Comment une séance de BDSM m'a aidée à niquer mes complexes

18 Avril 2012
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Mais en même temps il me paraît sain de s'interroger en effet sur les problèmes que soulève le bdsm et d'être objectif à son propos.
La majorité des soum sont des femmes.
La majorité des dom sont des hommes.
Pourquoi est-on attiré par une relation de domination, domination qui souvent suit le schéma patriarcal ? Ça tombe pas du ciel, il n'y a pas de "ça s'explique pas", bien sûr que ça s'explique, et c'est même plutôt limpide. Y aurait-il une sorte de peur ou de complexe à se poser ces questions ?

Ce sont des questions importantes et qu'il faut se poser, à mon sens. On est pas des individus libres de tout conditionnement, (même si le féminisme libéral de la dernière vague aime le penser en étant du coup paradoxal : se référant aux sciences sociales quand ça l'arrange, pour le reste c'est "je fais ce que je veux" sans se demander "pourquoi je le veux"). Est-ce que j'ai choisi de préférer être soumise ? Non. Pourquoi je suis soumise alors ? Est-ce que le fait de répondre au schéma patriarcal dans mon lit a une incidence sur ma vie ? Pourquoi je ne suis soumise qu'au lit, pourquoi ma soumission s'exprime via le sexe ? Est-ce que je pourrais être autrement ? Est-ce qu'il faudrait que j'essaie d'être autrement ? Ce sont des questions intéressantes qu'il me semble absurde de balayer de la main :)

Pour la phrase à propos du fait qu'il faut se poser des questions sur un individu qui aime faire du mal à un autre, je ne m'y reconnais pas. Dans ma pratique, c'est plutôt faire plaisir à l'autre qui motive le dominant ou la dominante, même si ce plaisir passe par la douleur (je ne connais pas de dom qui aimerait faire du mal à l'autre sans que l'autre éprouve du plaisir). Par contre les peu de fois où j'ai été dominante j'ai ressenti un certain plaisir à être aux commandes, à diriger quelqu'un. Est-ce qu'éprouver du plaisir dans la domination est malsain ? Je ne sais pas. Je pense que tout le bdsm tourne autour du plaisir qu'il y a à gagner le contrôle ou le perdre. Et je crois que c'est quelque chose qui est plus enfoui que nos problèmes de dominations sociales actuelles, je crois que le contrôle c'est quelque chose de plus simple à la base, quelque chose qui est inné aux relations animales dont nous faisons partie, et par conséquent pas forcément quelque chose de négatif..
je n'arrive pas à l'exprimer.

Mais voilà, en bref, je suis toujours très dubitative face au refus de se poser des questions sur nos conditionnements. Je trouve au contraire que c'est très intéressant de se demander pourquoi nous sommes ce que nous sommes !
 
26 Janvier 2013
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Salon de Provence
La majorité des soum sont des femmes.
La majorité des dom sont des hommes.

Qu'en sais-tu?
Sympa de voir ça de manière binaire au passage. Et les transgenres/transex genderfluids/intersexs ....?

Pourquoi est-on attiré par une relation de domination, domination qui souvent suit le schéma patriarcal ?
Dans la mesure on l'on peut s'approprier des codes sexistes dans une démarche d'empowerment, je trouve ça plutôt positif.

Y aurait-il une sorte de peur ou de complexe à se poser ces questions ?
Ca dépend d'où vient la démarche. Entre kinksters j'en discute volontiers. Suite à un article biaisé en réaction à un nanard pseudo BDSM non merci.

Est-ce que j'ai choisi de préférer être soumise ?
Après 15 ans d'introspection et d'auto-analyse, je peux affirmer que oui.

Est-ce que le fait de répondre au schéma patriarcal dans mon lit a une incidence sur ma vie ?
Non. Je travaille, je vais bientôt devenir propriétaire, je gère mon fric seule, vis seule, rends de comptes à personne et rejette la sacro-sainte combo couple mono-mariage-bébé érigée en modèle. Je conserve mon indépendance même en couple, chacun vis chez soi, je fais ce que je veux, quand je veux où je veux.

Pourquoi je ne suis soumise qu'au lit, pourquoi ma soumission s'exprime via le sexe ?
Parce-que j'adore ça, je me sens vivante, ça me fais vibrer, je jouis, je prends mon pied, mon partenaire aussi, je suis heureuse comme ça et n'ai aucune envie de polluer mon esprit d'interrogations visant ni plus ni moins à faire du kink shaming.
Depuis quand existe-t-il une bonne manière féministe de baiser? Le slogan féministe n'est-il pas "mon corps m'appartient"?

Est-ce que je pourrais être autrement ?

Oui je l'ai été pendant 29 piges et je n'osais pas franchir le pas à cause du regard des autres. Je suis lasse de nier ce que je suis, j'ai un rapport sain à mon corps, j'ai une pratique sécuritaire aussi bien sur le plan mental que physique, je n'ai aucune envie de reprendre une sexualité vanille.

Ce sont des questions intéressantes qu'il me semble absurde de balayer de la main :)

Ces questions pourraient donner lieu à des discussions constructives, sauf que l'article n'est pas dans l'interrogation mais dans le jugement et le paternalisme. C'est bien beau de dénoncer le patriarcat, le faire en ayant un discours injonctif et culpabilisant à la manière dont l'auteur-e a rédigé l'article a le don de m'agacer.
 
23 Février 2014
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@Vespah Tant mieux pour toi si ta pratique est réfléchie et que tu as su te libérer des oppressions de notre société pour vivre ta sexualité comme tu l'entends. Ce n'est certainement pas le cas du public de Madmoizelle, majoritairement (très) jeune, et parler du BDSM sans aucun avertissement me paraît dangereux pour ces publics là. C'est une pratique potentiellement (j'insiste sur le fait que ce n'est pas systématique) dangereuse et qui mérite une réflexion et un engagement plus poussés que le "ça ne s'explique pas" de l'autrice de l'article. Le droit à disposer de son corps n'empêche pas de poser un regard critique sur les raisons qui nous motivent vers un usage ou un autre.
Merci @Lunafey d'avoir très bien explicité mon propos.
 
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Mon message n'était pas agressif, il visait à entreprendre une réflexion sur le BDSM qui oui, existe dans une société et dans un contexte particulier, c'était une invitation à la réflexion, pas une attaque (je ne t'ai même pas cité). Donc j'ai du mal à saisir pourquoi ton message est agressif, ou du moins je le lis comme tel.

Qu'en sais-tu?
Sympa de voir ça de manière binaire au passage. Et les transgenres/transex genderfluids/intersexs ....?
Parce que j'ai fait des recherches, en fait. Avant de parler de quelque chose, je me renseigne. Des études sur le sujet, il y en a eu plein, elles sont trouvables en deux clics, et dans la majorité de ces études, les soum sont majoritairement des femmes et les dom sont majoritairement des hommes. Les hommes en question affirmant plus souvent qu'ils sont totalement dominants et qu'ils refusent d'être soumis.
Et j'ai parlé de la majorité des personnes qui constituent les soum et les dom, normal que je ne parle donc que de la majorité, ça me paraît évident. Pour trouver des études sur moins d'1% de la population dans une pratique qui elle même n'est pratiquée que par une minorité de gens, bonne chance.

Dans la mesure on l'on peut s'approprier des codes sexistes dans une démarche d'empowerment, je trouve ça plutôt positif.
C'est un point de vue... Mais du coup on ne se détache pas des codes sexistes. Et on ne les questionne pas. Au final on fait pas de mal au patriarcat : on choisit la facilité et on marche dans ses pas en disant qu'on change les choses parce qu'on porte d'autres chaussures, mais on marche toujours dans ses pas :erf:
L'Empowerment c'est pas un sentiment, c'est un fait : c'est avoir plus de pouvoirs. Et aller dans le sens du patriarcat, peut importe si ça nous faire nous sentir bien ou non : ça ne nous donne aucun pouvoir...

Ca dépend d'où vient la démarche. Entre kinksters j'en discute volontiers. Suite à un article biaisé en réaction à un nanard pseudo BDSM non merci.
Et entre nous on peut en discuter ou..? La personne qui a écrit cet article ne te lit pas. On parle entre nous. Moi je sais pas qui a écrit cet article, peut-être que c'est une personne qui a pratiqué le BDSM j'en sais rien, peut-être que c'est une personne qui a lu plein d'études à ce sujet j'en sais rien, je ne tire pas de conclusion hâtive, et au final si ça nous fait nous questionner, je trouve ça bien.

Pour les réponses à mes questions qui ne te concernaient pas toi en particulier, ni moi, d'où la forme interrogative sans réponse :
Si tu as fais cette démarche d'introspection, c'est bien que tu n'es pas contre le fait qu'on y réfléchisse ? Que toi tu l'ai fais, c'est très bien, mais d'autres n'ont pas eu ce questionnement, et ça me paraît intéressant qu'elles le fassent :)
Et c'est pour ça que je ne comprends pas cette affirmation :
je suis heureuse comme ça et n'ai aucune envie de polluer mon esprit d'interrogations visant ni plus ni moins à faire du kink shaming.
Depuis quand existe-t-il une bonne manière féministe de baiser? Le slogan féministe n'est-il pas "mon corps m'appartient"?
Tu dis bien que tu as fais cette démarche d'introspection, et donc que tu t'es "pollué l'esprit d'interrogations" (c'est super négatif comme champ lexical. Pour moi réfléchir c'est pas se "polluer l'esprit", c'est l'enrichir.).
Je ne vois pas en quoi se poser des questions sur notre vie et notre fonctionnement serait du "shaming" de quoi que ce soit. C'est au contraire la base de la réflexion : se remettre en question, réfléchir sur nos conditionnement, sur notre vie, sur ce qu'on aime et ce qu'on fait... Ça n'a rien de négatif, au contraire, on apprend à mieux se connaître et se poser des questions difficiles pour l'ego.
(Parce que dire "je suis soumise et c'est surement parce qu'on m'a conditionnée à l’être", c'est dur pour l'ego. Mais ça nous fait avancer et comprendre notre monde. Personnellement je ne vois pas d'autre explication au fait que je suis soumise, mais je ne me flagelle pas : c'est comme ça, on échappe pas totalement à notre société, ça ne veut pas dire que je suis une mauvaise personne, il n'y a rien de négatif ou de honteux à se poser ces questions)

Tout comme je n'ai jamais dit qu'il existait une "bonne manière féministe de baiser". Un slogan c'est utile, sauf que la démarche féministe de base, c'est bien de réfléchir à notre société patriarcale et à comment elle influence notre vie pour pouvoir s'en défaire peu à peu. C'est une démarche sociologique, le féminisme c'est de la sociologie, c'est plus que des slogans. Ce n'est pas parce qu'on fait certaines choses qui vont dans le sens du patriarcat qu'on doit s'en défaire, mais on ne doit pas non plus se voiler la face. On peut au moins réfléchir à tout ça :) (et là je ne parle pas que du BDSM, comme c'est le sujet je me suis concentrée dessus, mais on peut aussi réfléchir à pourquoi le missionnaire est la position majoritaire dans les rapports hétéros -donc l'homme sur la femme-, par exemple)

Vraiment, je n'arrive pas à comprendre comment on arrive à dire que réfléchir sur nous-même, ça serait négatif ou ça serait nous "polluer l'esprit". Comment faire du féminisme si on ne se pose pas de questions sur nos comportements ? La "déconstruction" n'existe que quand ça nous arrange ? :dunno: (au passage on devrait parler de reconstruction, puisqu'on défait un apprentissage pour en apprendre un autre)
Je pense qu'il y a d'autres personnes que ça intéresse de réfléchir à tout ça (vu les big-up de mon autre message), et je pense que ça serait intéressant qu'on y réfléchisse ensemble, c'est tout :)
 
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et parler du BDSM sans aucun avertissement me paraît dangereux pour ces publics là.
Je t'invite à lire mes précédents post rédigés dans les deux sujets consacrés au BDSM, il ne me semble pas que je présente cela comme étant la pratique trop cool à essayer bien au contraire.

Donc j'ai du mal à saisir pourquoi ton message est agressif

Il l'est. Mais pas envers toi mais à l'encontre de l'auteur-e de l'article. :fleur:

Des études sur le sujet, il y en a eu plein, et dans la majorité de ces études
Des études faites sur un échantillon limité de personne. Sachant qu'on est pas tou-t-es à crier son amour pour le kinky sex, qu'en est-il de celleux qui vivent la pratique de manière hédoniste sans l'étiquette Dom/Sub et qui switch plusieurs fois au grès des scène? Je vois vraiment très mal comment établir un chiffrage net, précis et rigide sur la question, surtout lorsqu'on voit que des articles sont pondus non pas après une étude la scène BDSM mais après avoir visionné 50 Shades of Grey...

Je ne vois pas en quoi se poser des questions sur notre vie et notre fonctionnement serait du "shaming" de quoi que ce soit.

S'interroger sur le conditionnement sexiste ou pas de ses désirs dans une démarche égalitaire au sein du couple est une chose, s'en est une autre de culpabiliser des pratiques jugées dégradantes comme la fellation mais pas que je pense aussi au TDS (les prostitué-e-s, les hardeur-euse-s ....) comme c'est souvent le cas.

pourquoi le missionnaire est la position majoritaire dans les rapports hétéros -donc l'homme sur la femme-, par exemple)
Mais encore une fois qu'en sais-tu, quel est l'échantillon étudié? Les 15-24 ans qui entament à peine leur vie sexuelle? Des couples de tout âge? Il serait très intéressant de voir tes sources.

",parce qu'on se contente d'hashtags,de pensées minutes,de phrases toutes faites de popstars...
Je préfère les "phrases toutes faites des pop stars " que le féminisme blanc TM au racisme crasseux (Badinter, Rossignol, Osez le féminisme). Nicky Minaj et Beyoncé font un bien meilleurs boulot que toutes ces cruches racistes sous couvert de vouloir libérer la fâme.

Mais appeler ça du féminisme,sous prétexte que je le fais volontairement,je pense vraiment que ce serait se moquer de ce mouvement.
Mais ai-je seulement dis que cela l'était? C'est un ressenti individuel car il n'existe pas de schéma protocolaire rigide s'agissant de la relation D/s, cela étant dit ma pratique du bondage et de la flagellation ne va pas à l'encontre des valeurs féministes intersectionnelles et inclusives auxquelles je crois, le fait que je me fasse encorder ne fera pas miraculeusement disparaître le wage gap. Je dis juste que le fait d'aimer ces pratique n'est pas un frein à une quelconque pensée féministes quelque soit son genre et son sexe.

Mon top est justement féministe, je ne pourrais jamais avoir un Dom sexiste, misogyne qui pense que les soumises sont des carpettes qui doivent obéir et fermer leur gueule.

"j'ai décidé de le faire alors c'est féministe et c'est trop cool,circulez y'a rien à voir".

Je suis tout à fais consciente que pour le très jeune public de ce webzine dire "mon corps m'appartient j'en fais ce que je veux, bisous" ne suffit pas. Je ne nie pas l'existence d'un conditionnement vouant hélas de très jeunes filles à pratiquer des choses qu'elles ne désirent pas, j'en sais quelque chose car j'ai longtemps subis du shaming car j'avais fais le choix de rester vierge jusqu'à l'âge de 20 ans et il m'a fallu 10 ans de vie sexuelle pour être en paix avec mes envies D/s et masochistes.

Mais de grâce, si on pouvais éviter les jugements à l'emporte pièce et les critiques issues d'un point de vie établit à travers une adaptation au cinéma d'un vulgaire mommy porn, cela rendrait l'échange plus constructif.
 
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En fait je crois qu'on parle pas de la même chose... :erf: (Tu me diras peut-être que toi tu répondais juste à l'article partagé, mais dans ce cas je ne comprends pas pourquoi c'est mes messages que tu as cité, puisque je ne parlais pas de ça, j'invitais à une réflexion générale sans rapport avec l'article)
Personne ne dit qu'une personne qui pratique le BDSM n'est pas féministe, ni qu'il faut arrêter de pratiquer le BDSM, ni qu'on parle de 50 nuances de grey (je sais que tu parles de l'article en question, mais j'aurais aimé qu'on en profite pour rebondir sur une réflexion plus large), ni qu'il faut juger les pratiquants (je rappelle que j'en fais parti), ni quoi que ce soit de ce genre. Se poser des questions sur notre comportement, ce n'est pas se juger, c'est essayer de se comprendre :)
Que les études soient faites sur des petits échantillons peut-être (faudrait que je les retrouve mais si l'étalonnage est bien fait elles devraient être représentatives) (par exemple sur les chiffres des positions : je pense à une étude qui montre que les positions préférées des françaises hétérosexuelles, sur un panel de 5000 personnes -on considère qu'un sondage sur une population aussi nombreuse qu'un pays est représentatif à partir de 1000 personnes-, sont la levrette et le missionnaire, donc des positions où l'homme est physiquement dominant, il est intéressant de se demander pourquoi) mais en attendant on peut pas rejeter les résultats qu'on a actuellement juste parce qu'ils ne représentent pas ce qu'on voudrait qu'ils représentent. On doit déjà travailler avec une matière première, et c'est une matière première.
Enfin voilà toi tu parles de jugement et rejet d'une pratique, moi je parle d'analyse du déterminisme de nos comportements sexuels (une analyse n'émet pas de jugement, elle cherche juste à comprendre le pourquoi du comment et si ça a un impact sur nos vies), parce que c'est ce que fait le féminisme, c'est comme ça qu'il fait reculer le patriarcat. Si le féminisme arrête d'analyser nos conditionnements sexistes, le féminisme stagne puisqu'on ne remet plus notre société en question.

Et ce qui m'amène à penser qu'on parle pas du tout de la même chose, c'est cette phrase :
Je ne nie pas l'existence d'un conditionnement vouant hélas de très jeunes filles à pratiquer des choses qu'elles ne désirent pas
Analyser un conditionnement c'est justement l'inverse : il ne s'agit pas des choses que les personnes font mais ne désirent pas, il s'agit des choses que les personnes font et désirent et de pourquoi elles le désirent :fleur: (Et on parle de tout le monde, pas que des très jeunes filles, le déterminisme ne s'arrête pas avec l'âge)
(de la même manière qu'on cherche à savoir pourquoi on se trouve belle avec du maquillage, pourquoi on aime les talons, pourquoi on se trouve belle les jambes épilées, pourquoi on aime se faire payer à boire, pourquoi on préfère prendre le nom de son mari... et pourquoi on aime plus souvent être soumises. (c'est un "on" généraliste bien sûr) Et ce n'est pas juger les gens, c'est juste essayer de comprendre pourquoi nous sommes qui nous sommes. Que tu ne veuilles pas y réfléchir c'est ton droit, mais d'autres peuvent en avoir envie. Et ça me paraissait intéressant de laisser les personnes qui veulent faire ce travail d'introspection le faire :happy:)
Je crois que ce qui te rassurerais c'est de préciser de manière ouverte et très lisible qu'il ne s'agit pas de se juger mais de se comprendre ?
 
26 Janvier 2013
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Je crois que ce qui te rassurerais c'est de préciser de manière ouverte et très lisible qu'il ne s'agit pas de se juger mais de se comprendre ?

Exactement, c'est pour ça que j'ai d'ailleurs rapidement déserté la conversation sur les injonctions et la beauté car je pense que je suis trop avancée dans mon parcours. Cela fait bien longtemps que j'ose me présenter à un rdv sans maquillage, que je ne porte pas de talons vu mon mètre 77, que nous nous invitons tour à tour au resto avec mes chéris et que je dis un gros fuck au schéma patriarcal couple-mariage-bébé.

(Et on parle de tout le monde, pas que des très jeunes filles, le déterminisme ne s'arrête pas avec l'âge)
Les très jeunes soumis-e-s sont des proies plus vulnérables dans le milieux BDSM, plus ignorant-e-s, iels sont souvent considéré-e-s comme de la chair fraîche, même si un parcours identitaire n'est jamais figé, jeunesse et vulnérabilité vont souvent de paire.
 
18 Avril 2012
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@Vespah D'accord, je comprends mieux ta réaction :)
(Pour le truc sur les très jeunes filles, je rectifiais parce que je croyais que disais que les conditionnements ne concernent que les jeunes personnes, mais maintenant je vois ce que tu voulais dire, pas de soucis)
J'espère malgré nos malentendus que tout ça aura encouragé des gens à faire un travail d'introspection et à réfléchir toutes ces choses :happy:
 
  • Big up !
Réactions : Vespah et Leech
22 Janvier 2015
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Bonjour à tous.tes !
Je ressors du sous-marin. Je prétendrai pas avoir tout lu, mais tout ça m'a fait penser à un article que j'avais lu y a plusieurs mois et qui m'avait vraiment fait beaucoup gamberger. ça dit en substance que depuis des siècles, on érotise le non consentement de la femme, que ça devient un jeu sexuel, et que chercher des relations purement consenties ça aurait tendance à "casser l'excitation" (pour certains hein, on est bien d'accord).
http://www.crepegeorgette.com/2015/12/01/non-consentement-sexuel-feminin-excitant/

@Nyarlathotep : j'ai lu tes questions et je les trouve bien posées. Tellement bien posées, en fait, que je n'ai aucune idée de réponse moi-même^^
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Après pour la question "que cherche-t-on réellement, en plus du plaisir de l'autre", je pencherais moi aussi pour le fait qu'on recherche son propre plaisir. Sinon ça me fait aussi penser à la blague sur ce qu'est un "vrai" sadique.
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Je sais c'est con, mais cette blague me fait sourire, parce qu'en même temps, si le dominant ne "s'occupe" pas de son.sa soumis.e alors il n'y a plus de jeu. J'ai vu je ne sais où que certains appelaient le fait de se faire soumettre d'être "vénéré" ("worship"), et de ce que j'en comprends, pour moi c'est le fait de ressentir que son partenaire nous accorde une très grande attention et nous fasse des tas de trucs. Mon copain est un peu switch, et je sais que ce qu'il aime bien, quand il est soumis, c'est de se sentir choyé, objet - peut-être, mais objet d'attention, et que c'est là ce qui lui rend les choses érotiques.
// Je suis désolée ce commentaire part vraiment n'importe où //

Ah et sinon je voulais aussi réagir à quelque chose qui a été dit à @Lunafey, sur les quantité de femmes soumises/ d'hommes dominants et l'inverse et sur les sources dont elle disposait pour affirmer ses dires. C'est pas une étude socio, mais sur Fetlife le groupe des submissives women comporte plus de 118 000 membres, et celui des submissive men 77 000. Je trouve que c'est tout de même un sacré écart, et j'avais été vraiment surprise la première fois que j'avais vu ça.

Enfin à @MelodyPond_ j'ai une question HS : pourquoi dis tu que
mon féminisme n'est pas du tout celui d'OLF et cie,vraiment pas. Je reviens juste pour préciser cela,parce qu'en tant que fille de racisé,ça me ferait mal qu'on pense que je suis d'accord avec des féministes blanches et friquées qui se foutent des intérêts des femmes non blanches.
C'est une vraie question hein, je me suis jamais intéressée à eux ni à ce qu'ils font, en réalité en dehors de Madmoizelle j'ai vite du mal avec les discours féministes que j'entends, hormis quelques trucs bien sentis par ci par là. Je trouve que Madmoizelle a quand même une bonne ouverture dans le débat que je trouve pas ailleurs. Bon c'est mon avis.
 
  • Big up !
Réactions : Phyllie et Lis

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