Merci Clemence pour cet article, je m'y retrouve beaucoup ! (Et bravo pour ton nouveau poste de rédac-cheffe, j'ai entièrement confiance en toi !)
Je suis née dans une famille de sportifs (un de mes grands pères a fait du handball au niveau national, l'autre était arbitre Rolland Garros, mes cousines sont championnes de gymnastique, mon cousin a brillé au tennis) et moi je n'ai jamais été à la hauteur de leurs attentes. De ce fait, ils m'ont rapidement dit que j'étais nulle (et grosse, et empotée). Passer mes étés à dévorer des livres n'était pas selon eux une activité normale, ils auraient préféré me voir courir partout.
Le sport à l'école, c'était horrible. Enfin, plus ou moins horrible en fonction des sports. Je n'ai jamais été souple et j'ai toujours été enveloppée, alors la gymnastique au sol et les agrais, c'était ma pire bête noire. Pour moi, c'était humiliant.
Surtout, je détestais devoir faire ce que le prof me disait de faire de mon corps, surtout à l'adolescence. C'est mon corps, j'en fais ce que je veux, merde ! Je sais bien que mes bras ne vont pas réussir à soutenir le poids de mon corps pendant ce poirier !
Sans oublier l'humiliation d'être choisie en dernière pour le sport d'équipe, et la remarque fort appréciable d'un coéquipier au basket : " dégage de là, la grosse !". (Il est venu me présenter des excuses quelques heures plus tard, ce qui est brave de sa part, mais le mal était fait)
Après le bac, j'ai TOUT fait pour ne pas avoir à suivre un cursus avec du sport obligatoire. C'était pour moi une libération, j'ai pu me reconstruire un peu après m'être sentie autant humiliée (les commentaires de ma famille n'ont jamais aidé).
Puis un peu par hasard je me suis inscrite à une salle de sport. J'ai adoré ! J'entends beaucoup de gens qui pensent que faire du sport en salle, c'est un truc triste. Mais moi j'aime le fait d'être seule dans mon truc, de ne rendre de comptes à personne, d'y aller quand je veux, de faire les exercices que je veux, et de ne répondre qu'à des objectifs fixés par moi-moi, si j'en ai envie !
Selon les aléas de la vie étudiante, j'ai eu des périodes "on" et "off". Mais aujourd'hui ça fait 1 an et demi que je fais du sport, en salle et à la piscine, entre deux et quatre fois par semaine. Incroyable ! Je ne me suis jamais sentie autant en paix avec mon corps. J'ai aussi compris que je faisaisde l'asthme à cause du froid, et que ça m'avait pourri une grande partie de mes cours de sport en extérieur durant mon enfance mais qu'aucun prof n'avait pris le temps d'écouter.
Je ne me vois plus arrêter le sport, plus jamais. J'avoue être cependant un peu vexée quand j'apprends à quelqu'un que je fais autant de sport et que mon interlocuteur prend un air completement surpris. Je n'ai pas le physique d'une grande sportive, et j'ai l'impression que les gens ne me croient pas quand je dis que je fais autant de sport. J'ai l'impression d'être une "fausse" sportive.
Mais en tout cas, tout va beaucoup mieux aujourd'hui et je voudrais dire à toutes les "nulles en sport" : ce n'est pas une fatalité ! Et qu'importe si vous n'êtes pas douées, ça ne vous empêchera pas de kiffer.
Je suis née dans une famille de sportifs (un de mes grands pères a fait du handball au niveau national, l'autre était arbitre Rolland Garros, mes cousines sont championnes de gymnastique, mon cousin a brillé au tennis) et moi je n'ai jamais été à la hauteur de leurs attentes. De ce fait, ils m'ont rapidement dit que j'étais nulle (et grosse, et empotée). Passer mes étés à dévorer des livres n'était pas selon eux une activité normale, ils auraient préféré me voir courir partout.
Le sport à l'école, c'était horrible. Enfin, plus ou moins horrible en fonction des sports. Je n'ai jamais été souple et j'ai toujours été enveloppée, alors la gymnastique au sol et les agrais, c'était ma pire bête noire. Pour moi, c'était humiliant.
Surtout, je détestais devoir faire ce que le prof me disait de faire de mon corps, surtout à l'adolescence. C'est mon corps, j'en fais ce que je veux, merde ! Je sais bien que mes bras ne vont pas réussir à soutenir le poids de mon corps pendant ce poirier !
Sans oublier l'humiliation d'être choisie en dernière pour le sport d'équipe, et la remarque fort appréciable d'un coéquipier au basket : " dégage de là, la grosse !". (Il est venu me présenter des excuses quelques heures plus tard, ce qui est brave de sa part, mais le mal était fait)
Après le bac, j'ai TOUT fait pour ne pas avoir à suivre un cursus avec du sport obligatoire. C'était pour moi une libération, j'ai pu me reconstruire un peu après m'être sentie autant humiliée (les commentaires de ma famille n'ont jamais aidé).
Puis un peu par hasard je me suis inscrite à une salle de sport. J'ai adoré ! J'entends beaucoup de gens qui pensent que faire du sport en salle, c'est un truc triste. Mais moi j'aime le fait d'être seule dans mon truc, de ne rendre de comptes à personne, d'y aller quand je veux, de faire les exercices que je veux, et de ne répondre qu'à des objectifs fixés par moi-moi, si j'en ai envie !
Selon les aléas de la vie étudiante, j'ai eu des périodes "on" et "off". Mais aujourd'hui ça fait 1 an et demi que je fais du sport, en salle et à la piscine, entre deux et quatre fois par semaine. Incroyable ! Je ne me suis jamais sentie autant en paix avec mon corps. J'ai aussi compris que je faisaisde l'asthme à cause du froid, et que ça m'avait pourri une grande partie de mes cours de sport en extérieur durant mon enfance mais qu'aucun prof n'avait pris le temps d'écouter.
Je ne me vois plus arrêter le sport, plus jamais. J'avoue être cependant un peu vexée quand j'apprends à quelqu'un que je fais autant de sport et que mon interlocuteur prend un air completement surpris. Je n'ai pas le physique d'une grande sportive, et j'ai l'impression que les gens ne me croient pas quand je dis que je fais autant de sport. J'ai l'impression d'être une "fausse" sportive.
Mais en tout cas, tout va beaucoup mieux aujourd'hui et je voudrais dire à toutes les "nulles en sport" : ce n'est pas une fatalité ! Et qu'importe si vous n'êtes pas douées, ça ne vous empêchera pas de kiffer.