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@Matilda Verdebois J'aime bien votre fonctionnement! Et ça permet au père de ne pas se cacher derrière le "oui mais elle allaite donc je peux pas participer"
Ici on a choisi un autre système : c'est moi qui gère les nuits, mais mon conjoint est "à disposition" si je sens que je m'énerve et que j'ai besoin de compagnie, si j'ai besoin de dormir sans le petit entre 2 tétées car il fait trop de bruit, si j'ai besoin qu'il donne un biberon quand j'arrive au bout de mes forces. En fait ça arrive assez rarement, mais ça me rassure que la possibilité existe. Et en contrepartie de ses bonnes nuits, c'est lui qui gère en très grande partie l'intendance à la maison : le ménage, les courses, les repas.
De mon côté j'ai eu beaucoup de chance car mon fils a fait ses nuits quand j'ai repris le travail (3 mois). Mon conjoint a pu rester près de nous durant presque deux mois après la naissance donc on faisait des roulements. Lui est un couche tard / lève tard et moi une couche tôt / lève tôt donc on trouvait notre rythme comme ça. Je n'ai jamais sollicité la famille ou les amis mais uniquement parce que je pouvais compter sur lui. Je précise aussi que je n'ai pas allaité donc c'était certainement plus facile à gérer à deux.
Aujourd'hui le petit a 13 mois et se réveille parfois pour sa tétine ou un câlin et c'est moi qui me lève dans 99% des cas car j'ai le sommeil très léger. Si je n'entends rien ou si je suis trop fatiguée, mon conjoint se lève sans problème. Mais encore une fois on a la chance d'avoir un bébé qui dort très bien la nuit donc ce n'est pas un sujet de tension. Mon conjoint est très impliqué durant la journée, il s'occupe autant du bébé que moi (organisation avec la nounou, soins, jeux, rdv chez le pédiatre, préparation des repas...), ça joue beaucoup aussi.
@HeavyMetalAngel Je pense que ça dépend de l'état d'esprit des parents, de l'âge du bébé, du degré de proximité avec les personnes qui le gardent, de la durée...
Bien sûr que beaucoup de parents ne veulent pas que tout le monde touche leur bébé (à raison je pense), quand il n'a pas encore reçu ses premiers vaccins notamment. Mais là dans l'article il est question d'un petit de 4 mois qui commence à avoir quelques défenses immunitaires.
Personnellement, j'ai pu m'occuper un peu de ma nièce quelques heures dans la journée assez tôt*. La garder un peu en journée, certes ça ne réglait pas la question des nuits, mais ça a permis aux parents de faire la sieste ou même de juste pouvoir faire autre chose que de se préoccuper de la petite. Donc gros soulagement quand même pour eux, vu qu'elle n'était pas facile à endormir, surtout pour la sieste, et si elle faisait mal la sieste elle dormait mal la nuit, etc, cercle vicieux de l'épuisement...
Mais globalement je rejoins complètement @LolitaFlor sur le fait qu'il y a plein de manières de se rendre utile. Pour moi une visite à ma nièce c'était bien sûr l'occasion de voir cette 8e merveille du monde, mais aussi d'apporter l'équivalent d'un repas à ses parents, de ranger leur linge sec ou de faire un peu de vaisselle, de nettoyer la litière du chat (ou même câliner un peu le chat qui d'un coup n'était plus le centre de l'attention) et de descendre les poubelles en repartant.
*(une nuit tout entière en revanche ce n'est arrivé qu'à ses 1 an et demi, dans un endroit qu'elle connaissait bien, avec aussi mes parents donc ses grands-parents etc)
EDIT : je n'avais pas vu les 3 derniers messages donc ça fait un peu redite, désolée.
Non. Solliciter le parent 2, oui, c'est son enfant. Demander aux grands-mères et aux copines (rien que des femmes évidemment, qui n'ont évidemment pas eu leur mot à dire dans cette histoire), c'est décharger le père de son rôle et de ses emmerdes. D'un point de vue féministe, demander à des femmes de compenser la non implication des hommes, c'est merdique.
Je comprends. Néanmoins je n'ai pas parlé que de solliciter les femmes de son entourage (des amis hommes, des frères, des papis sont tout à fait capables de le faire)
Et je répète et je signe. Il faut d'abord en parler au deuxième parent, la situation décrite n'est ni juste ni tenable, mais il faut aussi parler de son mal être aux autres gens aussi. La fatigue et la solitude sont dans les premières causes de la dépression post partum, et il faut absolument se faire aider. Si ce n'est pas par le 2e parent (quelque soit la raison), il ne fait pas s'interdire de demander ailleurs.
Même si ton commentaire est pertinent, je ne ferais jamais passer le féminisme avant la santé des gens.
Pardon mais soyons honnêtes deux minutes : tu connais combien de copains du père qui viennent l'aider avec le bébé vs combien de copines de la mère ? Combien de grands-mères se tapent la garde des gosses à tout moment vs combien de grands-pères ?
Dire sur les hommes s'impliquent autant que les femmes, c'est du foutage de gueule. Et en profiter pour m'accuser tranquillement de sacrifier les autres au nom du féminisme c'est franchement insultant.
Je comprends. Néanmoins je n'ai pas parlé que de solliciter les femmes de son entourage (des amis hommes, des frères, des papis sont tout à fait capables de le faire)
Et je répète et je signe. Il faut d'abord en parler au deuxième parent, la situation décrite n'est ni juste ni tenable, mais il faut aussi parler de son mal être aux autres gens aussi. La fatigue et la solitude sont dans les premières causes de la dépression post partum, et il faut absolument se faire aider. Si ce n'est pas par le 2e parent (quelque soit la raison), il ne fait pas s'interdire de demander ailleurs.
Même si ton commentaire est pertinent, je ne ferais jamais passer le féminisme avant la santé des gens.
Pardon mais soyons honnêtes deux minutes : tu connais combien de copains du père qui viennent l'aider avec le bébé vs combien de copines de la mère ? Combien de grands-mères se tapent la garde des gosses à tout moment vs combien de grands-pères ?
Dire que les hommes s'impliquent autant que les femmes, c'est du foutage de gueule. Et en profiter pour m'accuser tranquillement de sacrifier les autres au nom du féminisme c'est franchement insultant.
@Zénon
Ça fait deux fois que tu extrapole sur les paroles de Ewina, dans son premier message elle suggère de faire appel aux "amis et à la famille" et c'est toi qui dit que les personnes sollicitées seront alors certainement des femmes, c'est un argument dans le débat mais ça ne remplace pas totalement ce qu'elle a dit.
Dans son dernier commentaire elle reconnais que le tien est pertinent mais applique le principe de réalité et fait passer les besoins de la mère avant ses convictions féministes, elle ne t'accuse pas de sacrifier les autres au nom du feminisme mais dit quel est son choix à elle (s'asseoir sur ses convictions) ça n'exclue pas qu'il y en ai d'autres...
(Perso j'aurais tendance à insister lourdement auprès des hommes concernés jusqu' à ce qu'ils s'impliquent...)
Selon le rapport conjoint de l’Inserm et de Santé Publique France publié le 3 avril dernier sur les morts maternelles, le suicide est la première ...Lire la suite
www.santementale.fr
On ne parle pas assez de cette réalité là.
@Ewina a une bonne idée en suggérant aux femmes de demander de l'aide parce que ça veut dire ne pas rester isolée avec son épuisement et son mal-être. Ça amène à parler, à avoir au moins du soutien affectif et potentiellement à chercher des solutions par exemple avec la PMI. Si le ressenti est validée, c'est plus facile aussi de faire face au père. Quand on est si épuisée qu'on se sent nulle, c'est plus compliqué.
Moi je voulais juste répondre à la Madz à propos de ses inquiétudes concernant son état de fatigue. De mon expérience et de celle de beaucoup de personnes de mon entourage, j'ai compris avec le temps à quel point le sommeil est PRIMORDIAL pour récupérer des informations et des émotions de la journée, être capable de maintenir une santé mentale à peu près équilibrée, et tout simplement de trouver la force d'affronter toutes les tâches, choix, complications que la journée, la semaine, le mois va nous apporter (je sais que j'enfonce des portes ouvertes mais je sais qu'on est nombreuses à sous estimer la quantité de sommeil réparateur qu'on a besoin). Je me suis rendue compte que si je faisais 2 nuits blanches par mois ou que j'avais moins de 8h de sommeil par nuit, ma personnalité finissait par évoluer dans un sens très négatif, je ne me reconnaissais plus et je suis tombée plusieurs fois dans un état dépressif de plusieurs jours à cause des conséquences du manque de sommeil. Vu le peu d'heures de sommeil d'affilée et de sommes vraiment réparateurs que la Madz raconte pouvoir s'offrir en plus de tout ce qu'apporte son post partum, je trouve ça juste ABSOLUMENT NORMAL qu'elle se sente complètement à bout, désemparée, découragée. Gros Big up à la partie de l'article et aux Madz qui mentionnent les siestes, j'ai découvert le concept de micro sieste (15 à 25 min) en habitant dans un pays où de toute façon l'aprem y'avait rien d'autre à faire tellement il faisait chaud, ça a révolutionné mes apports d'énergie journaliers, mon rapport à mon humeur, et m'a permis de beaucoup mieux vivre mes nuits agitées et mes difficultés chroniques liées au sommeil.
@lazaretto Mon fils n'a pas dormi pendant 3 ans et demi. Et je n'ai jamais considéré que qui que ce soit devait nous aider. De toutes façons, je ne sais pas comment on aurait fait à part l'envoyer une nuit ou deux ailleurs (pas possible dans notre configuration).
Je comprends que ça soit dur, dieu sait que je le comprends. Mais je considère qu'en matière de parentalité, personne ne nous doit de l'aide.
Bon à part peut-être les grands-parents : si ils peuvent aider, je trouve normal de le faire. Tu regardes pas ton enfant couler en te disant que toi, tu as besoin de tes 8h de sommeil tous les jours et que tu ne peux pas sacrifier une nuit ou deux. Mais même les grands-parents, je pars du principe qu'il ne faut pas compter dessus : ils peuvent soudain avoir leur santé qui décline (ce qui est arrivé à ma BM), ils peuvent ne pas se sentir capable, ou juste être encore au boulot.
Pendant mon congé mat, mes deux demi-soeurs (âge de ma mère) sont chacune venue une fois ou deux le matin. Elles m'ont pris le petit et m'ont dit "va dormir, je m'en occupe". Je les aurais bénies, mais c'était un cadeau de leur part, pas un dû
Pareil : ma soeur garde notre fils une soirée semaine, et ça a fait un bien fou à notre couple, mais elle ne nous dois rien en la matière.
C'est clair que c'est dur, et que la structure de la société actuelle ne facilite pas la présence du village. Mais je comprends aussi totalement que les personnes qui font le choix de ne pas avoir d'enfnats, ou qui ne peuvent pas en avoir, ou dont les enfants sont maintenant adultes ne veulent pas se coltiner les tâches liées à nos enfants en + de leurs propres soucis.
Pour moi, le "village", outre les personnes altruistes comme mes soeurs, ce sont les autres parents dans la même situation. Ils ne peuvent pas nous aider à mieux dormir mais ils comprennent, ils conseillent. Et quand on se voit, nos gamins jouent ensemble et les adultes peuvent souffler
Je trouve ça en effet plus pertinent d'essayer collectivement de faire des retours d'expérience et de trouver des pistes de solution plutôt que d'écouter des personnes nous expliquant que demander de l'aide c'est "merdique", et que s'occuper de ses petits-enfants ou neveux/nièces c'est juste "se taper la charge des gosses". Ce qui est intéressant par exemple c'est d'avoir des témoignages de personnes ayant aidé des jeunes mamans ; si comme on le pressent ce sont en majorité des femmes, comment elles ont vécu ces inégalités, est-ce qu'elles se sont parfois senties obligées ?
Et pour évoquer des pistes sur le sujet des inégalités dans le couple, personnellement ce sont aussi les expériences d'autres femmes dans mon entourage qui m'ont aidée. Par exemple, il y a quelques années, une collègue divorcée avec deux enfants m'a dit quelque chose qui paraît évident mais qui m'a vraiment marquée : s'il existe des inégalités dans le couple, notamment en terme de charge mentale, elles ne vont que se décupler après une naissance. C'est resté en moi et j'ai vraiment eu ça en tête avec mon conjoint, même quand on n'avait pas encore prévu d'avoir des enfants. Donc là c'est l'approche préventive, ne pas se contenter de quelqu'un qui nous "aide" et être sûre d'être avec quelqu'un qui s'implique de manière égale. Mais dans certaines situations c'est insidieux, et je comprends qu'on ne réalise pas forcément dans le feu de l'action qu'on se fait avoir...
Même quand le couple est à peu près à l'équilibre, je pense qu'une grossesse et une naissance viennent tout chambouler ; il y a encore une fois des inégalités incompressibles. C'est la femme enceinte qui doit assurer énormément de rdv médicaux (on pourrait demander à nos conjoints de venir à la prise de sang mensuelle, à chaque rdv avec la sage-femme, mais personnellement je n'en vois pas trop l'intérêt, à part pour les échographies et les préparations à l'accouchement). C'est la femme enceinte qui va être physiquement impactée, et ne parlons même pas des premiers mois postpartum. En cas d'allaitement, c'est seulement la mère qui est essentielle à la survie du bébé. Et de toute manière, s'il reconnaît probablement la voix de son père, c'est l'odeur de sa mère qui est la plus familière et qui l'aide à ne pas être totalement perdu. Et oui, pour rassurer un bébé, on a une botte secrète (le sein, clairement) que les pères n'ont pas. Tout ça me pousse à penser que le père, les premiers mois, est plus là pour la survie de la mère que pour la survie de l'enfant. Evidemment qu'il s'occupe du bébé et il doit le faire autant qu'il peut parce que la mère se remet d'un accouchement, et le lien va se créer grâce à ça d'ailleurs. Mais selon moi, il est surtout là pour la mère. Donc la vision classique du 50/50 pour moi elle ne fonctionne plus, déjà parce que les premiers mois c'est à 80% au père d'assurer pour que la mère arrive à récupérer et parce qu'il y a des facteurs biologiques qui font qu'une égalité parfaite me semble dérisoire.
J'en ai déjà parlé quelque part ici je crois, mais autant la première semaine c'est mon conjoint qui a tout géré, autant ensuite il y a quelques déséquilibres qui se sont créés. Il a repris le boulot assez vite pour pouvoir prendre une partie de son congé paternité quand mon congé a pris fin, et il était épuisé de devoir gérer les nuits. Ça a créé des tensions, mais j'ai tenu bon parce que ce n'était pas possible pour moi d'être seule la nuit à me réveiller pour l'allaitement. Il y a aussi des périodes où sa manière de s'occuper de notre fille n'était pas totalement la même que la mienne et où j'ai du lâcher prise et lui laisser trouver sa place, faire des erreurs comme moi j'en ai faites au début. Je n'ai jamais hésité à sortir le soir en lui laissant du lait que j'avais tiré, et même si certains soirs je sais que ça a pu être compliqué c'est en galérant qu'on apprend. J'ai le témoignage d'une copine qui ne peut pas sortir parce que son conjoint n'arrive pas à gérer les crises de larme de son enfant, je trouve ça vraiment dommage que ce déséquilibre se soit ancré à ce point.
Enfin bref il y a autant de situations que de couples, et je comprends que parfois ce soit plus simple pour les mères de prendre sur elles que de provoquer le conflit. Il n'y a pas de solution à tout mais déjà en parler à leur entourage pour trouver des pistes et faire réaliser au père ce qu'il loupe ça semble être une première étape.
@Kettricken
A aucun moment je n'ai parlé de devoir quoique ce soit. On ne doit de l'aide à personne en soi. Donner des pistes pour des proches qui veulent aider des jeunes parents ça ne veut pas dire qu'on est obligé, tout comme personne n'est obligé d'aider des proches qui traversent une épreuve. C'est super, vous avez été des warriors, vous vous en êtes sortis, félicitations, maintenant en quoi ton message peut aider des mères en plein épuisement ? On va leur marteler combien de fois "PERSONNE NE TE DOIT DE L'AIDE" ?
Est-ce qu'à un seul moment je demande à des femmes qui n'ont pas d'enfants, qui ne veulent pas en avoir, ou qui en ont 10, qu'elles sont obligées d'aider des jeunes parents ? Je parle d'amis ou de famille proches qui ont envie d'être utiles, et je donnais un retour d'expérience sur des petits gestes qui ont beaucoup compté pour moi. Personnellement même avec un entourage (mes parents, mes soeurs et mes beau-frères) qui est très volontaire pour garder ma fille, c'est toujours mon conjoint et/ou moi qui gérons les nuits, selon ma vision des choses c'est aux parents de trouver un système, et c'est d'ailleurs dans ce sens que d'autres personnes et moi avons posté en décrivant nos manières de se répartir les tâches la nuit.
Et ça c'est MA vision des choses, je ne l'érige pas en fait universel parce qu'il y a énormément de modèles qui existent ; le modèle de la cellule familiale réduite à deux parents et des enfants, c'est le nôtre actuellement ça ne veut pas dire que ce soit le seul. Mon opinion est que ce modèle peut être amélioré (avec des politiques publiques plus adaptées) parce qu'en l'état je trouve que ça ne fonctionne pas.
D'ailleurs, au niveau des combats féministes, j'aimerais aussi qu'on parle des puéricultrices ou assistantes maternelles sous-payées, dans des conditions parfois difficiles, pour faire le travail de femmes et d'hommes qui retournent au travail pour des obligations financières alors qu'ils aimeraient s'occuper eux-mêmes de leurs enfants... donc plutôt que taper sur la mère inconsciente qui a fait un enfant avec un nul, on pourrait s'attaquer à des problèmes de fond. Ah pardon, selon certaines ici le plus important c'est : PERSONNE NE TE DOIT DE L'AIDE.
Sur ce je retourne à mes occupations parce que ça tourne en rond.
@lazaretto présenté comme ça je comprends mieux. Quand tu disais que ça devait être un objectif de société d'aider les parents, ça me faisait tiquer.
En fait je ne sais pas comment me positionner : parce que clairement, la société est hyper dure pour les jeunes parents. Mais de l'autre côté, elle l'est pour tout le monde et je comprends que les gens n'aient pas la disponibilité d'aider les jeunes parents en particulier.
J'ai déjà vu des jeunes mères estimer qu'il était scandaleux que leurs parents ne les aident pas, ou que leurs adelphes sans enfant ne viennent pas donner un coup de main, et j'avais ça en tête en postant ma première réponse. Sur les RS, il y a des réactions que je trouve empreintes d'entitlement.
Par ailleurs, je suis très gênée quand je vois des grands-mères prendre des temps partiels pour s'occuper de leurs petits-enfants.
A la fois je le comprends, je pense que le cas échéant, j'aurai envie de faire pareil. Et de l'autre, c'est encore quelque chose qui va jouer sur les pensions et accroitre les inégalités économiques. Comment ça se fait que j'ai jamais vu un seul grand-père le faire ? Et si peu de père prendre un temps partiel ? Question réthorique, je sais que c'est en grande partie dû à des causes structurelles, notamment les salaires masculins + élevés. Ceci dit, on pourrait justement dire que la personne qui gagne le + peut se permettre de gagner moins.
Je dois reconnaitre que j'ai sans doute lu trop vite la conversation car je n'avais pas perçu le côté "échange de conseils entre parents sur comment survivre".
De notre côté (on n'est pas des warriors, on en a bien bien bavé, j'ai encore un mini-ptsd avec des poussées de stress de malade quand j'entends un bébé pleurer la nuit), on a essayé tellement de trucs pour les nuits qu'au final, je n'ai aucun conseil à donner parce que ça changeait tout le temps. Le seul truc, c'est de se répartir les tâches aussi en fonction du ressenti : je ne m'énervais jamais la nuit, alors que les couchers difficiles me rendaient folle de rage. Donc je ne les gérais pas
Ah si un conseil quand même : j'ai allaité en mixte 6 mois. Et qu'on se le dise, l'allaitement est un facteur d'accroissement des inégalités dans la charge des nuits.
Or j'ai lu des études scientifiques et à part un peu d'immunité en +, je n'ai trouvé aucune preuve de bénéfices probants de l'allaitement passé les qlq premiers jours.
Donc si ça vous tient à coeur, foncez. Mais si vous subissez l'allaitement, ne vous forcez pas. Votre bébé ira très bien, d'autant mieux si vous vous allez bien.
EDIT : autre conseil parce que effectivement l'arrivée d'un bébé accroit les inégalités de charge domestique : il est super important que chaque parent passe du temps seul avec son bébé. Pour réaliser la charge que c'est, pour prendre confiance en ses capacités à le gérer, pour prendre sa place de parent et non de co-parent.
Quand j'ai repris le travail, les 2 premiers jours mon mec a gardé le bébé. Ca m'a rendu la reprise plus facile et ça lui a permis d'avoir du temps de qualité avec le petit. 3 mois plus tard, je partais une semaine pour le boulot, et ça nous a aussi fait à tous bcp de bien (j'ai déconnecté, j'ai dormi, j'ai vu que mon mec assurait, il a vu qu'il assurait, il a eu du temps de qualité avec son fils, il ne s'est pas contenté "d'aider")
Et du coup, pour les petits gestes de l'entourage qui veut aider, les exemples que je donnais avec mes soeurs (par exemple juste garder le bébé à bras 2-3h pour offrir une sieste à la jeune maman) sont aussi des pistes
@Kettricken
Désolée je me suis un peu emportée, ma fille a 6 mois et je suis vraiment en colère contre les politiques publiques françaises et les injonctions contradictoires. En colère quand je vois mon collègue désemparé, qui doit laisser sa femme gérer seule son bébé d'un mois parce qu'il n'a pas d'autre choix financièrement que de retourner au travail.
Je voudrais un Etat qui protège au mieux toutes les personnes vulnérables, et si là notre conversation se focalise sur les jeunes parents et leurs enfants ça ne vient pas nier la réalité des autres populations. Simplement, les bébés actuels sont des futurs citoyens et quand on voit l'état de certaines crèches (pas toutes heureusement !), les conditions dans lesquels ils sont gardés très vite après la naissance, je trouve ça normal de se poser des questions sur notre modèle de société. Cet aspect politique me paraît important ; pourquoi par exemple est-ce qu'on est tous d'accord pour avoir des écoles de qualité et gratuite pour les enfants, mais qu'on passe souvent sous silence la petite enfance qui détermine pourtant énormément la construction d'un individu ? Par exemple, ce n'est pas parce que je ne m'occupe pas actuellement d'une personne âgée, et que je n'en suis pas une, que je ne suis pas scandalisée par la manière dont la vieillesse est prise en charge dans notre société. C'est pour ça que je parlais d'objectif de société, c'est simplement prendre soin des personnes vulnérables et on sait que les enfants et les jeunes parents (en particulier les femmes) en font partie.
Après je suis très peu sur les réseaux et je n'ai jamais eu de mère dans mon entourage qui se comportait de cette manière (comme si tout lui était dû) donc je n'ai pas la même vision. La plupart de mes copines n'ont pas d'enfant, ou n'en veulent pas, et si ce n'est pas du tout leur rôle de prendre soin de mon bébé, je sais qu'en cas de besoin j'aurais pu compter sur elles pour prendre soin de moi. Tout comme ça m'est arrivé de faire livraison de Tupperware quand l'une d'entre elles était très malade, ou de prendre des nouvelles régulièrement et d'être indulgente quand je sais qu'elles ont la tête ailleurs quand elles ne me répondent pas aussi rapidement que d'habitude... j'imagine que ça existe, les mères insupportables qui ne font que parler de leur bébé et qui deviennent complètement imperméables à la vie des autres, mais je ne connais pas ça donc ça ne rentre pas forcément dans ma réflexion.