je me pose la question de la faisabilité de faire travailler les bénéficiaires 15 ou 20h, alors qu'il n'y a pas de boulot...
Il ne s'agit pas de faire travailler les bénéficiaires 15 à 20h. Il s'agit d'exiger, en contre-partie du versement du RSA (à l'instar de ce qui se fait pour les jeunes à travers le Contrat d'Engagement Jeunes) 15 à 20 heures d'activité.
Le rapport de préfiguration de France Travail liste en annexe (pages 265 et 266) les activités possibles dans ce cadre et la liste fait d'abord la part belle à la possibilité de travailler sur les freins périphériques pour les personnes qui en ont besoin. Pour les personnes avec moins de difficultés personnelles, les démarches seront davantage orientées vers le projet professionnel, mais là aussi, les démarches couvertes sont larges .
La projection reste difficile tant que les lois et décrets d'application n'ont pas été promulgués. Mais par exemple, sur le CEJ, une candidature est valorisée à hauteur de 3 heures, quel que soit le temps réel consacré.
Donc la question n'est pas celle des emplois puisqu'il ne s'agit pas d'obliger les bénéficiaires du RSA à en reprendre un au titre des 15 à 20 heures (ce qui n'aurait aucun sens puisque les personnes ne seraient pas bénéficiaires du RSA si elles avaient la capacité à trouver et/ou occuper un emploi). Pour moi, c'est surtout celle des moyens alloués à l'accompagnement : on ne peut pas intensifier l'accompagnement si la taille des portefeuilles des conseillers ne diminue pas drastiquement et si de vraies solutions (en termes de prestation, de formation, de logement et de garde d'enfants, par exemple) ne sont pas immédiatement mobilisables.