La mesure d'exclusion aura quand même un impact:
- L'enfant harceleur devra changer d'école et perdra ses repères (copains ect) qui étaient quand même bien néfastes pour lui. S'il est pas complètement sociopathe il a une chance de repartir sur une base plus saine.
- Les parents harceleurs prendront conscience de la gravité des faits: c'est eux que ça va faire suer d'emmener leur enfant dans une autre école, probablement plus loin.
- Les autres parents et enfants ne voudront pas subir le même sort et changeront leur comportement.
- Ça ne sera plus au harcelé de changer d'école, ce qui peut être vécu comme une double peine. Sans parler du fait que les harcelés peuvent aussi être dans des dispositifs spéciaux. Récemment on a vu le cas d'un collégien en ULIS. Il n'y a pas 36000 classes ULIS. On
demande propose au collègien de partir, mais il va aller où?
Il faut se mettre à la place du harcelé voici les choix qu'il a aujourd'hui:
- Rester dans le même établissement et continuer à subir des agressions (malgré les belles promesses de l'équipe qui arrive pas à améliorer la situation)
- Changer d'établissement (et subir ce qui va avec )
Quitte à perturber la scolarité d'un enfant autant que ça soit celle du harcelé.
@Gringo
Cette conférence à l'air passionnante. Cependant je tique un peu sur "les harcelés s'en sortent mieux".
"S'en sortir" est un terme très vague dépend de nombreux facteurs et de ce qu'on entend par s'en sortir. Je suis pas étonnée d'entendre que les harceleurs ont plus de risques que d'autres d'avoir des conduites à risque et d'être violents. (même si pour moi le risque serait plutôt du côté de leur prochaine victime)
Maintenant les harcelés peuvent plus ou moins s' "en sortir" de façade. Il reste que le traumatisme vécu reste souvent un frein dans tous les plans de leur vie, et que ça a affecté de manière négative leur psychisme pour le reste de leur vie.
Sans parler de ceux qui se suicide avant et dont on ne saura jamais ce qu'il auraient pu devenir ou s'ils auraient être épanouis.
Aujourd'hui c'est les harcelés qui doivent changer d'établissement et qui subissent "l'exclusion, donc des scolarités hachées, des stéréotypes qui leur colleront à la peau dans leurs futurs établissement."
J'aimerai d'autres solutions que l'exclusion mais si l'établissement a déjà essayé et qu'il reste que ça - et c'est ce qu'il se passe aujourd'hui: on demande aux harcelés de partir- alors ça ne me semble pas anormal que les conséquences négatives retombent sur l'agresseur.
Faire l'inverse ça donne un gros sentiment d'invulnérabilité à certains, et un gros sentiment d'injustice à d'autres.
@Matilda Verdebois
La "page blanche" ça peut marcher pour certains enfants mais pas pour d'autres. Si un enfant a pris l'habitude d'être "soumis" à un groupe, il pourra aussi avoir la même attitude face à un autre groupe similaire. Surtout que s'imposer dans un groupe déjà établi, lorsqu'on sort de mois, voire d'années de harcèlement c'est pas facile.
Il y a des enfants harcelés qui changent d'établissement et finissent harcelés dans le nouveau.
Donc je dirais que c'est au cas par cas, et à voir avec l'enfant.