Ah, les fiches de recherches en formation de secrétariat médico-social, ça m'amène toujours à dévier... partie de "aide aux sans abris" (je cherchais les structures) me voilà tombée ici. Chose rare, j'ai lu avec attention tous les commentaires, alors merci @Sandra Von Keller pour les infos, et merci à toutes pour vos anecdotes.
Comme @Lunafey et @MésangeBleue, je me questionne beaucoup sur mon attitude face aux sans-abris. Je me dis que leur donner deux-trois pièces ça ne va pas les aider durablement, alors c'est nul, autant rien faire, surtout s'ils donnent l'argent à un mac ou le noient dans l'alcool. Et puis les gens qui font la manche me mettent mal à l'aise. Je me dis que leur donner à manger, c'est les convaincre qu'ils sont bien là où ils sont. Et pourtant, plus tu t'inclus dans le système (travail, maison, voiture...) plus tu le payes cher. Alors, la liberté dans la rue, ça vaut le coup?
Mais j'ai tout lu, et bien lu. Chez moi, j'ai des couvertures qui ne servent pas (genre en trop, quand tu couvres ton lit et le canap pour les potes, il en reste) et ça me fait hurler parfois, la bouffe qu'on jette parce que les DLC qu'on oublie, et que ça devient vraiment pas consommable (coucou Géant Casino, où dans les rayons tu trouves une DLC à +1/+3j et quand tu fais pas gaffe, non dix jours après ça va pas, même avec une bonne cuisson).
Alors je me dis, un jour, je trouverai le courage, de parler, parce que ma démarche en général auprès des gens c'est toujours de me renseigner sur leur parcours (depuis que je me suis rendue compte que le mien c'est un bouquin d'aventures)
Je ne suis chez moi que le weekend, et ma ville compte bien peu de SDF, mais la prochaine fois, je fais connaissance, j'arrête d'avoir peur, surtout cette frayeur irrationnelle sur l'idée que ces affreux en besoin vont me pomper ma joie de vivre, mon argent, mon envie d'acheter des trucs pour moi, ma maison et mon temps.
Je vais décider de donner deux minutes à un inconnu, ou deux secondes pour un sourire, un "bonne journée" ajouté au "pas de monnaie, désolée". Parce qu'ils sont là, qu'ils existent, et qu'ils ne vont pas dormir à ma place cette nuit pour autant.
Merci les Madz
Comme @Lunafey et @MésangeBleue, je me questionne beaucoup sur mon attitude face aux sans-abris. Je me dis que leur donner deux-trois pièces ça ne va pas les aider durablement, alors c'est nul, autant rien faire, surtout s'ils donnent l'argent à un mac ou le noient dans l'alcool. Et puis les gens qui font la manche me mettent mal à l'aise. Je me dis que leur donner à manger, c'est les convaincre qu'ils sont bien là où ils sont. Et pourtant, plus tu t'inclus dans le système (travail, maison, voiture...) plus tu le payes cher. Alors, la liberté dans la rue, ça vaut le coup?
Mais j'ai tout lu, et bien lu. Chez moi, j'ai des couvertures qui ne servent pas (genre en trop, quand tu couvres ton lit et le canap pour les potes, il en reste) et ça me fait hurler parfois, la bouffe qu'on jette parce que les DLC qu'on oublie, et que ça devient vraiment pas consommable (coucou Géant Casino, où dans les rayons tu trouves une DLC à +1/+3j et quand tu fais pas gaffe, non dix jours après ça va pas, même avec une bonne cuisson).
Alors je me dis, un jour, je trouverai le courage, de parler, parce que ma démarche en général auprès des gens c'est toujours de me renseigner sur leur parcours (depuis que je me suis rendue compte que le mien c'est un bouquin d'aventures)
Je ne suis chez moi que le weekend, et ma ville compte bien peu de SDF, mais la prochaine fois, je fais connaissance, j'arrête d'avoir peur, surtout cette frayeur irrationnelle sur l'idée que ces affreux en besoin vont me pomper ma joie de vivre, mon argent, mon envie d'acheter des trucs pour moi, ma maison et mon temps.
Je vais décider de donner deux minutes à un inconnu, ou deux secondes pour un sourire, un "bonne journée" ajouté au "pas de monnaie, désolée". Parce qu'ils sont là, qu'ils existent, et qu'ils ne vont pas dormir à ma place cette nuit pour autant.
Merci les Madz