@VickyLgn @Cococinulle
Et ben moi je trouve qu'un gynécologue qui n'est pas capable aujourd'hui (je parle pas des vieux gynéco qui sont diplômés avant que l'ivg soit vraiment en vigueur et accepté) de pratiquer un IVG ne devrait pas choisir cette spécialité.
Parce que penser que l'acte est difficile c'est déjà avoir une position qui n'est pas compatible avec la bioéthique française qui a définit l'IVG comme pratiquante jusqu'à 12 semaines (aujourd'hui 14 ?). Si l'ivg est accepté en France dans ce délais c'est que le fœtus est considéré comme pas un être humain mais un amas de cellule, tout comme une cellule cancéreuse. C'est vivant certes mais pas sans l'hôte.
Autant je comprends que la pratique de l'img soit difficile, surtout quand c'est fait à un stade où le fœtus est viable, moi-même qui souhaite être gynéco ça ferait bizarre (après l'img est pratiquée quand le fœtus est pas viable, du coup même si le fœtus a l'apparence d'un bébé prématuré, au final la continuité de la grossesse n'est pas possible).
C'est comme si un cardiologue refusait de poser un stent. L'ivg dans le cas d'un obstétricien est un acte banale, et pratiqué souvent. Si on veut être gynéco sans pratiquer l'IVG, il y a la possibilité d'être gynéco médical (mais du coup le gynéco doit pouvoir quand même prescrire l'ivg médicamenteux, il a juste pas le droit et pas la formation pour pratiquer un ivg sous aspiration).
Il y a pleins d'autres spécificités médicales.
Si en tant que médecin français, former scientifiquement donc, on considère que pratiquer un ivg est un meurtre, ou on a du mal à envisager de le pratiquer (et si on a du mal à l'envisager c'est qu'on considère qu'un fœtus est un être humain ou en tout cas on se pose cette question, malgré ce qu'a établit la convention de bioéthique française), ben c'est pas compatible avec la spécialité gynéco. Laissez cette spécialité à ceux qui peuvent assumer cet acte. Parce que plus il va y avoir de gynéco qui le refuse, plus ça va être compliqué pour les femmes.
C'est un peu le même discours que je tiens face à des médecins et des infirmiers qui refusent de prescrire ou mettre en place la sédation par morphiniques sur des patients en fin de vie qui souffre, parce que les effets secondaires risquent de provoquer le décès. Or la loi Leonetti stipule qu'en fin de vie, la souffrance prévaut sous le risque de décès (du coup certains détracteurs appellent cette loi de l'euthanasie passive). Et franchement pour avoir vu des patients en fin de vie en souffrance extrême parce que les médecins étaient pas fichue d'assumer, ça fait mal au cœur, vraiment. Tu te demandes ce qu'est leur droit à la vie.
Médecin c'est pas juste avoir un statut social et empocher beaucoup d'argent. C'est assumer des responsabilités difficiles, parfois considérer comme moralement répréhensible par un profane qui n'a pas eu de formation en bioéthique. Franchement si tu n'es pas capable d'assumer ça, change de travail ou d'études. On n'informe pas assez les responsabilités des médecins.
Et ben moi je trouve qu'un gynécologue qui n'est pas capable aujourd'hui (je parle pas des vieux gynéco qui sont diplômés avant que l'ivg soit vraiment en vigueur et accepté) de pratiquer un IVG ne devrait pas choisir cette spécialité.
Parce que penser que l'acte est difficile c'est déjà avoir une position qui n'est pas compatible avec la bioéthique française qui a définit l'IVG comme pratiquante jusqu'à 12 semaines (aujourd'hui 14 ?). Si l'ivg est accepté en France dans ce délais c'est que le fœtus est considéré comme pas un être humain mais un amas de cellule, tout comme une cellule cancéreuse. C'est vivant certes mais pas sans l'hôte.
Autant je comprends que la pratique de l'img soit difficile, surtout quand c'est fait à un stade où le fœtus est viable, moi-même qui souhaite être gynéco ça ferait bizarre (après l'img est pratiquée quand le fœtus est pas viable, du coup même si le fœtus a l'apparence d'un bébé prématuré, au final la continuité de la grossesse n'est pas possible).
C'est comme si un cardiologue refusait de poser un stent. L'ivg dans le cas d'un obstétricien est un acte banale, et pratiqué souvent. Si on veut être gynéco sans pratiquer l'IVG, il y a la possibilité d'être gynéco médical (mais du coup le gynéco doit pouvoir quand même prescrire l'ivg médicamenteux, il a juste pas le droit et pas la formation pour pratiquer un ivg sous aspiration).
Il y a pleins d'autres spécificités médicales.
Si en tant que médecin français, former scientifiquement donc, on considère que pratiquer un ivg est un meurtre, ou on a du mal à envisager de le pratiquer (et si on a du mal à l'envisager c'est qu'on considère qu'un fœtus est un être humain ou en tout cas on se pose cette question, malgré ce qu'a établit la convention de bioéthique française), ben c'est pas compatible avec la spécialité gynéco. Laissez cette spécialité à ceux qui peuvent assumer cet acte. Parce que plus il va y avoir de gynéco qui le refuse, plus ça va être compliqué pour les femmes.
C'est un peu le même discours que je tiens face à des médecins et des infirmiers qui refusent de prescrire ou mettre en place la sédation par morphiniques sur des patients en fin de vie qui souffre, parce que les effets secondaires risquent de provoquer le décès. Or la loi Leonetti stipule qu'en fin de vie, la souffrance prévaut sous le risque de décès (du coup certains détracteurs appellent cette loi de l'euthanasie passive). Et franchement pour avoir vu des patients en fin de vie en souffrance extrême parce que les médecins étaient pas fichue d'assumer, ça fait mal au cœur, vraiment. Tu te demandes ce qu'est leur droit à la vie.
Médecin c'est pas juste avoir un statut social et empocher beaucoup d'argent. C'est assumer des responsabilités difficiles, parfois considérer comme moralement répréhensible par un profane qui n'a pas eu de formation en bioéthique. Franchement si tu n'es pas capable d'assumer ça, change de travail ou d'études. On n'informe pas assez les responsabilités des médecins.