@Herzeka c'est toujours un long cheminement que d'apprendre à dire non (surtout quand t'es timide et qu'on t'a éduqué comme une gentille petite fille sage)
Je ne suis pas sûre que ce soit juste une question d'apprendre à dire non et je comprends les réflexions de
@Herzeka. En lisant l'article de
@Mymy, il y a un pote de pote qui m'est tout de suite venu à l'esprit (qui crushait sur moi en plus), et le problème c'est que ce genre de mecs n'entend pas toujours le non. Je lui avais dit au bout d'un moment que je voulais changer de sujet et il m'a harcelée de "mais-pourquoi-on-fait-que-discuter-tu-ne-veux-pas-échanger-c'est-méchant". J'ai répété que je ne voulais plus discuter de ça avec lui, que ça me stressait, et il a insisté sur le fait qu'il ne comprenait que je refuse la conversation comme ça, qu'il exposait juste son opinion (qui avait un axe principal consistant à dire que le féminisme c'est nul parce que lui il vient d'un milieu populaire donc il souffre aussi, même si oui, il sort d'une école de commerce et il gagne beaucoup d'argent mais pas son papa, ok?). J'ai fini par m'énerver à base de "JE VEUX PAS PARLER DE CA, OK!!!!", ça a plombé l'ambiance, surtout que la moitié du groupe ne comprenait pas que ça puisse me stresser. En gros, yavait juste une copine et un mec noir qui captaient que ce soit important de changer le sujet, probablement parce qu'il connaissait ce genre de stress, mais les autres non, même les filles. Au final, je sais pas trop comment, mais la conversation a changé, sauf que le gars revenait à l'assaut, "pourquoi tu veux plus parler" et j'avais beau fuir, ça avait l'air de l'obséder que je lui refuse cette conversation, ou du moins que je l'ai clôturée comme ça. A la fin, quand je suis partie, il parait qu'il a demandé aux gens qui nous invitaient pourquoi je m'étais fermée comme ça, qu'il comprenait pas.
Et ironiquement, ce gars (j'avais dit qu'il crushait sur moi) a aussi essayé de me forcer à danser à une autre soirée. Et je suis justement restée droite comme un piquet! Mais comme il était assez baraque et qu'il me tirait littéralement, je me suis quand même retrouvée sur le dance-floor à son bras. Je lui disais "arrête, stop, laisse-moi, je veux pas danser" mais il ne m'écoutait pas. Et à ce moment-là, j'ai réalisé que j'avais deux choix : lâcher l'affaire et danser avec lui ou faire preuve de violence physique en le frappant et le poussant pour qu'il me lâche. J'ai choisi le premier choix, non pas parce que j'avais peur de devenir physique ou que je n'arrivais pas à dire non, mais parce que ça voulait dire que je rentrais dans un autre niveau de confrontation en plein milieu d'une soirée chez des gens. Je ne voulais pas ouvrir une embrouille public, un conflit, que l'ambiance de la soirée pourrisse à cause de ce mec. Je me suis dit que 3 minutes à danser avec lui, c'était moins grave que de mettre un malaise pour tout le monde. Peut-être que d'autres filles auraient choisi autre chose, mais pour ma santé mentale, c'était ça qui était le plus simple pour moi.
Bref, ya des moments où ce genre d'échanges va au-delà de simplement apprendre à tenir tête, parce que les relous ne comprennent pas forcément qu'on leur refuse quelque chose.