu'ici, tout s'est bien passé. Jusqu'au rendez vous avec...
Le médecin de la fertilité
(ok, j'arrête le drama)
Oui, parce que la chimio, je n'y couperai pas, et il se trouve qu'elle peut provoquer une stérilité puisqu'elle diminue le stock d'ovocytes. Je suis allée au rendez-vous la bouche en coeur, prévenue au dernier moment, sans aucune idée de ce qui m'attendait.
Le médecin de la fertilité, c'est un joli mot pour dire gynéco qui s'occupe surtout des PMA, apparemment.
En m'accueillant, elle m'a donc expliqué pourquoi la chimio pouvait me rendre stérile, et elle m'a parlé des solutions médicales à envisager. Il y en a 3 (plutôt 2 et demies):
- Faire un prélèvement d'ovocytes et les congeler, après des injections d'hormones pour stimuler leur croissance.
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- Enlever chirurgicalement un ovaire avec tous les ovocytes dedans, le cryogéniser, et me le réimplanter, pareil, si j'en ai besoin (mais apparemment, c'est un processus nouveau qui ne fonctionne pas très bien).
- Ne rien faire du tout, parce que je suis jeune et que la probabilité que je devienne stérile est faible, par rapport à une femme plus âgée. Et qu'on pourrais toujours voir plus tard, si je rechute, parce qu'un seul cycle de chimio ne représente pas un très grand risque.
La décision logique, je la connais: Je fais le prélèvement d'ovocytes, quitte à ne pas en avoir besoin. C'est pas très long, ça fonctionne, et je suis sûre de pouvoir avoir des enfants plus tard.
Evidemment, dans les faits, c'est pas la même histoire.
Je suis vierge, je n'ai jamais vu de gynéco, et la simple idée de passer cet examen me fait fondre en larmes.
J'ai beau comprendre que ce n'est qu'une procédure médicale, que je devrais le faire au cas où, ça ne passe pas.
Je refuse l'idée qu'un médecin que je n'ai pas pu choisir et qui pourrais avoir un comportement détestable avec moi me touche.
Depuis des années, j'essaie de me faire à l'idée qu'un jour, je devrai choisir un gynéco ou une sage-femme qui fera sûrement un frottis. Depuis tout ce temps, j'essaie de me convaincre que ça ira, parce que je prendrai le temps d'en choisir un qui me convient et avec lequel je suis à l'aise. Et tout d'un coup, on me demande d'accepter un examen invasif pour lequel je ne suis pas prête avec un médecin que je ne connais pas et que je n'ai pas choisi. Un médecin qui ne sera certainement pas seul dans la salle. Je devrai supporter les commentaires des personnes présentes et l'humiliation de me retrouver les cuisses écartées devant plusieurs personnes (dont des étudiants, puisque c'est un CHU), et je ne veux pas de ce traumatisme.
La gynéco a précisé qu'exceptionnellement, le prélèvement pourrait se faire sous anesthésie générale, mais ça ne me rassure pas: j'aime encore moins l'idée qu'on puisse me le faire sans que j'ai conscience de ce qui se passe, et de toutes façons, je devrai m'installer avant qu'ils m'endorment.
Je ne veux pas refuser l'examen et le regretter si je deviens stérile. Mais je n'arrive pas à l'accepter, et il ne me reste que 2 jours pour prendre ma décision.
Honnêtement, je ne sais pas ce que je vous demande. Je ne m'attends pas à ce qu'on prenne la décision pour moi. J'ai surtout besoin d'en parler et d'être rassurée, je pense. Pour ne plus m'en faire une montagne...