Non, il ne dérange pas, au contraire, il est pile dans le cadre de la discussion. Avoir de l'anxiété alimentaire n'est pas réservé aux personnes en surpoids, et dans une période de ma vie, j'ai poussé loin cette anxiété, pendant 5 ans, je n'ai jamais pris de dessert, sauf un yaourt 0% nature sans sucre ou un fruit, je n'ai pas mis de beurre sur mes pâtes ou mon riz ni le pain pendant 7 ans (je les mangeais "secs") , je faisais des séances d'abdominaux jusqu'à épuisement ( jusqu'à ce que je sois incapable de me relever tant j'avais mal), et des exercices de stretching ( la position du lotus
avec les pieds joints face à face , avec les genoux touchant le sol , etc. Je faisais à peine 50 kilos à l'époque. Maintenant, j'ai d'autres "symptômes" liés au jugement. Ce rapport malsain à la nourriture lié à la peur du regard des autres, parce que voilà, on nous assène qu'il faut manger des fruits et des légumes, le gras c'est mal, etc etc, le sucre est une invention diabolique . Le souci, si on se "prive" d'une chose que l'on aime, par exemple le chocolat, ou le saucisson, ou les bonbons; le jour où on y est confrontés en étant invités quelque part, ou parce qu'on craque dans un magasin, on ne va pas de contenter d'un, mais c'est tout le paquet qui y passe, et c'est dur d'y résister, le cerveau se dit " allez engouffre moi ça vite, t'en aura plus pendant 8 mois, zou" . J'ai fait l'expérience, chez moi , j'ai du chocolat au lait, du saucisson, du nutella, etc. La première semaine, on a du mal à se réguler, mais . Maintenant, je sais que si j'en veux un carré ou une tranche, je l'ai, pas besoin de me frustrer, pas besoin de me cacher ou d'en acheter en loucedé pour tout becter en 10 minutes, j'en prends un peu, je l'apprécie, et ... ben bizarrement, je n'y pense plus, alors que j'en ai plein les placards, j'en mange largement moins puisqu'il n'y plus ni tabou ni sacralisation de l'aliment interdit.