Cinq problèmes qui émaillent la vie des personnes introverties

[Manon Fabre]

J'aime beaucoup cet article, je me suis reconnue dedans surtout concernant les commentaires et la famille. La mienne ne comprends pas que j'aime juste être "seule" et que ne pas être à fond dans les discussions ou ne pas vouloir faire des choses avec eux c'est pas parce que je les aime pas ou parce que je fais la tête, mais tout simplement parce que ça m'intéresse pas.
L'autre problème que je rencontre c'est avec mes "ami(e)s". Je suis à la fac et sortir faire la fête etc c'est banal sauf que clairement les soirées c'est pas mon truc, sauf que du coup ça m'éloigne un peu de mon groupe d'ami(e)s puisque je suis la seule à ne pas aller en soirée. C'est dommage, mais d'un côté j'ai pas envie de me forcer à faire quelque chose que je n'ai pas envie pour "rentrer dans le moule", normal quoi..

 

[LunaaaD]

Team introvertie aussi! J'aime être chez moi, tranquille. C'est vraiment un besoin d'être seule. Genre rentrer chez moi après ma journée de boulot c'est juste le top. En plus je suis serveuse donc forcément je brasse du monde, je suis obligée de parler et de sourire. Du coup quand j'ai mon samedi soir c'est un vrai bonheur d'être à la maison! Et là je passe quelques jours avec ma mère (qui est un peu comme moi), je l'adore, mais j'ai juste hâte de rentrer dans ma bulle.
Pis alors le "tu fais la gueule?" j'en parle pas...

 

[Noctali]

Introvertie ici aussi! Voir des gens un peu, c'est chouette, mais à partir d'un moment, je sature complètement et je "rentre dans ma tête" (ou je vais m'isoler un peu plus loin, si la situation le permet ).

Mon plus gros soucis, c'est que je crois que j'ai fini par intégrer que "sortir, c'est génial", "voir des gens, c'est trop cool"; et donc par intégrer que je "manquais" systématiquement des choses, que les extravertis s'amusaient forcément plus que moi, que j'étais "pas drôle"... C'est un peu lourd, en fait: comme si j'avais pioché la carte introvertie/"pas d'bol, tu t'amuseras moins que les autres"... Est-ce que d'autres ont (eu) la même impression? Et est-ce que vous avez une idée de comment se sortir cette impression de la tête?

 

[Dark-Passenger]

Quand on t'invite aux soirées et que sur le coup t'es hyper motivée. Puis, plus les jours passent moins ca t'emballe et tu finis par inventer n'importe quelle excuse pour passer ta soirée à regarder une série

 

[TemoriTiger]

Quand on t'invite aux soirées et que sur le coup t'es hyper motivée. Puis, plus les jours passent moins ca t'emballe et tu finis par inventer n'importe quelle excuse pour passer ta soirée à regarder une série

Mais tellement !

 

[soph63]

Chouette article, je m'y retrouve sur bien des points (notamment cette volonté de fuir les travaux de groupe... la différence, c'est qu'étant paresseuse, je ne m'investis pas du tout dans ces cas-là... Shame! Shame! Shame!), et c'est vrai que c'est un problème au quotidien, notamment de s'entendre demander si on fait la gueule ou si on s'ennuie, alors que non, c'est juste qu'on a besoin de "rentrer dans sa tête" de temps en temps. En ce qui me concerne, je me retrouve des fois en soirée à boire mon coup en ne parlant à personne, non pas parce que j'aime pas les gens (au contraire), mais parce que non seulement je n'aime pas retenir l'attention, mais en plus je ne le souhaite pas vraiment. Même lors des soirées dans mon ancien centre équestre, où je connaissais et adorais beaucoup de monde *instant nostalgie*, il arrivait que je me barre temporairement pour aller papouiller les chevaux. J'en arrive parfois à paraître effacée alors que je suis une nana un peu baraquée avec une voix (trop) forte en plus, ahah. C'est peut-être dû au fait que pendant des années, on m'avait reproché d'être trop bavarde (et forcément, gamine pipelette + voix qui porte beaucoup, ça fait pas bon ménage) donc progressivement, j'ai appris à la boucler et à ne pas aller vers les gens non plus, au point qu'on peut croire que je me fous de tout alors que ce n'est pas le cas. Je sais que je donne souvent l'impression d'être je-m'en-foutiste et c'est assez difficile de me débarrasser de cette image qui me colle un peu aux baskets.
Juste avant mon examen de permis remorque (réussi ), j'avais dû patienter avec deux autres filles avec qui je papotais dans un bâtiment qui se remplissait de gens petit à petit, et à un certain point j'ai dû sortir parce que je ne me sentais plus du tout à l'aise. En quelque sorte, tout ce monde m'intimidait trop pour que je reste.
Je suis quand même un sacré paradoxe, parce que par exemple, il y a des potes que je vais câliner comme une grosse Bisounours affectueuse, et d'autres que je préfère à peine toucher (d'ailleurs, j'ai moins de problème à faire une poignée de main qu'une bise). Je ne les apprécie pas moins, c'est une question de contact j'imagine.
Je suis désolée, ce commentaire est un gigantesque bazar

 

[Melan8]

Mon introversion m'a valu une dispute avec une amie, la semaine dernière.

Spoiler: Racontage de vie

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[Chlo0]

Je me reconnais tellement dans cet article ... Le truc c'est que ça me pose problème dans le monde du travail. Parce que je suis introvertie, parce que je ne montre pas mes émotions, mes collègues et notamment ma supérieure a le sentiment permanent que je fais la tronche et ne veut, du coup, pas me confier plus de travail. Parce que je cite "On va forcément confier plus de tâches à quelqu'un de plus enthousiaste" mais BORDEL c'est pas parce que je ne saute pas de joie que je ne suis pas enthousiaste, laisse-moi être introvertie putain.
Le truc c'est que les reproches sur mon caractère, je le ressens de façon super violente, comme si je n'avais pas le droit d'être moi, d'être réservée, que je devais sourire jusqu'aux oreilles et crier de joie en permanence pour qu'enfin mes collègues comprennent que je ne suis pas malheureuse.
Mais être introvertie, ça devrait pas être un problème ... Si ?

 

[Noctali]

@Chlo0 Même chose pour moi!

Spoiler: Ne pas citer

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[Chlo0]

@Noctali Merci, je me sens moins seule
Le truc, c'est que, quand j'entend que je n'ai pas de nouvelles missions parce que je n'exprime pas assez mes émotions, je le ressens comme quelque chose de très violent. Parce que je suis attaqué dans ma personnalité, dans mon identité, mon "moi profond" et ça me met très mal à l'aise. Surtout que je comprend pas non plus en quoi le fait d'être réservée vient perturber mon travail ...

 

[Paulineth]

Je me reconnais bien dans l'article bien que je sois extravertie sur certains aspects (j'ai tendance a etre assez extravertie au travail). Pour moi le plus dur c'est de faire comprendre aux gens que le vendredi (et souvent le samedi) j'ai envie d'etre tranquille seule chez moi ou alors avec un groupe d'amis restreint dans un endroit calme. Les gens me prennent pour quelqu'un de super antipathique parce que je n'aime pas aller dans des bars archi-bruyants pour parler a de nouvelles tetes. Ils pensent que je deprime ou que je suis anti-sociale alors que non, j'ai simplement besoin de me ressourcer.

L'amitie a toujours ete un processus assez long pour moi. Contrairement a de nombreuses personnes, je ne deviens pas super-copine avec quelqu'un juste quelques semaines apres la rencontre. J'admire les gens qui ont cette capacite a se faire des amis super rapidement, meme si je sais que je peux compter sur mon cercle d'amis proches.

Ce qui m'angoisse le plus c'est de devoir un jour cohabiter avec quelqu'un. Je ne fais plus de coloc pour cette raison et je me demande toujours comment je ferai si un jour j'ai un copain qui veut bien s'installer avec moi. Ja'dore avoir ma privacite, que personne ne touche a mes affaires, etre dans ma bulle... y'a-t'il des introverties ici avec les memes craintes?

 

[HolyFearn]

Moi aussi, je me reconnais dans cet article.

Sur le plan personnel, mon copain ne comprend pas que j'ai seulement besoin de sa compagnie, de celles de ma mère et de mon frère et c'est tout.
C'est difficile de s'intégrer à la belle famille car ils sont tous extravertis et je passe pour la bête curieuse et sauvage. Pourtant, j'en fais des efforts.
Personne ne comprend que je puisse avoir besoin qu'on me prévienne à l'avance pour une invitation. J'ai passé ma jeunesse et ma scolarité à me justifier de ne pas avoir besoin d'avoir d'amis, d'intégrer des groupes ou de vouloir être parfois seule pour être heureuse. Non, je ne fais pas exprès "d'attirer l'attention" sur moi de cette manière. Non, je ne suis pas hautaine, froide ou quoi que ce soit. C'est pénible de vivre dans un monde favorisant les extravertis, car chaque jour de ma vie on m'a fait ressentir le fait d'être un monstre, de ne pas être normale.

C'est encore pire dans le monde professionnel. Ces 6 derniers mois, j'ai passé 4 entretiens pour un nouvel emploi. A chaque fois, on me dit que mon profil est idéal, mon CV parfait, mes capacités collent tellement bien à ce que les entreprises recherchent, que je suis un "coup de cœur" pour reprendre l'expression de la dernière personne à m'avoir reçue. Mais, (car évidemment, il y a un mais) je suis trop introvertie/timide/dépourvue de confiance en moi, pour qu'on me confie le poste. On m'a même déjà dit : "Je préfère recruter quelqu'un avec un profil moins brillant que le vôtre mais qui sera plus extraverti". Ça, c'est cruel.
J'ai beau me défendre, essayer par tous les moyens de les persuader que malgré ma personnalité, je pouvais assurer au travail, ça ne passe jamais. On me fais même des réflexions du style : "Je sais bien qu'il faudrait vous donner votre chance car vraiment vous êtes la candidate parfaite", c'est pas pour autant qu'on me la donne. Ça me fais une belle jambe qu'on me dise ça, puisque de toute façon, ça n'est jamais moi qu'on choisit.
A chaque refus, c'est un coup de massue, à chaque refus je me hais car je ne suis pas extravertie, et qu'à cause de ça personne ne me donne de chance, de leur prouver qu'ils ont tort.

Si seulement les gens pouvaient le comprendre. Qu'on ne vaut pas moins qu'une personne extravertie !