Comment j’ai compris que j’étais introvertie et pourquoi je le vis bien

[Aziri]

Je suis sociable, pas timide mais introvertie. C'est-à-dire que je vais aller facilement vers des gens, je n'ai pas peur et ca me crée pas spécialement d'angoisse, je peux parler à plein de gens mais à petite dose car ca me fatigue et que très très vite j'ai besoin d'être seule. Inviter une pote à passer un aprem à l'appart c'est un exemple typique. Avant qu'elle arrive j'suis super contente et quand elle est là, je ressens assez vite le besoin vital d'être seule. Je deviens extravertie quand j'suis alcoolisée mais c'est tout !
Et je préfère de loin, très loin, passer une soirée en intimité avec des gens que je connais bien et que j'apprécie plutôt que d'aller dans des grosses soirées ou je connais personne. Dans ce dernier cas de figure, j'ai qu'une envie, c'est de foutre le camp et le plus vite possible. Ne pas pouvoir le faire me rend morose, je suis vraiment obligée de prendre sur moi.
Et quand j'suis seule j'ai envie de faire plein de choses, je tolère très bien ma propre présence alors que quand j'suis avec un pote, rien que le fait d'être avec me pompe toute mon énergie et je n'ai plus rien envie de faire.

 

[Carlawn]

Quand j'étais plus jeune, j'admirais les personnes extraverties et je voulais être comme elles. Du coup, je me foutais une pression monstre dans mes rapports avec les autres pour cacher mon introversion, car j'avais peur que les gens me trouve bizarre.
Maintenant, j'ai accepté mon introversion et le fait de ne pas être douée en small talk. C'est parfois pénible, car au travail, je suis plus ou moins obligée d'en faire un minimum si je veux conserver une ambiance agréable. Heureusement, je vis seule, et j'imagine la violence que ça doit être pour quelqu'un d'introvertie, qui n'a pas d'endroit refuge où il peut s'isoler afin de recharger ses batteries.

J'aime bien sortir mais il faut que ça soit avec des amies proches, ou que l'activité en question touche à mes centres d'intérêts (concerts, danse, théâtre...), sinon j'ai juste pas du tout la motivation. Sauf pour ma chorale, mais en presque 3 ans, c'est plutôt devenue une famille pour moi qu'un groupe d'inconnus

 

[ClemBouBou]

Moi aussi je pensais que je serais une grosse fêtarde une fois adulte et finalement vers 1-2h du mat’, je commence à m’ennuyer et être fatiguée socialement (alors que seule chez moi à 3h du mat’, je serais plutôt du genre “ça serait ti pas l’heure de réaménager tout l’appart??”). J’ai longtemps pensé que j’étais pas intéressante voire carrément ennuyeuse à cause de ça et certaines personnes pensent effectivement que je le suis mais j’apprends à m’en tamponner. Quand on me dit “ohlala tu sais pas t’amuser” maintenant je lève juste les yeux au ciel et passe à autre chose. Avant j’avais honte d’être introvertie maintenant je serais presque agacée quand on me dit que je devrais pas être intéressée par tel domaine comme le théâtre, la photographie ou la mode qui sont des milieux très extravertis. Comme si nous les introvertis n’avions pas notre place partout comme tous les autres. Dans ma boîte les gens sont hyper extravertis et c’est vrai que ça me fatigue beaucoup.
Au final ça prend du temps de tomber sur les “bonnes” personnes qui comprennent qu’on fonctionne de telle manière.

 

[ChaNanaNana]

Team #introvertie. Ca a été un réel soulagement d'avoir une explication à ce que tout le monde trouvait "hors de la norme", bizarre. C'est grâce au TED de Susan Cain : "Le pouvoir des introvertis" que j'ai vraiment pu découvrir et accepter ce trait de caractère, ainsi que son livre "La force des discrets". Je vous les recommande donc chaudement