Comment dire à tes potes qu'ils sont des amis en carton ?

[RainyMood]

@Vsyo_ralacho @orangecheatee Après c'est clair qu'on ne sait pas grand chose de ce qui a pu se passer avant. On peut pas réellement juger une relation dans une vidéo de 2min30.
Les amis, c'est pas des psy, ils sont pas médecins. Il sont certes là pour soutenir, changer les idées, s'inquiéter mais ça s'arrête là. Si ça commence à devenir trop dur et trop lourd pour eux. C'est un peu normal qu'ils prennent de la distance. Mais y a quand même une différence entre prendre de la distance mais être toujours là et entre prendre de la distance en ayant vraiment rien à foutre de toi jusqu'à ce que t'aille bien.
Actuellement, j'ai une amie qui ne va pas bien depuis deux ans, elle est sujette à des crises d'angoisses qui font qu'elle ne peut pas sortir sans se sentir mal. Je lui parle sur Messenger et je vais la voir dès que je peux. Mais ce qui est clair, c'est que je suis pas son médecin.
Je pense que certaines personnes ont peur que la personne qui va mal cherche une solution en eux et soient déçu de ne rien trouver. Ils ont peur de tomber dans le syndrome de l'infirmière, alors que c'est pas forcément le cas.
Après l'amitié, c'est pas un contrat, donc si les amis d'une personne qui ne va pas bien se sentent bouffés par elle et commencent eux aussi à ne pas aller bien c'est leur droit de vouloir s'éloigner.
C'est un sujet tellement difficile et impossible à aborder en 2m30, il y a tellement de possibilité.

 

[orangecheatee]

C'est pour ça que je pense que j'ai perçu ce court de façon beaucoup trop subjective pour apprécier réellement le message qu'il voulait faire passer u.u

 

[Aktus]

Ce court-métrage fait quand même référence à quelquechose que l’on observe fréquemment dans la vie réelle, et d’autant plus passé un certain âge, les gens vous fuient au moindre problème sérieux (maladie grave, deuil...) et ont tendance à être attirés comme des aimants par le succès. Malheureusement je pense qu’il faut faire avec et ne pas attendre grand chose des autres, ça permet de ne pas être déçu. Avant d’avoir vécu des événements graves on se fait une idée un peu fausse et idéalisée de l’amitié en fait. Il faut aussi faire la différence entre l’ami qui n’ose pas aller vers vous ou n’assume pas ce qui vous arrive (parce que ça n’est pas évident tout simplement), mais qui ressent sincèrement de l’empathie à votre égard et celui qui n’en a foncièrement rien à foutre et ne pense qu’à sa petite personne. Au final le résultat est le même mais l’intention change tout selon moi.

 

[mlle_lee]

Wow, ce court-métrage tombe pile au bon moment, et vos commentaires me font du bien parce que j'étais justement en pleine remise en question sur certains de mes amis, à me demander ce que j'avais fait de mal, pourquoi je n'avais aucune nouvelle et je me rends compte que : et ben, c'est pas moi le problème, c'est eux. Et que ce ne sont pas mes amis.
Clap clap en tout cas pour l'interprétation !

 

[Happycookie]

Attention dans les jugements parfois à l'emporte-pièce, car quand on est objectif, on se rend compte qu'on est tous la gougère de quelqu'un... Cela vient parfois du fait qu'en amour comme en amitié, on n'a pas forcément la même analyse ou la même attente de la relation.
Une personne qu'on considère comme amie peut nous voir que comme une connaissance sympathique sans plus, celle que l'on considère comme un important intérêt romantique ne nous voir que comme un plan cul ou nous friendzoner sans sommation. On ne pose jamais réellement les bases et ce que l'on attend d'une relation amicale comme on peut éventuellement le faire (et encore pas toujours) dans une relation amoureuse, puisque cela n'a pas de sens.
Je sais que personnellement, je suis de celles et ceux qui sont présents pour les gens quand ça va mal (car quand la sollicitation arrive, j'y réponds), mais j'ai tendance à ne pas entretenir de manière active la relation quand les choses vont bien, ayant parfois l'impression (à tort me dit-on mais que voulez-vous, on ne se refait pas) que je ne suis pas légitime à "imposer" ma présence à l'autre. Si on a besoin de moi, je suis là, sinon, c'est qu'on a sûrement mieux à faire. Je me fais quand même violence pour les ami.e.s que je considère comme les plus important.e.s.

 

[Freehug]

Moi aussi, jusqu'à la vingtaine j'avais cette vision un peu idéalisée de l'amitié à-la-vie-à-la-mort que j'associe beaucoup à l'adolescence, quand souvent tu te détaches un peu de ta famille et que ton groupe de potes c'est tout pour toi. Perso, mes amis d'aujourd'hui sont là pour qu'on passe des bons moments ensemble, même quand ça va pas. Ils sont pas là pour gérer mes problèmes ou écouter mes jérémiades plus de 10mn. Et c'est pas parce qu'on partage essentiellement du fun et qu'on se confie peu sur nos insécurités que c'est pas des amis. C'est pas du je-m'en-foutisme, simplement c'est déjà assez difficile de mener sa vie et arriver en bon état aux réunions amicales, alors quand on se voit c'est pas soirée mur des lamentations. Ou alors je suis une amie horrible et ils me détestent tous secrètement, je sais pas.

 

[Samsayonara]

Les amis en carton... Dans le genre, il y a aussi le pote qui t'appelle une heure par jour, chaque jour, s'incruste chez toi à Noel, à certains anniversaires avec ta famille (car il pleurait que sa mère faisait la fête de son côté avec des copines, et qu'il n'avait pas de père, fils unique...), qui te demande de faire des détours de 40 km pendant 15j pour l'emmener à la fac car sa mère refusait de l'emmener à la gare, qu'il avait la flemme de passer son code, alors que l'école était en bas de son immeuble, et la flemme de faire sa carte de train de boursier, qu'il avait gratuitement en plus. Suffisait de prendre un ticket de bus mais bon ... le pote qui pleurait au téléphone car il se sentait mal, et hop, re 40 bornes pour l'empêcher de se jeter du 12 ème car son éternel crush l'avait friendzoné... On était trop bons ^^ , c'était notre pote aussi. Et on a voulu lui trouver une nana. Car tellement obnubilé par son crush qu'il ratait des tas d'occases, et ça a tellement bien marché qu'il s'est retrouvé en un rien de temps en couple. Le soir même, on a pas eu le sacro saint appel de minimum une heure, et on était contents pour lui: ça allait arranger son moral d'être avec cette fille sympa et mimi.
Sauf que sans que l'on comprenne pourquoi, du jour au lendemain : plus d'appel, plus de sms, bon ça encore, ça passe mais surtout, le lendemain même, il passait à nos pieds sans nous dire bonjour ou même nous regarder.
Plus besoin de nous, next.

Oui, les gens ont peur de la maladie, de la mort, des soucis en général.

Spoiler: digression

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Alors j'ai peu d'amis, mais ils sont toujours là. Même quand cela ne va pas, quand c'est la merde. Surtout ce pote qui a survécu à son cancer. Est ce que pour autant j'ai de la haine contre les pseudos amis? Non. Peu à peu, ils sortent de ma vie, tout simplement.

 

[RainyMood]

@Freehug Ah le fameux "Best Friends Forever" ! C'est un truc vachement idéalisé mais irréaliste les 3/4 du temps. Je pense que c'est très rare les amis qui restent amis après le lycée ou la fac, je dis pas que ça existe pas mais avec les projets, les expériences, etc... c'est compliqué à gérer et les gens changent. Après maintenant, il y a les réseaux sociaux donc le contact peut être gardé plus facilement mais faut il être encore sur la même longueur d'ondes.

Tout comme toi, si ça se trouve je suis une mauvaise amie et ils me détestent tous parce que j'ai pas très envi d'entendre TOUT leur malheurs auxquels je n'y peux pas grand chose à part donner un peu de soutien

 

[Samsayonara]

Après, un ami n'est pas un psy gratos non plus. Donner du soutien, compatir, c'est bien. Ce que la vidéo démontre, c'est les "profiteurs" qui savent te trouver pour faire la fête, tout simplement. Un ami n'est pas forcément là pour te porter à bout de bras, mais il devrait pas disparaître quand tu vas mal et réapparaitre quand tu vas bien. Même un soutien de loin quand tu vas pas trop bien, il ne te ghoste pas.

 

[Chips]

Je sais que je suis nul comme ami car je ne prends jamais l'initiative de prendre ou donner des nouvelles (j'habite loin de tous mes amis), en revanche quand ils ne vont pas bien ils savent m'appeler et là je suis toujours réactife, mais quand c'est moi qui ne vais pas bien c'est toujours compliqué de trouver une oreille... Peut-être bien que c'est lié, mais c'est vrai que quand tout roule (dans le sens de la routine quoi) et que j'ai rien de particulier à dire, je vois pas trop l'intérêt de passer des heures au téléphone...
C'est grave docteur ?

 

[la_chieuse]

@ben quoi ? Pareil, je m'attendais à ce qu'il se barre…. j'aurais fait pareil, je serais parti et aurait coupé les ponts.

@L'Oeil de la Lune Je suis pas sure que ce soit pareil, je pense que @lafeemandarine parle de ces gens qui vont te fuir comme la peste parce que tu réussis ou que tout va bien pour toi. Vu qu'ils ne peuvent plus se nourrir du malheur des autres pour se sentir bien ben ils se barrent. Je pense que c'est pas ton cas.

Ou alors c'est simplement que ces mêmes amis qui ont aidé quand c'était dans la merde, sont à leur tour dans la merde et que c'est toi* l'ami.e en carton. En tout cas, moi j'ai eu plusieurs fois le coup, où je sers d'épaule compatissante quand ça va mal, mais le jour où c'est moi qui ai besoin d'une épaule on me reproche d'être négative et de ne pas savoir relativiser...

*toi est ici une figure rhétorique, bien sûr, je ne vise personne!