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« Autrice » : histoire d’un mot hautement politique
« Autrice » : histoire d’un mot hautement politique
Dominique BONA | Écrivain | N'imp' |
Gabriel de BROGLIE | Haut fonctionnaire | N'imp' |
Hélène CARRÈRE d’ENCAUSSE | Historienne | Ca peut passer |
Barbara CASSIN | Philologue / Philosophe | Ca passe |
François CHENG | Poète / Romancier | N'imp' |
Jean CLAIR | Historien d’art | N'imp' |
Antoine COMPAGNON | Critique / Écrivain | N'imp' |
Claude DAGENS | Homme d’Église | N'imp' |
Xavier DARCOS | Universitaire / Ancien ministre / Diplomate | N'imp' |
Florence DELAY | Écrivain | N'imp' |
Michael EDWARDS | Écrivain | N'imp' |
Dominique FERNANDEZ | Romancier | N'imp' |
Alain FINKIELKRAUT | Écrivain / Essayiste / Philosophe | N'imp' |
Patrick GRAINVILLE | Écrivain | N'imp' |
Jules HOFFMANN | Biologiste | N'imp' |
Dany LAFERRIÈRE | Écrivain | N'imp' |
Marc LAMBRON | Écrivain | N'imp' |
Amin MAALOUF | Romancier | N'imp' |
Andreï MAKINE | Écrivain | N'imp' |
Jean-Luc MARION | Professeur d’université / Philosophe | N'imp' |
Pierre NORA | Historien | Ca peut passer |
Erik ORSENNA | Homme politique / Romancier | N'imp' |
Pascal ORY | Écrivain / Historien | Ca peut passer |
Angelo RINALDI | Journaliste / Romancier | N'imp' |
Daniel RONDEAU | Écrivain | N'imp' |
Pierre ROSENBERG | Historien d’art | Ca peut passer |
Jean-Marie ROUART | Essayiste / Journaliste / Romancier | N'imp' |
Jean-Christophe RUFIN | Écrivain / Médecin | N'imp' |
Danièle SALLENAVE | Écrivain | N'imp' |
Maurizio SERRA | Diplomate / Écrivain | N'imp' |
François SUREAU | Écrivain / Avocat | N'imp' |
Chantal THOMAS | Écrivain | N'imp' |
Mario VARGAS LLOSA | Écrivain / Essayiste / Romancier | N'imp' |
Frédéric VITOUX | Écrivain / Journaliste | N'imp' |
Michel ZINK | Écrivain / Philologue | Ca passe |
C'est que c'est très fatiguant pour eux tout ça. C'est que depuis 1635, ils en sont à la 9ème version. Pouhloulou !Notre pays traverse à cet égard depuis une dizaine d’années une période de transition, marquée par une évolution sociale qui se déroule sous nos yeux et par de multiples tentatives de modification des usages qui restent hésitantes et incertaines, sans qu’une tendance générale se dégage et que des règles, même implicites, parviennent à s’imposer.
La situation d’ensemble est difficile à saisir.
Tout d’abord, il n’existe pas de relevé probant des usages. Les documents mis à la disposition de l’Académie grâce au concours de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France (D.G.L.F.L.F.) font apparaître l’étroitesse du corpus disponible et l’immensité de la recherche qu’il faudrait entreprendre pour disposer d’une recension exhaustive des usages, en pleine mutation. Ces mêmes données font d’autre part apparaître la multiplicité des formes possibles de féminisation et le grand flottement que l’on constate entre les usages existants : maintien de la forme au masculin avec l’article masculin, ajout de l’article féminin à un substantif masculin, concurrence entre les diverses formes féminisées et, par ailleurs, variation des accords de genre entre le substantif féminisé ou non et les verbes, pronoms, adjectifs le concernant dans la suite de la phrase.
Il faut ajouter qu’aucune réponse explicite n’est apportée aux questions qui précèdent dans les dictionnaires d’usage et les répertoires spécialisés. Cela est également vrai du Dictionnaire de l’Académie française, qui n’a pas pour vocation de recenser la pluralité des usages en train de naître ou de se former, mais de dire le « bon usage » dès lors qu’il est établi et consacré. Il est toutefois possible que, lorsque la neuvième édition du Dictionnaire de l’Académie sera achevée et entièrement mise en ligne, des révisions puissent être apportées pour intégrer des évolutions confirmées.