Mes célibattantes chéries,
Beaucoup de choses ont passé sous les ponts (
) depuis la dernière fois que je me suis confiée à vous.
Je suis donc partie à Berlin, où je me suis changé les idées comme il se doit : je suis sortie, j'ai vu de belles choses, j'ai bu, je me suis amusée, et j'ai rencontré de nouvelles têtes (et pas que
).
Après quelques verres, le barman de mon auberge de jeunesse, un beau sud-africain, me propose de le suivre en boite. Nous y retrouvons Thomas, un gentleman anglais de 24 ans. Au début, je ne lui accordais pas un regard. Puis, il m'a fait rire, il m'a gentiment pris par la taille en m'ouvrant la porte... Nous avons dansé longtemps, je lui faisait gouter mon vin rouge, on s'enivrait de cette odeur, il s'ebahissait devant ma "classe à la française", je tombais en pâmoison à chaque fois qu'il prononçait un mot de son adorable accent anglais... Au fil de la soirée, il ne restait que nous. Je trouvais la musique excellente, il faisait semblant d'apprécier pour rester avec moi ("tu ne restes pas pour la musique, me semble-t-il..." "c'est un problème?" "non"
). On dansait, on se cherchait, je mettais mon doigt sur sa bouche et embrassait ledit doigt... Le gentleman qu'il était ne pouvait décemment me sauter dessus sur place mais il en crevait d'envie.
Nous prenons un taxi pour rentrer à l'auberge. Il dort avec 4 mecs, moi avec 5 nanas. Il m'escorte telle une princesse jusqu'à la salle de bain commune et nous faisons l'amour dans tous les sens. C'était chouette, respectueux, décomplexé. Il me propose de partager son lit (en tout bien tout honneur, malheureusement) pour un long câlin. Il ne cessait de me dire "j'aimerais bien que tu me rappelles mais tu ne le fera jamais". Oui, sur le coup, je ne pensais pas le rappeler.
Nous nous quittons au petit matin et nous recroisons le soir. On peut discuter de tout et de rien, c'est agréable. Nous ne sommes pas mal à l'aise du tout, et je suis ravie de voir que ce n'était pas un coup d'un soir dégueu dans les douches d'une auberge de jeunesse. C'était une belle rencontre, il me dit qu'il est content de m'avoir croisée, qu'il aimerait rester en contact. Plus tard il me dira qu'il était au fond du trou avant de venir à Berlin (ça vous rappelle quelqu'un?
- pour celles qui ont eu la chance d'échapper à les messages larmoyant : j'étais moi même très déprimée avant de le rencontrer) et que je lui ai fait plus de bien que je ne le crois ("et pourtant, je ne cherchais même pas..."). Ce genre de déclaration, ça laisse difficilement insensible, mes amies. Même si je pense qu'il s'emballe bien plus vite que moi.
Il me quitte avec un petit baiser sur la bouche. Mignon.
Nous avons gardé contact. Il m'envoie de belles chansons, je lui parle de philo, il me parle de chez lui, on parle de sexe (beaucoup)... Bref, je ne tiens plus, ça fait trois jours qu'il me chauffe, je lui dis de sauter dans un Eurostar. Après 48 heures de lobbying, il ne fut pas difficile à convaincre...
Il vient chez moi dans trois semaines