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Comment aider une proche victime de violences conjugales
- Initiateur de la discussion Clémence Boyer
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Un article d'utilité publique. Certaines parties peuvent aussi s'appliquer aux gens qui tombent sous l'influence d'une secte.
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Du coup, ça signifierait que si il y a des preuves manifestes de violences conjugales (donc pas issues d'une interprétation personnelle) mais que la victime reste dans le déni, on ne peut rien faire d'autre que la regarder agoniser jusqu'à ce que ça lui soit fatal d'un œil impuissant ?
@skippy01 c'est malheureusement à la victime de porter plainte, et à elle seule.
Après, ce problème de manque de places est très vieux, malheureusement.
Sinon je connais ce site qui est très bien pour informer les aidants et aider les victimes :
www.scf.gouv.qc.ca
Ils proposent même un scénario de protection :
www.scf.gouv.qc.ca
Après, ce problème de manque de places est très vieux, malheureusement.
Sinon je connais ce site qui est très bien pour informer les aidants et aider les victimes :
Secrétariat à la condition féminine
Le Secrétariat à la condition féminine se charge de soutenir la coordination des actions gouvernementales pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
www.scf.gouv.qc.ca
Secrétariat à la condition féminine
Le Secrétariat à la condition féminine se charge de soutenir la coordination des actions gouvernementales pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
www.scf.gouv.qc.ca
S'il y a un enfant dans l'histoire, on peut aussi appeler le 119 pour signaler un environnement nocif, dangereux pour lui.
Ils prendront en charge toute la famille, ça peut être un premier pas pour le parent victime pour entamer des démarches.
Ils prendront en charge toute la famille, ça peut être un premier pas pour le parent victime pour entamer des démarches.
Bien dégoûtée d'avoir lu ça...
www.francetvinfo.fr
"Ça vous arrive souvent, ça ?" : en visite au centre d'appels du 3919, Emmanuel Macron assiste au refus d'un gendarme d'aider une femme battue
Lors d'une visite à la plateforme d'accueil téléphonique des victimes de violences conjugales, mardi à Paris, le président de la République a entendu un gendarme refuser son assistance à une femme en détresse qui venait de porter plainte contre son mari.
Je profite de cet article pour demander "conseils" à d'éventuelles personnes ayant été confrontées à un cas similaire : un ami est venu, il y a un mois environ, trouver refuge chez moi après que sa conjointe l'ait violenté (baffes, griffures, morsures, coups de pieds, hurlements, insultes etc.). Il nous a donc raconté, à mon conjoint et moi-même, que ce n'était pas la première fois que sa conjointe était violente mais que c'était, dans ce cas-ci, allé plus loin que les fois précédentes. Nous l'avons donc alerté de la situation en lui expliquant que c'était de la violence conjugale. Nous nous sommes montrés présents pour lui et le soutenons, quelles que soient ses décisions. Il a malgré tout fait le choix de rester avec elle et de laisser encore une dernière chance à leur couple (rien d'étonnant en soit). Cependant, après nous avoir raconté autant de choses, il est très compliqué pour nous de faire "comme si de rien n'était" et la revoir en jouant les hypocrites. Malgré tout, j'ai toujours gardé mes distances avec elle car je sentais qu'elle n'était pas "claire" (des ressentis comme ça, donc pas d'amitié approfondie), au final, je comprends pourquoi, bien qu'ayant toujours été amicale à son égard. Mon conjoint et moi restons humains et avons vraiment du mal avec cette idée de devoir jouer les ignorants (elle ne sait pas que nous sommes au courant des violences subies puisqu'il lui a caché être venu nous en parler et nous a tenu informé qu'il souhaitait que cela reste entre lui et nous, chose que nous respectons). Il nous a racontré leur quotidien, a tenu à nous faire part d'une lettre qu'elle lui avait écrite et, suite à cela, il semblerait qu'elle le manipule pour continuer de bénéficier de leur confort de vie en plus d'être dans un gros gros dénis. Elle vit totalement à son crochet et, il faut l'avouer, mon ami est quelqu'un de très gentil qui s'est déjà fait avoir par le passé (je le connais depuis 14 ans), il fait énormément de concessions, lui passe beaucoup de choses. Il y a peu, il nous a invité à venir chez eux, elle sera présente, mais honnêtement, nous ne souhaitons vraiment pas la voir à l'heure actuelle. Voilà donc où est le couac : face à un ou une ami(e) victime de violences conjugales qui est venu(e) de lui ou d'elle même vous en parler, lorsqu'il s'agit de revoir le couple, quelle est l'attitude à adopter ? j'ai peur qu'il prenne ce refus de la revoir comme une façon pour nous de lui tourner les talons car ce n'est absolument pas mon objectif. A contrario, il nous est franchement difficile de ne pas tenir compte de la façon dont elle le traite au quotidien. Je vous remercie par avance !
Très grave erreur, elle pourrait s'arranger pour qu'il n'ait pas d'occasion de revenir en arrière. Comme le font tous les agresseurs manipulateurs. On ne devrait laisser AUCUNE chance aux agresseurs de continuer leurs méfaits.
Le couple n'a pas d'enfants ? Si c'est le cas, tant mieux, ça sera beaucoup plus facile de partir. Je ne saurais trop conseiller l'abstinence également (pour éviter des tentatives de manipulation sur ce terrain-là). Si le couple a un enfant, ça va être beaucoup plus dur et je ne saurais trop conseiller d'aller voir un avocat gratuit pour des premiers conseils. (mais si je comprends bien, ils n'ont pas d'enfant).
- Jouer les naïfs en présence de la personne violente (sinon ça retombera sur la personne violentée), mais garder contact discrètement avec la personne violentée.
- Aller voir un avocat gratuit pour se renseigner sur les meilleures choses à faire pour que la personne violentée se protège en cas de problèmes.
- Envisager des scénarios de protection en cas de problème
Violence conjugale
Soutenir les victimes et témoins de violence conjugale. Reconnaître la violence et trouver de l'aide.
www.quebec.ca
Scénarios de protection
Les scénarios de protection visent à aider une personne victime de violence conjugale à se préparer à affronter un épisode de violence ou une séparation.
www.quebec.ca
S'il vous en a parlé de lui-même, c'est bon signe, ça montre que quelque part, il a conscience que quelque chose ne va pas et que ça doit s'arrêter. Votre soutien doit continuer pour le protéger d'une future situation problématique.
Pour l'instant c'est tout ce qui me vient à l'esprit. Peut-être qu'une autre madz aura d'autres suggestions...
Dernière édition :
@-Neil-
Edit : correction de fautes
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Edit : correction de fautes
Dernière édition :
Honnêtement, merci pour toutes vos réponses, et aussi rapides de surcroit ! (j'aime vraiment venir sur ce forum lorsque je suis un peu perdue, notamment face à ce type de sujet).
Donc pour répondre à chacun(e) d'entre vous :
@jorda : il s'avère que nous lui avons conseillé de faire très attention et pensions sincèrement qu'il la quitterait à son retour. Pour décrire plus le profil de mon ami en question : il a déjà été marié auparavant, grosse déception (pas de violences cependant), mais disons que son ex a un peu profité de lui également. Suite à cet échec, il a pris soin de ne JAMAIS se remarier.
En revanche, il veut des enfants et à 35 ans maintenant, il sent qu'il serait "temps" d'en avoir. Fort heureusement, c'est elle qui n'en veut pas (d'ailleurs, clairement, vu son comportement, elle ne pourrait pas et le dit elle-même).
Donc pour résumer : pas d'enfants et pas de mariage, donc la maison de mon ami est uniquement à son nom et ils ne sont même pas pacsés.
Et en effet, jouer les naïfs reste la seule option, d'ailleurs, nous échangeons uniquement par sms car il est possible qu'elle puisse voir les conversations sur messenger, il s'éfforce vraiment d'éviter le moindre conflit.
Cependant, mon conjoint et moi-même sommes des personnes plutôt entières et il est assez compliqué pour nous de jouer les naïfs justement. Nous ne pensons pas réussir à faire cet effort-là, ce n'est pas par manque d'affection pour notre ami, juste que notre attitude ne fera que nous trahir malgré nous. Je déteste me sentir forcée d'aller vers une personne qui me dérange et qui touche du doigt un sujet aussi sensible pour moi. S'ajoute à cela le sentiment d'amitié à l'égard de mon ami.
Je lui ai demandé si elle serait présente suite à son invitation, en toute sincérité, et il m'a répondu que "oui" car ils auraient soit disant "mis les choses au clair". D'ailleurs, ils se sont clairement "rabibochés" (j'inclus des sous-entendus) et bizarrement, c'est après qu'il lui ait mentionné une séparation (chose qu'il ne faisait pas auparavant, d'où nos doutes concernant le fait qu'elle est manipulatrice).
Cela fera la 4ème fois en 4 ans de vie de couple qu'il y a eu violence (ça semble aller crescendo) mais en gros, il veut attendre une 5ème fois pour prendre sa décision.
Je prends note pour l'avocat gratuit, d'autant qu'elle a aussi des accès de destruction et a tendance à saccager les biens de ses ex lorsqu'il y a séparation, persuadée d'être victime de connards....(elle nous l'a dit elle-même).
@Nastja
Comme tu le dis si bien, de notre point de vue, c'est assez compliqué : il a une bonne intelligence intrapersonnelle, donc il a conscience du fait que sa situation est problématique et anormale. D'autant que dans la lettre que sa conjointe lui a écrite, et que j'ai mentionné dans mon premier post, elle affirme que c'est lui l’agresseur, qu'il l'aurait soit disant "étranglé", alors qu'il a tout fait pour ne pas la toucher et qu'il ne faisait que l'éloigner de lui pour éviter ses coups. Elle avoue elle-même dans sa lettre avoir été violente avec son ex où elle décrit sa stratégie : elle le poussait à bout volontairement pour qu'il réagisse afin que cela légitimise ses pétages de plombs violents. Sauf qu'au jour d'aujourd'hui, elle est convaincue d'être dans ses bons droits et d'avoir réglé tous ses problèmes (elle somatise beaucoup, ne supporte pas qu'on a contredise, s'énerve très facilement, le dénigre, affirme qu'elle bosse plus dans leur jardin que lui à son travail (il travaille vraiment dur pour le coup) pour leur "futur", leur "avenir" d'après ses dires...). Elle a d'ailleurs un master en droit et s'est spécialisée dans la crimino... rien de hasardeux.
Le problème, et comme tu l'as mentionné, c'est qu'il a peur de se retrouver seul et qu'il est sous emprise (il est assez influençable). Lorsqu'il était avec son ex, il ne m'a plus parlé pendant quelques années (alors que nous étions des amis de longues dates) car elle était très jalouse. Il s'en veut d'avoir agit comme ça et c'est quelque chose qu'il s'est défendu de reproduire.
J'ai le sentiment qu'il a tellement peu d'estime pour lui-même, qu'il a "besoin", inconsciemment, de se mettre en couple avec des personnes instables (son ex l'était aussi, bref, elles ont un lourd passif et toutes deux ont déjà été placées dans des maisons d'accueil). Suivant, de mon point de vue, une logique de "je ne mérite pas mieux".
La difficulté, c'est que d'un côté, il nous révèle des choses très graves et nous fait part de sa souffrance (nous sommes les seuls dans son entourage à qui il s'est confié) et au retour, il fait l'autruche. Nos mises en garde n'ont servi à rien. C'est assez perturbant car habituellement, lorsque les personnes violentées décident de faire un premier pas, c'est pour que ça change justement : là c'est un pas en avant et deux pas en arrière. En l'occurrence, il ne réalise pas du tout la gravité de la situation, bien que nous lui ayons fait justement part que c'était très grave, objectivement parlant. Il est plus affecté par le fait qu'elle affirme plus bosser que lui...
EDIT : j'ai oublié de préciser un point qui me semblait important : il minimise (enfin vous l'aviez sans doute compris) car, selon lui, étant donné qu'il n'a pas vraiment "souffert" physiquement des accès de violence de sa conjointe, ce n'est pas "ça le pire". Donc je ne sais pas pour vous, mais ça parait être une forme de dénis également.
Aussi, il tient absolument qu'on soit 100% honnête à son égard et m'a affirmé qu'il comprendrait tout à fait que nous ne souhaitions plus la voir.
En tout cas merci de prendre le temps de me lire et de réagir, je me dis que ce genre de discussion peuvent être non seulement utiles pour moi mais pour d'autres.
Donc pour répondre à chacun(e) d'entre vous :
@jorda : il s'avère que nous lui avons conseillé de faire très attention et pensions sincèrement qu'il la quitterait à son retour. Pour décrire plus le profil de mon ami en question : il a déjà été marié auparavant, grosse déception (pas de violences cependant), mais disons que son ex a un peu profité de lui également. Suite à cet échec, il a pris soin de ne JAMAIS se remarier.
En revanche, il veut des enfants et à 35 ans maintenant, il sent qu'il serait "temps" d'en avoir. Fort heureusement, c'est elle qui n'en veut pas (d'ailleurs, clairement, vu son comportement, elle ne pourrait pas et le dit elle-même).
Donc pour résumer : pas d'enfants et pas de mariage, donc la maison de mon ami est uniquement à son nom et ils ne sont même pas pacsés.
Et en effet, jouer les naïfs reste la seule option, d'ailleurs, nous échangeons uniquement par sms car il est possible qu'elle puisse voir les conversations sur messenger, il s'éfforce vraiment d'éviter le moindre conflit.
Cependant, mon conjoint et moi-même sommes des personnes plutôt entières et il est assez compliqué pour nous de jouer les naïfs justement. Nous ne pensons pas réussir à faire cet effort-là, ce n'est pas par manque d'affection pour notre ami, juste que notre attitude ne fera que nous trahir malgré nous. Je déteste me sentir forcée d'aller vers une personne qui me dérange et qui touche du doigt un sujet aussi sensible pour moi. S'ajoute à cela le sentiment d'amitié à l'égard de mon ami.
Je lui ai demandé si elle serait présente suite à son invitation, en toute sincérité, et il m'a répondu que "oui" car ils auraient soit disant "mis les choses au clair". D'ailleurs, ils se sont clairement "rabibochés" (j'inclus des sous-entendus) et bizarrement, c'est après qu'il lui ait mentionné une séparation (chose qu'il ne faisait pas auparavant, d'où nos doutes concernant le fait qu'elle est manipulatrice).
Cela fera la 4ème fois en 4 ans de vie de couple qu'il y a eu violence (ça semble aller crescendo) mais en gros, il veut attendre une 5ème fois pour prendre sa décision.
Je prends note pour l'avocat gratuit, d'autant qu'elle a aussi des accès de destruction et a tendance à saccager les biens de ses ex lorsqu'il y a séparation, persuadée d'être victime de connards....(elle nous l'a dit elle-même).
@Nastja
Comme tu le dis si bien, de notre point de vue, c'est assez compliqué : il a une bonne intelligence intrapersonnelle, donc il a conscience du fait que sa situation est problématique et anormale. D'autant que dans la lettre que sa conjointe lui a écrite, et que j'ai mentionné dans mon premier post, elle affirme que c'est lui l’agresseur, qu'il l'aurait soit disant "étranglé", alors qu'il a tout fait pour ne pas la toucher et qu'il ne faisait que l'éloigner de lui pour éviter ses coups. Elle avoue elle-même dans sa lettre avoir été violente avec son ex où elle décrit sa stratégie : elle le poussait à bout volontairement pour qu'il réagisse afin que cela légitimise ses pétages de plombs violents. Sauf qu'au jour d'aujourd'hui, elle est convaincue d'être dans ses bons droits et d'avoir réglé tous ses problèmes (elle somatise beaucoup, ne supporte pas qu'on a contredise, s'énerve très facilement, le dénigre, affirme qu'elle bosse plus dans leur jardin que lui à son travail (il travaille vraiment dur pour le coup) pour leur "futur", leur "avenir" d'après ses dires...). Elle a d'ailleurs un master en droit et s'est spécialisée dans la crimino... rien de hasardeux.
Le problème, et comme tu l'as mentionné, c'est qu'il a peur de se retrouver seul et qu'il est sous emprise (il est assez influençable). Lorsqu'il était avec son ex, il ne m'a plus parlé pendant quelques années (alors que nous étions des amis de longues dates) car elle était très jalouse. Il s'en veut d'avoir agit comme ça et c'est quelque chose qu'il s'est défendu de reproduire.
J'ai le sentiment qu'il a tellement peu d'estime pour lui-même, qu'il a "besoin", inconsciemment, de se mettre en couple avec des personnes instables (son ex l'était aussi, bref, elles ont un lourd passif et toutes deux ont déjà été placées dans des maisons d'accueil). Suivant, de mon point de vue, une logique de "je ne mérite pas mieux".
La difficulté, c'est que d'un côté, il nous révèle des choses très graves et nous fait part de sa souffrance (nous sommes les seuls dans son entourage à qui il s'est confié) et au retour, il fait l'autruche. Nos mises en garde n'ont servi à rien. C'est assez perturbant car habituellement, lorsque les personnes violentées décident de faire un premier pas, c'est pour que ça change justement : là c'est un pas en avant et deux pas en arrière. En l'occurrence, il ne réalise pas du tout la gravité de la situation, bien que nous lui ayons fait justement part que c'était très grave, objectivement parlant. Il est plus affecté par le fait qu'elle affirme plus bosser que lui...
EDIT : j'ai oublié de préciser un point qui me semblait important : il minimise (enfin vous l'aviez sans doute compris) car, selon lui, étant donné qu'il n'a pas vraiment "souffert" physiquement des accès de violence de sa conjointe, ce n'est pas "ça le pire". Donc je ne sais pas pour vous, mais ça parait être une forme de dénis également.
Aussi, il tient absolument qu'on soit 100% honnête à son égard et m'a affirmé qu'il comprendrait tout à fait que nous ne souhaitions plus la voir.
En tout cas merci de prendre le temps de me lire et de réagir, je me dis que ce genre de discussion peuvent être non seulement utiles pour moi mais pour d'autres.
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