Causette en cessation de paiement : dépôt de bilan pour l’entreprise
- Initiateur de la discussion Clemence Bodoc
- Date de début
moralité : mieux vaut faire un magazine féminin 100% shopping avec tous les clichés du sexisme ambiant, 15 pubs par pages, et appartenant à un groupe de presse appartenant lui-même à un milliardaire vendeur d'armes, vous vous ferez moins emmerder par les féministes 
moralité : mieux vaut faire un magazine féminin 100% shopping avec tous les clichés du sexisme ambiant, 15 pubs par pages, et appartenant à un groupe de presse appartenant lui-même à un milliardaire vendeur d'armes, vous vous ferez moins emmerder par les féministes
C'est triste, mais...
y a du vrai dans ce que tu dis. J'ai moi-même été critique de plusieurs articles de Causette, sans perdre de vue que ce n'étaient que quelques articles parmi les centaines de publications générées par l'équipe. Je vois des tweets qui se réjouissent du sort de Causette, et ça me pince franchement le coeur pour les journalistes, les pigistes, toutes les personnes qui travaillent pour le mag et qui en dépendent. La manager que je suis ne peut pas s'empêcher de se projeter à leur place... Bref, grosse pensée pour toute leur équipe, vraiment.
c'est certain qu'on à pas la même perspective, la même compréhension de la situation ni la même indulgence selon sa position concrète. Devoir sortir des salaires tous les mois, c'est pas tout à fait la même réalité que d'être étudiant ou salarié. Pas impossible que ceux qui se réjouissent du dépôt de bilan soient majoritairement situé.e.s dans la seconde catégorie.
moralité : mieux vaut faire un magazine féminin 100% shopping avec tous les clichés du sexisme ambiant, 15 pubs par pages, et appartenant à un groupe de presse appartenant lui-même à un milliardaire vendeur d'armes, vous vous ferez moins emmerder par les féministes
Tellement cruel mais tellement vrai.
A croire que la première ennemie de la cause féministe serait (presque, faut pas déconner non plus) elle-même
ou en tout cas son versant militant et/ou "ultra politisé" (entre guillemets).
Petite précision concernant le dépôt de bilan: Les éditions Gynethic (propriétaire de CAUSETTE) ont été placées en redressement judiciaire en avril 2015 (suite à une première déclaration de cessation des paiements ou "dépôt de bilan" en langage commun).
La procédure de redressement a fonctionné puisque la société a pu bénéficier d'un plan de continuation à partir de juin 2016. Un plan de continuation s'étale le plus souvent sur plusieurs années, le principe étant que la société et le mandataire judiciaire désigné ont soumis un plan de remboursement des dettes pendant un certain nombre d'années, plan qui a ensuite été validé par le Tribunal.
Le non respect du plan entraîne obligatoirement une liquidation judiciaire, donc si CAUSETTE (les éditions Gynethic) n'était pas sorti de son plan (ce dont je doute puisque celui-ci date de moins de 2 ans), il ne peut pas y avoir de nouveau redressement judiciaire ou de nouveau plan. La seule issue est la liquidation judiciaire.
La liquidation judiciaire entraîne automatiquement la disparition de la société et sauf si reprise de toute ou partie des contrats de travail, les salarié-es concerné-es subiront automatiquement un licenciement pour motif économique.
La procédure de redressement a fonctionné puisque la société a pu bénéficier d'un plan de continuation à partir de juin 2016. Un plan de continuation s'étale le plus souvent sur plusieurs années, le principe étant que la société et le mandataire judiciaire désigné ont soumis un plan de remboursement des dettes pendant un certain nombre d'années, plan qui a ensuite été validé par le Tribunal.
Le non respect du plan entraîne obligatoirement une liquidation judiciaire, donc si CAUSETTE (les éditions Gynethic) n'était pas sorti de son plan (ce dont je doute puisque celui-ci date de moins de 2 ans), il ne peut pas y avoir de nouveau redressement judiciaire ou de nouveau plan. La seule issue est la liquidation judiciaire.
La liquidation judiciaire entraîne automatiquement la disparition de la société et sauf si reprise de toute ou partie des contrats de travail, les salarié-es concerné-es subiront automatiquement un licenciement pour motif économique.
Non !!!!!!!!!! Même à 6000 km je continue de recevoir le Causette de chaque mois. En France, il y a véritablement quelque chose qui ne va pas. Ce magasine nous parlent de femmes toutes plus pertinentes les unes que les autres, et alors qu'on laisse des misérables torchons xénophobes et machistes sur le marché (oui valeurs actuelles, oui les Echos oui, le Figaro c'est à vous que je pense ...) sans une once d'inquiétude ! SAUVONS CAUSETTE !
Dernière édition :
moralité : mieux vaut faire un magazine féminin 100% shopping avec tous les clichés du sexisme ambiant, 15 pubs par pages, et appartenant à un groupe de presse appartenant lui-même à un milliardaire vendeur d'armes, vous vous ferez moins emmerder par les féministes
Les ELLES et compagnie ça fait longtemps qu'on n'attend plus rien d'eux, par contre qu'un magazine qui se présentait féministe dérape ça déçoit beaucoup plus. Et c'est moins pardonnable de diffuser des idées discriminatoires quand on prétend lutter contre la discrimination.
Puis ce genre de magazine n'est effectivement pas censé être une machine à fric pleine de pubs, donc ils vont prendre plein de décisions financièrement moins avantageuses pour être plus en accord avec leurs idéaux. C'est une fragilité qui s'ajoute au fait d'avoir un lectorat plus réduit voire "de niche". Si le but c'est juste de pas déposer le bilan alors oui aboule les pubs.
Par contre c'est explicable: je me suis toujours insurgée contre les couvertures de Causette avec quasiment que des nanas jolies, blanches et fines. Mais à y réfléchir je me suis dit que si ça se trouve les rares fois où Causette a essayé un autre modèle elle a vu ses ventes diminuées de x% sur ce mois-ci. Au bout d'un moment faut être réaliste, si à chaque fois que tu mets une autre nana moins normée tu ne vends pas autant et que ton économie repose juste sur les ventes, t'arrêtes et tu te conformes à la norme attendu.
Une entreprise peut se permettre d'aller à contre courant si elle va bien économiquement, mais dans ce cas-ci, avec les difficultés économiques, je comprends que Causette n'ai pas pris de risque vis à vis de son lectorat occasionnel. Par contre Causette aurait affiché une trésorerie en bonne santé, je ne lui aurait pas pardonné de ne pas mettre autant que faire se peut des couvertures plus ouvertes.
ça me fait pas plaisir d'apprendre que Causette dépose le bilan mais si je veux être honnête, je ne suis pas non plus atterrée... parce qu'aujourd'hui si je veux trouver des articles féministes ailleurs, c'est possible ! Alors qu'en 2009, rappelez-vous...
Depuis, l'offre s'est vraiment étoffée, en ligne sur des sites spécialisés mais aussi avec une plus grande couvertures des thèmes féministes dans les médias généralistes.
Je garde à l'esprit que Causette a contribué à faire advenir ce monde là. (les économistes diraient "créer son propre marché")
A donner leur chance à une génération de journalistes féministes. Qu'elles restent à Causette, partent écrire ailleurs ou créent leur nouveau mag, leurs compétences ne vont pas disparaître (team optimiste).
(Mamie Erinnern utilise vraiment beaucoup trop le smiley ces derniers temps... Résolution pour 2018 : caser 
et
plus souvent dans mes posts)
Depuis, l'offre s'est vraiment étoffée, en ligne sur des sites spécialisés mais aussi avec une plus grande couvertures des thèmes féministes dans les médias généralistes.Je garde à l'esprit que Causette a contribué à faire advenir ce monde là. (les économistes diraient "créer son propre marché")
A donner leur chance à une génération de journalistes féministes. Qu'elles restent à Causette, partent écrire ailleurs ou créent leur nouveau mag, leurs compétences ne vont pas disparaître (team optimiste).
(Mamie Erinnern utilise vraiment beaucoup trop le smiley
ces derniers temps... Résolution pour 2018 : caser etplus souvent dans mes posts)
@Tu as raison
C'était clair dans ma tête mais pas forcément dans mon post. Si Causette avait déposé le bilan en 2010/11 j'aurais été atterrée... Causette c'était tellement un OVNI à l'époque. Aujourd'hui je suis plus confiante en la capacité de la galaxie presse/médias à rebondir et à proposer des contenus féministes. Parce que Causette a prouvé que c'était possible et qu'il y avait une vraie demande. (c'est mon analyse perso, je pense que le problème de Causette c'est pas que la niche "lectorat féministe" est trop petite pour être viable, c'est la perte de confiance que le mag subit suite aux divers scandales).
SI Causette disparaît je trouverai ça dommage, mais de mon point de vue de personne qui veut avoir accès à des médias féministes je suis pas atterrée, je suis optimiste pour l'avenir de la presse féministe.
C'est sûr que pour les pour les employés c'est dur, et pas juste les journalistes (4 jours avant Noël merde).
C'était clair dans ma tête mais pas forcément dans mon post. Si Causette avait déposé le bilan en 2010/11 j'aurais été atterrée... Causette c'était tellement un OVNI à l'époque. Aujourd'hui je suis plus confiante en la capacité de la galaxie presse/médias à rebondir et à proposer des contenus féministes. Parce que Causette a prouvé que c'était possible et qu'il y avait une vraie demande. (c'est mon analyse perso, je pense que le problème de Causette c'est pas que la niche "lectorat féministe" est trop petite pour être viable, c'est la perte de confiance que le mag subit suite aux divers scandales).
SI Causette disparaît je trouverai ça dommage, mais de mon point de vue de personne qui veut avoir accès à des médias féministes je suis pas atterrée, je suis optimiste pour l'avenir de la presse féministe.
C'est sûr que pour les pour les employés c'est dur, et pas juste les journalistes (4 jours avant Noël merde).