Mais en même temps il me paraît sain de s'interroger en effet sur les problèmes que soulève le bdsm et d'être objectif à son propos.
La majorité des soum sont des femmes.
La majorité des dom sont des hommes.
Pourquoi est-on attiré par une relation de domination, domination qui souvent suit le schéma patriarcal ? Ça tombe pas du ciel, il n'y a pas de "ça s'explique pas", bien sûr que ça s'explique, et c'est même plutôt limpide. Y aurait-il une sorte de peur ou de complexe à se poser ces questions ?
Ce sont des questions importantes et qu'il faut se poser, à mon sens. On est pas des individus libres de tout conditionnement, (même si le féminisme libéral de la dernière vague aime le penser en étant du coup paradoxal : se référant aux sciences sociales quand ça l'arrange, pour le reste c'est "je fais ce que je veux" sans se demander "pourquoi je le veux"). Est-ce que j'ai choisi de préférer être soumise ? Non. Pourquoi je suis soumise alors ? Est-ce que le fait de répondre au schéma patriarcal dans mon lit a une incidence sur ma vie ? Pourquoi je ne suis soumise qu'au lit, pourquoi ma soumission s'exprime via le sexe ? Est-ce que je pourrais être autrement ? Est-ce qu'il faudrait que j'essaie d'être autrement ? Ce sont des questions intéressantes qu'il me semble absurde de balayer de la main
Pour la phrase à propos du fait qu'il faut se poser des questions sur un individu qui aime faire du mal à un autre, je ne m'y reconnais pas. Dans ma pratique, c'est plutôt faire plaisir à l'autre qui motive le dominant ou la dominante, même si ce plaisir passe par la douleur (je ne connais pas de dom qui aimerait faire du mal à l'autre sans que l'autre éprouve du plaisir). Par contre les peu de fois où j'ai été dominante j'ai ressenti un certain plaisir à être aux commandes, à diriger quelqu'un. Est-ce qu'éprouver du plaisir dans la domination est malsain ? Je ne sais pas. Je pense que tout le bdsm tourne autour du plaisir qu'il y a à gagner le contrôle ou le perdre. Et je crois que c'est quelque chose qui est plus enfoui que nos problèmes de dominations sociales actuelles, je crois que le contrôle c'est quelque chose de plus simple à la base, quelque chose qui est inné aux relations animales dont nous faisons partie, et par conséquent pas forcément quelque chose de négatif..
je n'arrive pas à l'exprimer.
Mais voilà, en bref, je suis toujours très dubitative face au refus de se poser des questions sur nos conditionnements. Je trouve au contraire que c'est très intéressant de se demander pourquoi nous sommes ce que nous sommes !
La majorité des soum sont des femmes.
La majorité des dom sont des hommes.
Pourquoi est-on attiré par une relation de domination, domination qui souvent suit le schéma patriarcal ? Ça tombe pas du ciel, il n'y a pas de "ça s'explique pas", bien sûr que ça s'explique, et c'est même plutôt limpide. Y aurait-il une sorte de peur ou de complexe à se poser ces questions ?
Ce sont des questions importantes et qu'il faut se poser, à mon sens. On est pas des individus libres de tout conditionnement, (même si le féminisme libéral de la dernière vague aime le penser en étant du coup paradoxal : se référant aux sciences sociales quand ça l'arrange, pour le reste c'est "je fais ce que je veux" sans se demander "pourquoi je le veux"). Est-ce que j'ai choisi de préférer être soumise ? Non. Pourquoi je suis soumise alors ? Est-ce que le fait de répondre au schéma patriarcal dans mon lit a une incidence sur ma vie ? Pourquoi je ne suis soumise qu'au lit, pourquoi ma soumission s'exprime via le sexe ? Est-ce que je pourrais être autrement ? Est-ce qu'il faudrait que j'essaie d'être autrement ? Ce sont des questions intéressantes qu'il me semble absurde de balayer de la main
Pour la phrase à propos du fait qu'il faut se poser des questions sur un individu qui aime faire du mal à un autre, je ne m'y reconnais pas. Dans ma pratique, c'est plutôt faire plaisir à l'autre qui motive le dominant ou la dominante, même si ce plaisir passe par la douleur (je ne connais pas de dom qui aimerait faire du mal à l'autre sans que l'autre éprouve du plaisir). Par contre les peu de fois où j'ai été dominante j'ai ressenti un certain plaisir à être aux commandes, à diriger quelqu'un. Est-ce qu'éprouver du plaisir dans la domination est malsain ? Je ne sais pas. Je pense que tout le bdsm tourne autour du plaisir qu'il y a à gagner le contrôle ou le perdre. Et je crois que c'est quelque chose qui est plus enfoui que nos problèmes de dominations sociales actuelles, je crois que le contrôle c'est quelque chose de plus simple à la base, quelque chose qui est inné aux relations animales dont nous faisons partie, et par conséquent pas forcément quelque chose de négatif..
je n'arrive pas à l'exprimer.
Mais voilà, en bref, je suis toujours très dubitative face au refus de se poser des questions sur nos conditionnements. Je trouve au contraire que c'est très intéressant de se demander pourquoi nous sommes ce que nous sommes !