Comment une séance de BDSM m'a aidée à niquer mes complexes

[Lunafey]

Pour y aller de mon petit avis :
J'aime le bdsm. Mais je dirais vraiment pas qu'il faut le banaliser. Je comparerais ça a des sports violents comme l'UFC : ok c'est consenti, mais c'est dangereux quand même et tout le monde ne peut pas le supporter, on peut pas vendre ça comme un truc sympa et sans danger, c'est désinformer les gens :/
Sans forcément aller jusqu'au fait que le bdsm c'est plein de pratiques variées qui vont jusqu'au fouet, se faire frapper, gifler, cracher dessus, étrangler, insulter... rien que le fait de juste être soumis sans rien de violent/humiliant physiquement ça peut choquer quelqu'un qui ne s'attendait pas aux émotions que ça lui fait ressentir. Parfois, souvent, les gens ont des fantasmes, et quand ils les réalisent ils se rendent compte après coup que ça les a marqué dans le mauvais sens. Il faut le dire pour que les gens s'y attendent avant d'essayer.
C'est justement parce que ce sont des pratiques à risque qu'on a besoin d'un contrat ou du moins de règles très strictes ^^
De la même manière, je suis très dubitative sur le fait qu'une sexualité peut commencer par le bdsm. C'est un peu ce qui m'est arrivé, et ça me complique vraiment la vie, parce que c'est comme un conditionnement, c'est difficile de prendre du plaisir sans, et j'aimerais bien pouvoir prendre du plaisir sans ressentir le besoin d'être soumise et/ou d'être humiliée...

Alors voilà, le bdsm c'est très bien pour les gens qui vivent ça bien, mais c'est pas quelque chose d'accessible à tout le monde (comme un sport extrême quoi), et ça me paraît sain que les pratiques sus-citées choquent les novices, parce que même consenti, c'est du sexe dur (à divers degrés bien sûr) (et d'ailleurs ça me semble intéressant de chercher aussi à comprendre pourquoi on recherche cette violence/soumission/humiliation/domination -selon les gens-, parce qu'on peut pas dire que ce soit anodin ^^).

 

[Vespah]

Encore merci @Mymy pour cet article.

Vouloir ainsi déconstruire les stéréotypes liés aux BDSM bien loin du sadisme non consenti à la Marquis de Sade et 50 Shades je trouve la démarche plutôt constructive.
Le faire en ayant un discours sécuritaire est évidemment indispensable et je rejoints @Lunafey à ce sujet, on ne se lance pas dans le BDSM juste pour suivre une mode afin d'épicer ses rapports ou après avoir visionné une scène sadique qui vous aura fait mouiller votre cullote/filé une érection.
Cela demande un énorme travail d'introspection, de recherches, de lecture, de discussion et d'échanges avec son/sa partenaire. Le BDSM ce n'est pas que des sensations physiques, le mental doit également être pris en compte, ce qui demande un minimum de maturité, voilà pourquoi j'émets beaucoup de réserves sur la capacité des adolescent-e-s à prendre le recul nécessaire avant de se lancer.

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

Il revient donc au magazine à trouver un juste milieux entre diabolisation et "glamourisation" fantasmée.

Pour réagir au titre de l'article, je ne peux qu'être d'accord.

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

Les kinksters sont des gens comme vous et moi, la plupart d'entre nous ont eu un parcours tout à fait ordinaire, les soumis-e-s ne sont pas tou-t-es de pauvres petites choses ayant subi des traumatismes faut arrêter avec les clichés...et je me ferais un plaisir d'en démolir dans le topic dédié!

 

[Myalia]

@greenapple, merci beaucoup ! Et merci à Madmoizelle pour ce topic qui m'a donné l'occasion d'en parler. Je n'en ai pas honte du tout, au contraire, c'est un passage de mon histoire fondateur et magnifique, mais souvent difficile à aborder... Les gens peuvent vite être mal à l'aise quand on aborde ce sujet...

Alors merci pour la tribune !

 

[Jus d'orange au sel]

@Lunafey un big up ne suffit pas
Merci d'avoir exprimé un truc aussi clair !

 

[Bobilly]

J'ai envie de te renvoyer la question : pourquoi est ce que ça t'intéresse d'être avec des partenaires que ce genre de demande met mal à l'aise?

Ahaha je ne pense pas être particulierement attiré par quelqu'un dont je sais que ce genre de pratique le met mal a l'aise Simplement dans mes relations (longues ou courtes) il m'est arrivé d'avoir envie de proposer certaines choses et de ne pas avoir osé parce que j'avais un peu peur de la réponse.
Avec le recul je me dis que c'est dommage parce qu'au pire le mec m'aurait dit "non" et puis voilà affaire classée

 

[greenapple]

@Bobilly : en rencontrant les gens, je trouve que c'est possible de déterminer si la personne est ouverte niveau sexe ou pas. Déjà si j'utilise des mots comme "sexe, cuni, missionnaire, plaisir, éjaculation, masturbation" au détour d'une conversation et que je vois que la personne est super mal à l'aise, ça commence mal. Ca m'est déjà arrivé de parler de bondage (hyper légèrement et à propos en plus!) au détour d'une conversation sur les veines apparentes et j'ai senti le malaise DIRECT. Alors qu'avec d'autre, je peux parler de sodomie et de règles au milieu du repas et y'a zéro gêne.

C'est ça que je veux dire, pour moi des gens qui sont à l'aise pour parler de pratiques et de plaisir avant même d'être dans la chambre à coucher, y'a pas d'ambiguïté. Et des gens qui sont déjà mal à l'aise à ce stade là, j'ai pas envie d'aller plus loin, ça fait le tri. ^^

Je dis pas que je suis toujours SUPER à l'aise pour demander ce dont j'ai envie pendant l'acte, mais déjà j'ai pas peur d'être mal reçue, c'est souvent des résidus de pudeur mal placés.

T'en penses quoi? ça ressemble à ce que tu vis, ou alors c'est encore autre chose?

 

[Bobilly]

@greenapple Tu as raison, à la première rencontre on peut effectivement assez vite savoir ou en sont les gens face au sexe. C'est sure que si je glisse le mot "cunnilingus' ou pire (oulalala) "sodomie" dans une conversation sur le sexe et que l'assistance saute au plafond... Bon on voit bien l'ouverture d'esprit (lol) et effectivement si une personne semble choquée par des propos aussi anodins et aussi normaux (parce qu'en fait la baise... c'est un truc plutôt HYPER naturel, même si bien sur chacun ses pratiques toussa toussa) ça ne me donne pas trop envie d'aller vers elle.

Malheureusement je n'ai pas toujours assez de jugeote ou de sobriété en moi pour aller vers des personnes qui me correspondent vraiment, ne serait ce que sexuellement. Mais parfois on a de bonnes surprises!

Le fait est, que je pense comme toi que c'est de la pudeur mal placée ou un problème de confiance en soi. En tout cas j'y travaille et le fait d'avoir ce genre de discussion avec des gens comme toi me permet de me remettre en question et clairement de progresser vers une vie sexuelle épanouie et sans tabou (ahlalala ce serait si BEAU)

 

[greenapple]

@Bobilly : c'est vrai qu'en parler c'est hyper important, et particulièrement dans le cas du BDSM, les fille l'ont beaucoup rabâché sur les pages précédentes, pouvoir avoir confiance dans son partenaire c'est primordial.

Spoiler: hors sujet

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[Bobilly]

@greenapple je pense que je vais essayer d'aller vers le BDSM sans me brusquer et avec un partenaire de confiance avec qui je pourrais vraiment dialoguer

Mais en parler ça peut être compliqué parfois, pas seulement avec son partenaire mais aussi avec ses amis (garçon et fille). Quand je pense aux réactions de certainEs de mes amies en entendant les histoires de cul de leur amis/connaissances ...
Parfois c'est à la limite du slut-shaming, et ça me met très en colère, et pas tellement en confiance pour discuter des mes questionnements existentiels sur le BDSM par exemple

Spoiler: Hors sujet

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[e4e5]

Bonjour à toutes,

Je suis contente que cet article ait fait réagir, je trouve la banalisation d'une présentation hyper-positive du BDSM (dans la veine de 50 Shades of Grey) dangereuse, d'autant plus dans un magazine dédié à un public féminin jeune comme Madmoizelle.
L'autrice a pourtant l'air consciente du problème :

Dans mon cas, comme beaucoup de femmes (socialisation genrée oblige), je suis du côté soumise de la Force : ce qui me fait décoller, c’est d’obéir, de m’abandonner et de prendre des baffes.

Eh, ça s’explique pas, hein.

"ça s'explique pas", mais on évoque entre parenthèses, rapidement, vite fait ; que, en fait, si, peut-être ça s'explique un peu, sans surtout creuser ce qui est pourtant pour moi un énorme problème ? Je vous partage un commentaire que je trouve particulièrement éclairant sur cette question, en espérant relativiser un peu le propos de l'article :

Spoiler: auteur : https://lepieddenez.wordpress.com/ / source : http://www.lecinemaestpolitique.fr/50-shades-of-s-la-violence-conjugale-monochrome/

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[Aqua]

Très sympa comme article Je ne vois pas bien en quoi c'est génant. C'est un peu comme parler de sodomie : on ne va pas se l'interdire sous prétexte que ça peut influencer négativement certains. Je pense qu'au contraire ce type d'article influence positivement les gens qui ne connaissent pas bien le bdsm

Pour ma part, je pratique aussi le bdsm avec mon amoureux.

Spoiler

Ce contenu est réservé aux membres inscrit.es. Inscris-toi par ici.

 

[Vespah]

L'auteur-e de cette article n'a rien compris au contours de la relations D/s s'est elle au moins renseignée sur les différentes pratiques ou s'est elle contenté de le pondre après avoir visionné 50 shades?

Vous partez du principe que la relation est égalitaire, sauf que dans le monde réel, celui où les femmes sont dominées en tant que classe, elles n’ont pas nécessairement les mêmes connaissances sur leur corps et leur sexualité, les mêmes capacité à dire non et à négocier que les hommes.

Merci de cesser de nous infantiliser, nous les femmes, JE connais mon corps, JE sais ce qui me fait mouiller ma culotte et jouir et OUI ça passe par la douleur, MON corps m'appartient et j'en fais ce que je veux, et je n'ai sûrement pas besoin du ton paternaliste de cet article pour apprendre à mieux me connaître.

Le « consentement » devient la sauce magique qui transforme des agressions sexuelles et des viols en trucs cools donc

Merci de ne pas agir par désinformation en minimisant ainsi ce qui fait la base du BDSM qui se pratique de manière sécurisée, saine et consentie. S'il n'y a pas de consentement, c'est ni plus moins que du viol et de l'abus, rien à voir avec le BDSM donc.

S’il y a besoin de safe-word, de négociation, c’est bien que la situation est dangereuse et que la confiance ne suffit pas

On n'a jamais dis que le risque 0 n'existe pas, en même temps tu cours le même risque en conduisant ta bagnole, tu peux minimiser les risques en mettant ta ceinture mais ça t'empêchera pas de crever dans un accident hein.

Je m'arrête là, cette article ne vise ni plus moins qu'à diaboliser une pratique par désinformation et malhonnêteté intellectuelle.