Ce qui est marrant avec ce témoignage, c'est que je me retrouve dans certains points (manque de productivité notamment), mais absolument pas dans d'autres comme je suis demi-sexuelle.
J'ai une libido assez forte, mais je n'arrive pas à la dirigée vers quelqu'un de particulier même quand j'ai très envie de sexe (je suis sûre que ça serait plus facile si j'étais normale sur ce point). Au contraire, quand j'essaie de me tourner vers quelqu'un, ça ne me fait rien du tout (et quand j'ai tenté en embrassant un inconnu, ça m'a même fait l'effet d'une douche froide). Du coup, j'ai toujours du mal à comprendre l'expérience des personnes qui voient des sexes partout ou on limite envie de sauter sur des inconnus, j'arrive pas à vivre cela.
Le bon côté des choses, c'est que je peux gérer ma frustration moi-même sans trop de soucis (même si en période de libido forte, c'est à gérer répétitivement, à la limite je trouve ça cool), mais ça donne quand même des situations où je n'ai qu'une envie c'est de rentrer chez moi ou avoir un moment d'intimité car je ne peux plus penser à autre chose
(par exemple, je commence à avoir peur de passer trop de temps les jambes écartées ou à me frotter inconsciemment contre une chaise ).
J'ai aussi une sérieuse aversion pour les longs voyages ou les moments où je ne vais pas avoir la moindre intimité pour cette raison.
En revanche, pour avoir été attirée une fois par une personne, je trouve que la frustration sexuelle habituelle et la frustration de l'époque étaient très différente, du coup celle que j'ai en tant normal ("asexuelle") est tout à fait gérable et limite ça ne me dérange pas, mais celle que j'avais à cette époque débordait sur des sentiments désagréables et des fantasmes louches
(genre : "oh tu manges avec une fourchette, c'est sexy, deviens ma fourchette !").