Bonjour,
J'ai une amie en russie.
La pluplart des russes font très attention à ce qu'ils disent ou postent car toutes les communications sont surveillées et la population peut très vite se faire arréter de manière arbitraire ( d'ailleurs elle m'a demandé de ne pas critiquer son gouvernement au téléphone). Les manifestants russes contre la guerre se sont tous fait arrêter.
France info en parle ici
L'ensemble des medias russe expliquent que l'armée est venue sauver les pro-russes en Ukraine qui se faisaient martyriser ( brulé vif et tout.. ). L'ensemble du pays est sous internet russe : il faut utiliser un VPN pour acceder à l'internet mondial. Il n'y a que certaines personnes agées, nostalgiques du communisme et qui ne savent pas utiliser le VPN, qui croient les médias russes.
En tant qu'ex pays du bloc de l'est, en fait pas mal de russes ont des amis ou de la famille la-bas : c'est pourquoi la plupart sont contre cette invasion.
La vision de la population russe de son gouvernement est très differente de la notre. Cela fait longtemps que la politique russe est déconnectée des russes, beaucoup sont résignés car ils savent qu'ils sont impuissant face au pouvoir en place chez eux.
La plupart des russes souffrent de cette situation. Les prix flambent ( les familles russes sont déjà pas bien riches) et les jeunes hommes, déja en inferiorités numériques, sont mobilisés loin de chez eux. ( il y a plus de femmes que d'hommes en russie à cause des guerres).
Le compagnon de mon amie est mobilisé en tant que reserviste. Il pleure en cachette tout les soirs, car il sait qu'il peut être déployé sur le terrain. Il passe sont temps à lire tout ce qui se passe en Ukraine.
Pour le comprendre, il faut savoir que l'armée russe est très "spéciale". Les soldats commettent beaucoup d'exactions entre eux et sur les civils. On force ceux qui refusent de participer pour les rendre complices et leurs faire garder le silence.
Je partage juste le témoignage de mon amie. J'ai bien conscience les plus à plaindre dans ce conflit sont les Ukrainien.nes.
edit : fautes