Pour la question de faire payer le loyer aux enfants, ça ne me choque pas... avec mon frère on a dû vivre longtemps chez notre mère (grosse crise du logement dans la région) et au bout d'un moment, il est devenu nécessaire qu'on participe parce que ma mère n'avait pas les moyens de tout nous payer. Entre les assurances qui augmentent drastiquement à partir de 18 ans (en Suisse l'assurance maladie coûte la peau du cul) et les allocations qui s'arrêtent à 25 ans ou quand on a terminé ses études, à un moment la situation financière de ma mère était tendue, donc ça me paraissait tout à fait normal qu'on participe aux frais !
Dans une famille avec plus de moyens ça peut se discuter (et encore, vraiment ça ne me choque pas de participer aux dépenses qui nous concernent quand on grandit), mais dans certaines familles ce n'est juste pas un choix.
Pour la question soulevée par l'article, je suis pour la solidarité mais là aussi, le contexte économique des personnes concernées est super important. Dans le cas de l'article, si garder ses petits-enfants revient à une perte financière pour la grand-mère, ça me paraît normal qu'elle demande une compensation. Et puis je pense que, en dehors de la question de payer ou non, ça me paraît étrange de partir du principe que nos parents voudront de toute façon garder nos gosses. Je me souviens qu'il y a quelques années ma mère nous avait très clairement dit à mon frère et moi qu'elle n'était pas pressée d'être grand-mère. Après avoir eu deux enfants qui sont restés longtemps à la maison et travaillant elle-même avec des enfants, elle avait envie de pouvoir faire autre chose de son temps libre que du babysitting, ce que je comprends tout à fait.
Bien sûr, dépanner ses proches quand il sont dans la merde c'est la base, mais ça me semble étrange de partir tout de suite du principe que nos proches seront là pour garder nos enfants sans avoir une discussion franche avec eux en amont...
Je précise que je dis ça en ayant gardé beaucoup d'enfants de mon entourage avec plaisir, et en me réjouissant de le faire pour mes amis qui décideront d'avoir des enfants. Simplement, j'attends de mes proches qu'ils m'en fassent la demande en acceptant un potentiel refus, et pas qu'ils partent du principe que c'est un dû !
Et pour la question financière, j'étais payée pour garder les enfants de mon entourage, ce qui m'a quand même bien rendu service vu que j'étais ado/étudiante à l'époque et que j'avais donc peu de moyens. Pour moi c'était du donnant/donnant. Un service rendu contre un coup de pouce à une jeune qui n'a pas de revenu fixe, ça me paraît pas déconnant (d'autant plus qu'en parallèle je faisais plusieurs heures de bénévolat par semaine, ce qui montre bien que travailler sans rémunération n'est pas un problème pour moi). Par contre c'est clair qu'actuellement si on me demande de garder un enfant je ne demanderai pas de compensation financière, parce que là je n'en ai pas besoin. Et pour la question de la réciproque soulevée par
@Tu as raison. j'ai compris assez jeune qu'il était très probable que j'allais mieux gagner ma vie que mes parents (dont l'un des deux a vraiment une retraite misérable), et du coup ça a rapidement été très clair que je serais là pour les soutenir financièrement en cas de besoin (pour l'instant ce n'est pas nécessaire/pas accepté mais je garde cette idée en tête). A nouveau, je trouve qu'il faut regarder dans quelle situation financière sont les personnes concernées pour voir si une compensation financière est nécessaire/souhaitable ou non.