Mes deux cicatrices sont parfaitement stupides.
- Vers 12 ans, je suis dans ma chambre, dans le noir, en train de réfléchir près de mon lit (oui, je ne suis pas censée être encore debout à cette heure). Je décidé d'aller me coucher et je saute dans le lit. Je me suis pris sur le côté du front la poutre qui était au dessus du lit, poutre pas lisse du tout, et pile à l'endroit où était planté un clou (côté plat, donc, pas côté pointe). Je n'ai pas saigné, je n'ai même pas eu de bleu, mais j'ai une toute petite cicatrice (et j'ai vu 36 chandelles. Et je me suis sentie bien bête).
- A 14 ans, je dois ouvrir une ampoule de vitamines en verre. Ne sachant pas trop comment m'y prendre mais n'ayant pas envie de déranger ma mère, je décide de... L'ouvrir. A mains nues. J'ai eu une entaille assez profonde auu niveau du pouce et j'ai mis du sang partout. Aujourd'hui, j'ai encore une cicatrice d'un cm parallèle à mon ongle. Et quand je dois ouvrir une ampoule, cette cicatrice me fait mal. Ne jamais sous-estimer un traumatisme
!
- Une fois, je devais avoir 13 ou 14 ans encore, mon père installe un éclairage stroboscopique dans ma chambre pour qu'on s'amuse avec mes frères et sœurs. Il nous dit que ça décompose les mouvements. Sachez-le : ça perturbe aussi la perception des distances. Au bout d'un quart d'heure, je vois quelqu'un se prendre l'armoire de plein fouet, j'ai repéré que quelqu'un d'autre s'est cogné aussi, moi-même je trouve que tout tourne autour de moi. Je me dirige vers l'interrupteur pour rallumer la grande lumière. Pour ça, je dois traverser la chambre. Le temps de me dire "Tiens, je ne me souvenais pas qu'il était aussi loin...", et je me cogne violemment le pied contre l'échelle du lit en hauteur. Un orteil pas cassé, mais devenu tout bleu, volumineux et douloureux, il a fallu le scotcher à son voisin quelques jours.