Bon, je ne voulais pas écrire, car ça me prends trois plombes (pour écrire et me relire) mais, je suis obligée de laisser quelques mots...
Je crois avoir envie de réagir car j’ai du mal à comprendre la logique de cet article, la cohérence du texte, si c’est un avis personnel, une analyse…
Et j’ai ressenti une certaine intolérance et des jugements de valeurs dans les termes employés. Je ne sais pas si c’était perçu ou voulu, mais je me suis sentie un peu agressée je crois.
Je porte peut être trop d’intérêt à des détails, mais je trouve par exemple les mots un peu forts
« nul » « bête » « LAMENTABLES » « la nullité de la série « « immondes » « atroces » … Après à l’oral, je pense que ça me choquerait pas -ou moins, mais je sais pas, j’aurais préférer plus de mesure et de distance à l’écrit.
Et puis, j’ai l’impression que les affirmations personnelles sont prises comme la vérité «
Cole, c’est le rayon de soleil de Charmed. » euh oui pour toi, c’est ton point de vue je le respecte, mais personnellement, ce n’est pas mon cas, donc affirmer que les personnages qui valent le coup c’est ceux que tu préfères et le reste « c’est nul » (je caricature) ça me rend mal à l’aise comme si tu dénigres ceux qui apprécie les autres. (Note personnelle, j’ai jamais accroché à Léo, et pas vraiment à Cole non plus, comme ça…^^ mais par contre à chaque sœur selon les périodes selon les valeurs et modèles qui me semblait importants, et en masculin à Andy et (team) Dan –ui le gars « parfait » stéréotypé de ouf, j’étais jeune…
Revenons à nos moutons,
Oui, cette série est un peu "désuète", caricaturale, simpliste, mais cette série à été conçue pour un jeune public (féminin) pas pour un public averti de 2014.
Regardons avec les yeux des années 90-00, il ne faut pas oublier la place dans le champ télévisuel de l'époque, cette série évoque pour moi
le pouvoir des femmes, la force des liens entre sœurs, et de nombreuses valeurs comme la famille, l'entraide, la tolérance, l’ouverture sur la magie, les mythes et concepts philosophiques/religieux (notion d’âme, de bien, de mal, d’anges, de démons), l’esprit combatif, de défense…
Ça me peine de voir certaines séries sous-estimée comme cela, parce qu'elle n'intéresse pas (ou pas assez) on fait une analyse en survol. D'accord, certaines histoires et personnages sont "gnangnans", tout n'est pas parfait mais il faut voir au delà du visible et de l'image extérieure qu'elle donne avec ces décors toujours propres et colorés, ces tenues vestimentaires excentriques...
Cette série est un divertissement qui plaît aux yeux, mais je la trouve
plus profonde et philosophique que l'on essaye de faire croire.
(J’ai un exemple qui me revient, dans un épisode, tout le monde « extérieur » respecte les règles, et du coup cela légitimisme le fait de tuer quelqu’un car il n’a pas nettoyé la crotte de son chien par exemple. Cet épisode soulève le problème des lois, de la déviance, du choix individuel, de la place et du rôle de chaque individu dans la société etc. Ainsi, cet épisode montre que l’on peut contourner les règles car un monde où tout le monde respecte strictement les « bonnes » règles n’est pas enviable, que la vie n’est pas noire ou blanche, et que les extrêmes d’un côté ou de l’autre ne sont pas bons, ni réalisables.)
(Autres exemples : la notion d’empathie (cf. épisode très marquant avec Prue), les péchés capitaux, les peurs et phobies, le pouvoir, la vérité, la justice, le devoir…)
Personnellement je trouve pas du tout que cette série va dans un sens ou l'autre, effectivement il y a des valeurs, de femme "mère de famille" "indépendante", "coureuse d'hommes" etc, mais j'ai le souvenir que tout (ou très souvent du moins) était remis en question, et laissait le spectateur juge de la situation.
Et je trouve aussi que l'on ne peut pas résumer et simplifier la psychologie des personnages comme cela à été fait ici. Le fait d’être trois sœurs permettait toujours aux personnages de mettre en perspective et en question les faits et attitudes des autres.
Et je ne comprends pas l
e problème du "shopping", jamais chez moi ce mot s'est associé avec cette série. Certes elles avaient des tenues plus extraordinaires, sexy, colorées, uniques les unes que les autres...mais je n’ai pas le souvenir de beaucoup de scène relevant au shopping ou à l’achat de fringues… Je ne sais pas si ça m'a donné un goût pour le shopping, je sais juste que j'adorais regarder cette série pour l'esthétisme, ça donnait une identité visuelle aux épisodes et aux personnages. (Et dans l’épisode sur les péchés capitaux, Piper qui achetait sans limites, n’était pas une image valorisante du shopping et de la société de consommation en général)
Évidemment, tout ceci est juste mon point de vue, je n’ai pas l’intention de décrier tout cet article ou ce point de vue personnel. J’espère exprimer ma pensée de façon cohérente et sans jugements.
Je suis peut être trop attachée aux séries tv, je ne sais pas exactement l’expliquer, il y a des critiques que j’accepte, d’autres que j’ignore, mais cet article m’a donner envie de répondre, je l’ai trouvé un peu simpliste. Je donne peut être des intentions qui n’en étaient pas, mais je l’ai ressenti comme un affront. Alors que bon c’est peut être pas la série du siècle, mais j’aime qu’on respecte un minimum les choses et le travail qu'il y a derrière.
Je développe ma pensée,
« LES bonnes sorcières du coin grâce au pouvoir des trois » : Oui ce sont des bonnes sorcières, qui a-t-il de mal à cela ? Elles ne sont pas toujours « bonnes », parfois en proie au questionnement, au jugement de valeurs, la série tient souvent à rappeler qu’elles sont humaines, et qu’elles ne font pas toujours les bons choix. C’est réducteur de dire qu’il y a « le mal » et « le bien », même si la vision américaines est souvent dualiste, je trouve que la série met énormément de nuance par rapport à cela et gomme les limites des camps. Je ne vois pas par exemple Cole seulement comme noir puis blanc, puis noir, mais comme un être gris, nuancé, balancé entre le mal et le bien, ces deux aspects faisant partie intégrante de lui, même si l’une prend l’ascendant sur l’autre à certains moments.
Voilà, en fait, je trouve cette série « symbolique », il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre, mais plutôt comme une base de réflexion.
« série médiocre » : Euh…ça me fait mal, moyenne, pas exceptionnelle, mais « médiocre » ?
- L’écriture ? Le renouvellement des histoires, des personnages pendant 8 saisons, même s’il a des épisodes plus faibles, je trouve qu’ils s’en sont pas trop mal sorti (même si des fois ça part un peu en vrille scénaristiquement vers la fin, comme dans d’autres séries fantastiques comme Buffy, Lost ou plus récemment, Vampire Diaries…)
En plus, d’écrire des histoires surnaturelles avec de l’action, d’y incorporer une dimension philosophique ou du moins des valeurs/morales, il y a aussi beaucoup d’humour et de dérision.
- L’image ? Comme beaucoup de séries américaines l’esthétique est propre, ce n’est pas des plans de grands réalisateurs de cinéma, mais le job est fait. Et faut-il le rappeler, même si on était à un âge d'or des séries, les effets spéciaux à l'époque coûtait chers, alors effectivement, certains effets sont approximatifs, et les costumes sont parfois grossiers, mais le budget n’était pas le même que pour un film ou certaines séries de nos jours.
Il fallait des effets spéciaux et de nouveaux costumes à CHAQUE épisode…
- Les acteurs ? Comme tu le dis, ce ne sont pas des acteurs médiocres, la série aurait pu être médiocre s’ils l’avaient été..
- La bande son ? Comme certains, l'ont justement relever, la musique est particulièrement appréciable.
« Alors, pourquoi Charmed c’était nul… mais bien quand même ? » : Euhh, « c’était nul » « mais bien » ?! je trouve ça un peu simpliste, j’ai du mal à concevoir cette phrase écrite, parlée passe encore…
Par contre, je n’étais pas au fait du changement d’influences entre Constance Burge et Brad Kern, donc ça m’a permis d’avoir une autre perspective sur la série et ça serait intéressant de revoir les épisodes du coup, j’avais senti une évolution, mais savais pas de ce passage de direction.
« qui varient allègrement selon les besoins du scénario » : évidemment pendant 8 saisons, c’est pas évident de savoir où on va et quel chemin on prend pour y arriver (mais bon, moi j’ai une mémoire de poisson rouge donc les incohérences, s’il y en a, je n’y prête pas vraiment attention
)
« guerre des sexes où les femmes ont le pouvoir et l’ascendant » : Il faudrait que je revoie les épisodes, mais dans mes souvenirs, ce n’est pas aussi évident, effectivement cette série est sur les femmes, des sœurs fortes indépendantes, donc les hommes sont au second plan (comme l’inspecteur de police, Darryl, en est un bon exemple) et effectivement des rôles masculins bien plus faibles que les femmes du clan Halliwell. Après concernant les « méchants démons », je ne me souviens pas la répartition hommes/femmes…
« femmes tellement pures et sensibles mais aussi tellement fortes » : Je ne vois pas en quoi cela serait négatif, bien que caricatural, ce n’est pas une série « réaliste » mais symbolique. Et pourquoi pas donner ce modèle à des jeunes filles, oui on peut être sensible, et forte en même temps. Et je pense que la série a fait plus de nuances par rapport à cela, chacun ayant ses forces/pouvoirs et ses faiblesses/peurs/phobies (l’épisode marquant avec Barbas, le Démon de la Peur)…
« Le féminisme de Charmed, quand il s’exprime, est toujours très essentialiste : on a droit à bon nombre de sermons sur la maternité et la force surhumaine des mères, et les personnages passent leur temps à généraliser sur « les hommes sont comme ci », « les femmes sont comme ça », ce qui est assez exaspérant. Et il faut entendre parler la grand-mère misandre des Halliwell : « les hommes, évitez mes petites-filles »… Sans explication valide ! » :
Oui, c’est une série américaine des années 2000, qui aime mettre en lumière des valeurs et réflexions un peu genrés, mais je crois que par la diversité des personnages et personnalités, il y a un peu de tout.
Concernant, le personnage de la grand-mère, si je me souviens bien elle a été déçue par les hommes, ses maris, donc effectivement elle est désabusée et les met en garde, mais je ne comprends pas pourquoi mettre cela en cause, c’est son point de vue, et je ne pense pas que toutes les petites filles ayant écoutés ces paroles on eu peur des hommes après, même les sœurs Halliwell ne prenaient pas au pied de la lettre ces discours « anti-homme ».
« le traitement des éléments surnaturels et folkloriques : les leprechauns semblent sortis d’un paquet de céréales, les démons d’un club sado-maso, et la plupart des autres créatures de la gay pride. Tout est cheap, rien n’est étudié en profondeur. Les mythes hindous, grecs, nordiques ou celtes sont à peine survolés. On dirait que les créateurs de la série se sont contentés de lire deux lignes de leurs dicos de mythologie avant d’écrire un épisode sur une créature… C’est irrespectueux, et même petite, en grande passionnée de fées et de dieux grecs, je m’en rendais compte » :
Effectivement, c’est un peu vrai tout n’est pas étudié en profondeur (la vanne sur le paquet de céréales m’a fait rire), mais cela est dû à la structure de la série, en un épisode on ne peut pas faire une analyse « métaphysique » de chaque mythe. Mais, pour m’a part, ça m’a pas mal apporté, de visualiser et définir en quelques mots des personnages mythiques. Je trouve que pour un prétexte à de nouvelles aventures à chaque épisode, découvrir des personnages et cultures mythologiques c’est pas si mal. Et cela permet une ouverture d’esprit, si on est intéressé par tel ou tel personnage ou idée, rien ne nous empêche d’aller chercher des infos de notre côté pour approfondir.
Je pense qu’il faut voir cette série comme une version améliorée d’un dessin-animé (simpliste et caricatural de nature qui ne rentre pas dans le détail), cette série n’a pas vocation à être un documentaire, ou à approfondir les choses, c’est juste un divertissement.
« Même dans la vie quotidienne, les soeurs Halliwell s’habillent en dépit du bon sens, et ne sont pas soumises aux saisons à San Francisco apparemment : dans la même pièce, on peut voir Phoebe en col roulé et Paige en bustier qui s’arrête au nombril. « : Effectivement, il y a de nombreuses incohérences etc… mais qui s’en soucie ? Le spectateur averti ? (je ne l’étais pas trop à l’époque il est vrai, mais maintenant en voyant ce genre de chose je trouve ça plutôt drôle) Cette série est fantastique, elle ne se veut pas réaliste, on ne l’a regarde pas pour ça. (Et puis, en prenant le métro, il n’est pas rare de voir des personnes en t-shirt et d’autres avec leur manteau d’hiver…^^)
« Le problème, c’est plutôt que leurs personnages sont vaguement définis. Au début, Prue était la raisonnable autoritaire, Piper la pondérée sarcastique et Phoebe la tête brûlée insouciante, mais rapidement on a oublié ces premières caractéristiques et les soeurs Halliwell ont changé au gré du scénario. Piper a ouvert un night club alors qu’elle rêvait d’être chef, Prue est devenue photographe après une carrière de conservatrice de musée qui lit couramment le latin «
Justement, ce que j’aime dans les séries c’est l’évolution des personnages, par exemple Phoebe, qui sort de sa période « rebelle » adolescente, insouciante et grandit, commence à prendre ses responsabilités et notamment son rôle de « grande sœur » quand Paige apparaît.
Évidement les scénarios orientent les choix, après je comprends que tu aurais aimé une plus grande continuité, mais bon les changements de projets, travail, etc. évolue dans la vraie vie. Je crois que Prue voulais changer de métier pour quelque chose de plus artistique, cela arrive à beaucoup de gens de se rendre compte que leur travail ne correspond plus à leurs attentes du moment, leurs envies… Et Piper, je ne me rappelle plus le passage de la restauration au bar, mais si tu as une opportunité d’être propriétaire, de gagner plus, d’avoir plus de temps pour tes « activités » extra-professionnelles …ça s’explique.
« Dans les dernières saisons, comme Alyssa Milano et Holly Mary Combs produisaient la série, on a eu droit à une bataille d’ego titanesque : qui aura le plus de drama, qui sera la plus valorisée comme quelqu’un d’héroïque et de génial, sans que son personnage ne fasse jamais rien de si extraordinaire ? » :
ça c’est surement vrai, à vrai dire je n’y ai pas fait trop attention, les dramas en règle général me gonflent, et je pense effectivement qu’il y en avait plus dans les dernières saisons, heureusement il restait l’humour.
En fait, je vois cette série plus comme un conte, par exemple je ne suis pas fan de l’épisode final, trop rapidement mené, tout était beau dans le meilleur des monde…etc. J’étais moins jeune que lorsque j’ai regardé le 1er épisode, mais elle ne pouvait se finir autrement, j’ai pu refermer le « livre » de ces 8 saisons, une grande période de mon enfance-adolescence. Avec une fin plus dark ou bizarre j’aurais été déçue ou frustrée.
Charmed doit se trouver entre le conte de fée(s) et la bande dessinée, c’est parfois désuet, caricatural, propre, simpliste, coloré, mais cela reste un divertissement fantastique avec de la magie, des histoires surnaturelles, de l’action, des combats, des personnages haut en couleur, de l’humour, des relations familiales et amoureuses, mais surtout un trio d’héroïnes qui ont des superpouvoirs et à qui on peut s’identifier.
Bon, me voilà bien, je devais écrire que quelques mots… j’écris un roman…une chose en entraînant une autre
Pour le reste j’attendrais de revoir les épisodes dans une dizaine d’années, je ne suis pas encore prête à me refaire toute la série, même si je l’ai vue, revue et adorée, on est tous d’accord sur le fait qu’elle n’a pas très bien vieilli ..! ^^