@JAK-STAT @Flowercream- @Rocksteady Merci beaucoup pour votre grand thèse sur les visages. Je suis vraiment désolée de répondre aussi tardivement à vos interrogations mais je préférai réfléchir un temps afin de répondre correctement et d'une façon claire (je peux être si brouillon des fois x-x ).
Oui, mon visage n'a pas de défaut grave, oui mon visage n'est pas atypique, special, oui mon visage possède même des "qualités" vues par la société : des lèvres pulpeuses dont beaucoup de femmes ont recours à la chirurgie esthétique pour posséder les mêmes (chose qui m'échappe parfaitement).
Mais là n'est pas vraiment mon problème, ce n'est pas vraiment le fait que mon visage ne corresponde pas forcément aux critères de beauté de la société qui m'a amenné à ne pas l'aimer. C'est plutôt un complexe inné nous pourrions dire. Je me souviens que même lorsque j'avais quatre ans je détestais mes traits, ma mère devait toujours me prendre en photo discrètement car sinon je refusais et je me roulais en boule pour me cacher. J'ai longtemps réfléchis à ce qui aurait pu amener ce complexe, j'ai plusieurs hypothèse mais je ne suis sûre de rien.
Je n'ai jamais ressemblé à ma mère. Les gens voyaient difficilement que j'étais sa fille car nous ne partageons presque aucuns traits communs, seulement des attitudes. Ma mère est un modèle dans la vie, c'est une femme extraordinaire que la vie n'a pas gâté et qui a toujours su garder la tête haute. Cette distance entre elle et moi m'a toujours énervée car j'aurais aimé avoir ses traits fins, féminins, que j'aimais tant.
Il y a eu des comparaisons, des critiques et remarques ou même des blagues qui ont biensûr accentué cette haine face à mon visage. Le fait que je ne retrouve aucune fois un visage similaire aux miens dans les idoles de mon enfance m'a biensûr conforté dans cette lutte acharnée contre ma propre image. Mais ce ne fut pas l'élément déclencheur.
Je comprends le message de
@LadySumire et je suis désolée qu'elle ait été déçue par mon témoignage, qu'il n'ait pas pu lui apporter de réponse. Le dessin de Léa, je vous l'avoue, embellit déjà grandement la réalité. Mais je me suis aussi sentie comme une imposteur après avoir lu les témoignages d'autres madz, de quel droit avais-je le droit de me plaindre de mon défaut qui était si futile ? Alors qu'elles subissaient des regards bien plus réprobateurs et interrogateurs que ceux qui m'étaient adressés.
Mais comme tout le monde, j'ai eu aussi des critiques des autres qui m'ont confortées dans mon complexe, bien que "J'ai un joli visage de poupée". Toutes ces interrogations et peurs citées je les ai eux, comme toi et je te comprends parfaitement. Le jugement face à ce complexe car j'avais un corps qui rentrait dans la norme. Que je n'ai jamais entendu quelqu'un de ma famille me dire que j'étais jolie, juste des "Tu n'es pas belle mais tu as du charme" (Paye ton compliment) , des autres qu'on dirait les filles dans les récits victoriens. Que j'étais " la plus baisable parmis les moches" , que je faisais "peur avec mes grands yeux, on dirait que t'es possédée" ou "tu ressembles à un poisson" , que des enfants rigolent incroyablement en voyant mes cheveux friser autour de mon visage et autres mésaventures.
Je ne suis pas à plaindre, je le sais, il y a tant de gens avec des complexes et défauts bien moins acceptés et plus remarqués. Je soutiens entièrement toutes les personnes bien moins chanceuses que moi. Mais je voulais aussi dire et montrer dans ce témoignage que , ce n'est pas parce que l'on fait du 36, on ressemble à une victoria secret , que notre corps rentre parfaitement dans les dictats de la sociétés que l'on doit obligatoirement s'aimer et ne pas se plaindre. Certes, il est plus facile de s'accepter et de s'aimer quand tout le monde autour de vous vous trouve splendide mais si vous ne vous sentez pas à l'aise avec votre corps vous avez le droit de vous plaindre, de changer, de devenir celle que vous voulez et qui vous corresond. Tout comme une personne aux antipodes des standarts à parfaitement le droit de s'accepter, une personne parfaite peut vouloir changer. L'on pense souvent que la société est celle qui met une pression sur notre image, et il est vrai qu'elle est le principale acteur de cette envie du "corps parfaits". Mais elle n'est pas la seule, les goûts de la personnes, ses envies, ses croyances et modèles influent tout autant sur la perseption de son propre corps, et l'on est tout aussi triste et mal à l'aise qu'une personne ne possédant pas "le corps parfait" lorsque ce que nous sommes ne nous correspnd pas et ne nous plait pas.
Je suis désolée si mon témoignage à plonger des lectrices dans une détresse plus grande ou leur à paru futile.
Je voulais juste inciter les gens à écouter et comprendre la douleur que même ceraines personnes semblant "parfaites" peuvent ressentir et de ne pas l'ignorer ou la blâmer.
Je souhaite bon courrage à tous ceux ayant des complexes.