Cinq problèmes qui émaillent la vie des personnes introverties

[Sorka]

Je me suis reconnue dans chacun des points de cet article !
J'ai la chance d'avoir des proches et un copain qui sont très compréhensifs, donc ils me ménagent même si je sens parfois comme un reproche lorsque mon copain parle de ma "période bulle" comme il l'appelle (= les fois où même si je n'ai rien prévu de la journée, j'ai plus envie de rester toute seule que de le voir).
Ce que je remarque cependant c'est la difficulté qu'ils ont à lire mes émotions, et pourtant nos relations datent de plusieurs années ! Ils ont parfois du mal à discerner une bonne humeur-rêveuse de mes périodes de mal-être. J'ai parfois la sensation de devoir sur-jouer mes émotions si je veux qu'elles soient bien identifiées et là c'est à moi que ça pose un soucis : la spontanéité est totalement hors-jeu ! Mais bon, je les aime quand même mes amis, même si ils sont un peu bizarres ^^ (soyons fous, inversons les rôles pour une fois)

 

[CowMyGod]

Comme beaucoup, je me reconnais particulièrement dans cet article !
Quand j'étais petite, j'avais une copine qui était incapable de s'occuper seule. Du coup elle invitait tout le temps plein de copines chez elle, au point que j'arrivais parfois chez elle alors qu'une autre était encore là (ce qui donne d'ailleurs l'agréable sensation d'être parfaitement interchangeable). Je ne comprenais pas du tout comment on ne pouvait pas apprécier de jouer seule. Ou juste d'être seule. Les gens qui veulent sans cesse être entourés, j'ai l'impression qu'ils n'arrivent pas à être en tête à tête avec eux-mêmes. Pour moi, c'est bien plus "étrange" que d'être introvertie.
Apparemment, je donne souvent l'impression d'être froide au premier abord, je suis naturellement assez méfiante quand je ne connais pas quelqu'un. Et j'ai déjà reçu des commentaires sur le fait que je n'ai pas tout le temps envie d'aller en soirée. Je déteste les boîtes de nuit, j préfère largement les petites soirées entre potes autour d'un apéro. Et non, je ne pense pas que ça fait de moi quelqu'un de chiant. J'ai longtemps cru que j'avais un problème, mais maintenant, si quelqu'un me fait une réflexion désobligeante sur mon mode de vie, il doit s'attendre à une réponse musclée !

 

[ElsaCBL]

Ouh quelle joie de lire un article comme celui-ci!
Je me sens bien d'un coup. Je me reconnais tellement, excepté pour le dernière chapitre. J'ai pas tellement besoin de me justifier, mes amis le savent et maintenant ils prévoient les sorties en avance. (C'est aussi pour ça que je les aimes beaucoup)

Quand à ma famille, je les vois tellement rarement qu'ils ne doivent même pas se douter de la fille introvertie que je suis. Ils me voient tous comme la fofolle de la famille. C'est pas complètement faux mais pas complétement vrai non plus!
Bref, merci pour cet -wonderful- article.

 

[NatArocas]

C'est amusant je me reconnais beaucoup dans certains trucs de cet article... Pour autant je ne me considère pas comme foncièrement introvertie ^^
Car j'aime bien sortir, inviter du monde, aller à des soirées (même en boîte ), j'ai pas de problème pour exprimer mes émotions mais seulement avec les gens en qui j'ai confiance.
Je pense que je suis "introvertie" tant que je connais peu les gens... Je me méfie un peu, je suis assez renfermée le temps de savoir si je peux faire confiance, si ils m'apprécient etc. Du coup on me trouve effectivement assez froide, peu aimable, d'autant que mon comportement à tendance à durer tant que je ne sais pas sur quel pied danser avec les gens (ça a duré très longtemps avec ma belle famille et c'est même encore le cas actuellement avec certains alors que ça va faire 2 ans que je suis avec mon homme...). Je prends sur moi mais je le contrôle pas vraiment et finalement c'est uniquement que je n'en rajoute pas pour avoir l'air sympa et lier connaissance. Pour autant j'ai aucun problème à rencontrer du monde, c'est juste qu'au début y'a un temps de flottement.
Et je suis assez solitaire car j'aime vraiment beaucoup passer du temps seule ! J'ai toujours peur d'inviter des gens plus d'un week end (et inversement, être invitée + d'un we) car je sais que je vais finir par avoir très très envie d'être seule. & heureusement que mon chéri aime également être seul tranquille dans son coin Et idem c'est mon besoin de solitude qui fait que je m'enferme souvent dans mes pensées même en présence de d'autres personnes !
Ca vient de mon éducation je pense, je me suffis à moi même la plupart du temps. Je suis toujours ravie de voir mes proches, mais si ce n'est pas le cas (c'est à dire très souvent) c'est pas grave j'ai de quoi m'occuper.
Alors pour le coup, est-ce de l'introversion ? Je pense pas, mais ça y ressemble un peu.

 

[Siobhàn Salomé]

My gaaawd, cet article est exactement ma vie.

Je suis contente de pouvoir mettre un nom sur un truc difficilement explicable, qui m'a totalement bouffé la vie quand j'étais ado (tu sais, cette période fabuleuse où il est mal vu d'aller ne serais-ce qu'aux toilettes sans escorte), que certaines personnes de mon entourage comprennent encore difficilement ... mais surtout, de savoir que je ne suis pas la seule.

Bref, merci, merci, MERCI l'auteur

 

[Sif]

Je me suis reconnue dans cet article, et c'est rassurant de voir qu'on n'est pas seule. J'ai toujours préféré avoir un entourage minimaliste, ce qui ne m'a jamais empêché de rencontrer de nouvelles personnes au cours de ma scolarité et de ma vie professionnelle.

Je n'aime pas la présence d'inconnus/peu connus autour de moi, je ne supporte pas les gens tactiles à moins de les connaitre très bien, et ce comportement à empiré suite à une agression sexuelle qui a eu lieu chez des amis d'amis, du coup je ne suis plus du tout en confiance pour dormir sur place lors d'une soirée.

J'évite de plus en plus les soirées, surtout depuis que j'ai déménagé à 400km pour suivre mon copain. Pas que je n'aime pas ses amis, au contraire, mais j'ai plus de mal à le suivre quand il veut sortir que quand je prenais l'initiative moi même. Il me dit qu'il aimerait bien que je sorte un peu plus avec lui, mais admet au moins que c'est bien que je ne l'empêche pas non plus de sortir. D'autant plus qu'il est plutôt "soirée à la dernière minute" alors que je préfère quand c'est prévu plusieurs jours à l'avance.

Avant qu'on emménage ensemble, j'habitais seule avec mon chat (comme une mamie et fière de l'être). Du coup j'avais mon quota de solitude, et comme déjà dit dans le topic des casanières, je n'avais pas trop de problème le reste du temps, pour sortir (mais en connaissant le programme de la soirée) ou même pour aller déjeuner avec des collègues.

Quand j'ai emménagé chez lui, j'ai eu un peu de mal, de me retrouver H24 avec des gens. Du coup je devais trouver mes bulles de solitude ailleurs :
- Profiter de ma pause déjeuner pour jouer à la DS ou bouquiner. Certains collègues se sont posés la question de mon éloignement, mais j'ai su leur expliquer et ils l'ont très bien pris, il restait d'autres moment pour discuter avec eux.
- Laisser Monsieur sortir seul, (malgré ma jalousie semi-contrôlée) et passer en mode plaid/chaussettes en moumoute... (Je regrettais à la fois de ne pas être avec lui, mais je ne voulais pas me retrouver à le supplier de rentrer 30 minutes après être arrivés).
- Quand j'avais la possibilité de bosser en télétravail une journée de temps en temps, j'étais juste incroyablement plus efficace.

Heureusement, dans mon boulot actuel, mon comportement est plutôt accepté, je discute avec mes collègues en les croisant à la machine à café sans problème, mais le midi je préfère me planquer derrière mon écran avec mon sandwich pour me couper du monde pendant une petite heure.

Cet article vient de me faire comprendre qu'en fait, je n'ai pas envie de changer, mais peut-être que je saurai mieux expliquer aux gens le pourquoi du comment et éviter encore mieux les incompréhensions

 

[Ruth]

Je me retrouve tellement dans cet article et dans les commentaires ! Sauf pour la partie des sorties prévues longtemps à l'avance, où je me reconnais que à moité. Si je passe la soirée avec des amis, je n'ai pas de problèmes à être au courant au dernier moment. Si il y a des gens que je ne connais pas, c'est différent.
Je commence doucement à accepter cette partie de moi, parceque justement elle fait partie de mon caractère et que ça ne changera jamais. Comme je dis souvent, on ne reproche pas vraiment aux extravertis d'être ce qu'ils sont, alors pourquoi le faire avec les introvertis ? C'est moi, c'est ce qui fait ce que je suis.

Après, c'est évidemment loin d'être simple à gérer pour les mêmes raisons que les autres Madz, et que parfois j'aimerais être différente. Par exemple pour ce qui est de passer des coups de fils, de me lancer dans certains projets, je pense que ça serait plus aisé si j'étais moins introvertie. Je fais un gros travail depuis longtemps pour m'améliorer parceque c'est pas toujours vivable/gérable, mais je ne veux plus que ça me pourrisse la vie. C'est ce que j'essaie de faire comprendre au travail, parceque c'est un reproche que l'on me fais très souvent. Pourtant je ne pense pas que ça se répercute sur mon travail, et j'ai du mal à comprendre pourquoi on ne prends pas en compte ce que je suis, plutôt que de vouloir me changer.
Je me rends compte en écrivant que j'utilise beaucoup le mot "reproche" pour qualifier ce trait de caractère et que je ne devrais peut être pas

Au final, ça a tendance à me rendre plus triste qu'autre chose, qu'on ne perçoive que cette facette de moi, et que bien souvent les personne n'essaient pas de voir plus loin. Quand j'entends introvertie, j'ai l'impression que l'on pense que je suis inintéressante, sans caractère, alors que au fond je sais que c'est loin d'être le cas. Mais quand je regarde le chemin parcouru, la façon dont mes proches me perçoivent (comme quelqu'un qui a des buts et qui les réalisent, sans trop se poser de questions, alors que ce n'est évidemment pas le cas, et comme quelqu'un de très à l'écoute), le fait que je n'ai pas trop de difficulté à me faire des amis et à les garder surtout (à partir du moment où ils ont dépassés le stade "cette fille est mystérieuse et froide", je les aime pour la vie après ça) , ça me remonte un poil le moral.

 

[Amburu]

Il serait grand temps d'arrêter de shamer les introverts à nous dire qu'on est pas normaux et pas assez bien tout le temps (#vécu).

On est très nombreux, et surtout la société a autant besoin de nous que des extravertis contrairement à ce qu'elle voudrait nous faire croire (vazyyy trop ingrate wesh). On a aussi nos forces et des choses à apporter au monde. Et au lieu de ça on doit constamment s'excuser de ce qu'on est, ça suffit hein.

Introvertie et fière !

 

[Demezia]

Je me reconnais dans tous les points de l'article ! Mais en lisant les commentaires, j'ai l'impression d'avoir réussi a bien apprivoiser mon introversion...
J'ai travaillé cet été dans un assez gros magasin, avec beaucoup d'employés et je me suis rendue compte que j'adooore parler avec les gens (mes collègues), taper un peu la discut en passant, faire des blagues etc, tant que ça ne dure pas trop longtemps (l'angoisse de me retrouver en t^te à tête avec qqn à qui je n'ai rien à dire, mais ça je ne sais pas si c'est lié à l'introversion).
J'ai de la "chance" dans mon introversion car j'ai l'air sympa (c'est ce que les gens me disent) du coup je pense que les gens ne me trouvent pas froide, mais juste exrêment timide (alors que je le suis mais pas tant que ça (j'ai encore du mal à définir mon degré d'introversion et de timidité)) mais donc ils me laissent relativement tranquille (je crois que les gens voient aussi assez vite que je suis dans la lune/dans mes pensées, en tout cas, je n'ai jamais eu de remarques comme quoi je me fais chier ou que je suis froide)
Même si j'aimerais être moins facilement intidimidée par les gens. Et même si j'ai l'impression d'avoir de moins en moins de tolérance à rester longtemps avec les gens (avant j'arrivais à rester beaucoup plus facilement h-24 avec des gens alors que maintenant ça devient assez vite invivable). Je n'arrive pas encore bien à doser le ratio "ça me fait du bien de voir mes amis/la solitude ma pèse" et "j'ai besoin d'être seule".

Bref, je vis plutôt bien mon introversion en grosse partie grâce à Mademoiselle (qui m'a aidé à poser des mots sur ça), grâce aussi à mon âge avancé : j'arrive mieux à m'accepter comme je suis et, face aux inconnus, à accepter que j'aie le feeling avec certaines personnes et pas du tout avec d'autres. J'essaie de suivre mon intuition à fond (intuition qui me déçoit très rarement). Je me dit que j'ai un radar intégré à gens cons, et ça me va assez bien comme ça

@Amburu pour moi la société serait assez invivable s'il n'y avait QUE des extravertis... Je me rappelle d'un entretient d'embauche ou la fille m'avait dit qu'elle voulait constituer une équipe de personne plus extraverties, je me suis dit que ça devait être l'enfer au travail pour tout le monde aha

 

[Siobhàn Salomé]

@So_Weird C'est marrant que tu écrives ça car je suis aussi beaucoup interrogée là-dessus ... mais ayant une situation totalement à l'opposé de la tienne !
Je viens d'une famille assez nombreuse, assez proche, j'ai un frère jumeau avec j'ai été dans la même classe pendant longtemps,des cousines au peu prés du même âge que je voyais très souvent -et j'en suis venue a la conclusion que le fait d'être introvertie était un genre de réaction de défense, pour me construire individuellement sans me faire "bouffer" par l'autre, ou le groupe. Le fait que la plupart de mes potes enfants uniques soient hyper extravertis m'avait aussi confortée dans cette idée (puisque eux recherchaient ce qui leur manquait, à savoir du monde autour d'eux) ...
Bonne question, donc.

 

[TrustMe I'm a (al)chemist]

Ah... L'introversion ou "comment passer pour une connasse prétentieuse, froide, asociale, qui ne fait aucun effort, timorée, ennuyeuse à mourir et complètement anormale"

Pourquoi se serait toujours aux introvertis de changer ? Et surtout pourquoi vouloir nous changer ?

En quoi le fait d'être extravertie, c'est mieux ? Pourquoi ce jugement sur les uns les autres ?

Je... Pfff... Je suis fatiguée.

Quand je me regarde, seule, je m'aime bien. Dès que je sens le regard des autres sur moi, j'ai l'impression d'être un monstre.

J'aimerais juste que les gens fassent l'effort de chercher à comprendre. Moi, j'essaie de le faire, pourquoi pas les autres ? C'est peut-être parce ce que j'observe beaucoup les gens et que je peux être hypersensible qui fait que je mets de l'eau dans mon vin quand je croise les gens pour éviter de les juger à l'emporte pièce.

(Parfois, ça me fait détester les gens...)

 

[Naya Ali]

My gaaawd, cet article est exactement ma vie.

Je suis contente de pouvoir mettre un nom sur un truc difficilement explicable, qui m'a totalement bouffé la vie quand j'étais ado (tu sais, cette période fabuleuse où il est mal vu d'aller ne serais-ce qu'aux toilettes sans escorte), que certaines personnes de mon entourage comprennent encore difficilement ... mais surtout, de savoir que je ne suis pas la seule.

Bref, merci, merci, MERCI l'auteur

Mais de rien