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« Parents défaillants », mais de qui se moque Aurore Bergé ?
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Commentaires sur « Parents défaillants », mais de qui se moque Aurore Bergé ?
- Initiateur de la discussion Manon Portanier
- Date de début
Peut-on donner des TIG aux membres de gouvernement défaillants ? Il est vraiment tout à fait urgent qu'ielles se taisent pour le bien commun de la population française...
Alors TIG inutiles mais un accompagnement à la parentalité voire faire passer les droits des enfants au dessus de ceux de leurs géniteurs ne serait pas de trop dans certains cas.
Prof en collège dans une zone défavorisée, je ne supporte plus les maltraitances aux enfants qu'on cache derrière l'excuse "c'est culturel" on va pas faire une IP pour ça.
Ça va des quatre gamins d'une fratrie qui reviennent le crane rasé à la suite d'un mauvais bulletin (filles y compris) à la mère que je reçois pour son gamin irrespectueux et violent (sachant que les cinq grand frères déjà passés étaient pareils) qui me répond que c'est de ma faute.
"Pardon??". "Bah oui vous lui parlez, faut pas, au Mali les professeurs ils les tapent avec la ceinture et les élèves ils sont sages, ils bronchent pas, rien que le bruit de la ceinture ça les tient". J'explique qu'en France on croit que les enfants sont des personnes raisonnables et que parler c'est mieux. "Non mais lui on peut pas lui parler, il est bête (lui était à côté d'ailleurs), vous pouvez le taper, je vous autorise je vous fais un mot". Super...
Elle est fatiguée de de voir travailler à 4 heures du matin puis les réunions parents-profs pour tous ses enfants qui sont ingérables... Mais peut être que c'est cette violence qui les rend aussi borderline... C'est sûr que face à la ceinture on passe un peu pour des clowns avec notre bienveillance. D'ailleurs dès qu'il a un conflit avec quelqu'un c'est du tête contre tête. Les pères qui refusent de nous parler parce qu'on est des femmes. Pères de jeunes filles le red flag devrait être évident.
Les parents qui refusent des prises en charge pour des troubles psy/dys de leurs enfants "nan mais c'est trop cher/trop loin". On leur trouve des rendez-vous à proximité, remboursés et ils n'en veulent pas. Ça me rend folle.
Anecdote symptomatique, l'autre soir à 23heure, je tombe sur L 13 ans qui hurle mon nom dans la rue. Comme d'hab' dès qu'elle me voit c'est l'hystérie, plutôt gênant surtout que ses compagnons n'ont pas l'air ultra fan de l'école et sont clairement en train de faire des ventes, mais elle, elle m'adore, surtout depuis que je suis plus sa prof je lui manque troooop, c'est rigolo parce que je la voyais à un cours sur 4 l'année dernière et j'étais sa pp. D'ailleurs je manque aussi à F. Ah oui tiens, F ça fait longtemps que je ne l'ai pas vue. Normal, elle est repartie au pays me dit L. Ah oui je peux comprendre, elle était super intelligente et investie et l’enseignement dans certains pays d'Afrique semble bien plus exigeant qu'ici donc c'est compréhensible. Ah non mais elle va plus à l'école, elle s'est mariée. Je me dis que je dois me tromper de F, elle était en 4 ème l'année dernière donc environ 13/14 ans... Si si, L me montre même des photos toute contente de F en robe traditionnelle entourée de fleurs, en train de tenir la main d'un mec bien plus vieux qu'elle et puis une autre d'elle très très enceinte...
Gamine que j'avais signalée à de nombreuses reprises pour ses absences (elle devait s'occuper des petits alors que sa mère ne bossait pas...). On fait quoi pour ces gamins qu'on abandonne pour ne pas stigmatiser leurs parents?
Juste la pauvreté n'est pas une excuse pour faire souffrir des gosses qui n'ont rien demandé. C'est pas qu'une question de chances de naitre dans une bonne famille, c'est une question de politique familiale, on donne l'impression que c'est facile de faire des enfants, que c'est une bonne chose, que ça coute pas si cher grâce aux aides de l'Etat.
.
Mes parents étaient de la classe ouvrière, ils bossaient comme des cons depuis 4 heures du matin, mon père faisait les 6/4, et il nous faisait faire les devoirs le soir, ne nous a jamais frappés, même très énervé. Pareil pour ma mère. Ils ont fait le nombre d'enfants qu'ils pouvaient se permettre d'avoir sans être surchargés et nous ont donné le maximum.
Et j'estime que mon frère et moi sommes des personnes relativement équilibrés grâce à eux.
Mais là je sature de ces parents qui se déchargent de leur responsabilités de parents sur la société. Ce n'est pas la société qui élève les enfants, c'est eux.
Prof en collège dans une zone défavorisée, je ne supporte plus les maltraitances aux enfants qu'on cache derrière l'excuse "c'est culturel" on va pas faire une IP pour ça.
Ça va des quatre gamins d'une fratrie qui reviennent le crane rasé à la suite d'un mauvais bulletin (filles y compris) à la mère que je reçois pour son gamin irrespectueux et violent (sachant que les cinq grand frères déjà passés étaient pareils) qui me répond que c'est de ma faute.
"Pardon??". "Bah oui vous lui parlez, faut pas, au Mali les professeurs ils les tapent avec la ceinture et les élèves ils sont sages, ils bronchent pas, rien que le bruit de la ceinture ça les tient". J'explique qu'en France on croit que les enfants sont des personnes raisonnables et que parler c'est mieux. "Non mais lui on peut pas lui parler, il est bête (lui était à côté d'ailleurs), vous pouvez le taper, je vous autorise je vous fais un mot". Super...
Elle est fatiguée de de voir travailler à 4 heures du matin puis les réunions parents-profs pour tous ses enfants qui sont ingérables... Mais peut être que c'est cette violence qui les rend aussi borderline... C'est sûr que face à la ceinture on passe un peu pour des clowns avec notre bienveillance. D'ailleurs dès qu'il a un conflit avec quelqu'un c'est du tête contre tête. Les pères qui refusent de nous parler parce qu'on est des femmes. Pères de jeunes filles le red flag devrait être évident.
Les parents qui refusent des prises en charge pour des troubles psy/dys de leurs enfants "nan mais c'est trop cher/trop loin". On leur trouve des rendez-vous à proximité, remboursés et ils n'en veulent pas. Ça me rend folle.
Anecdote symptomatique, l'autre soir à 23heure, je tombe sur L 13 ans qui hurle mon nom dans la rue. Comme d'hab' dès qu'elle me voit c'est l'hystérie, plutôt gênant surtout que ses compagnons n'ont pas l'air ultra fan de l'école et sont clairement en train de faire des ventes, mais elle, elle m'adore, surtout depuis que je suis plus sa prof je lui manque troooop, c'est rigolo parce que je la voyais à un cours sur 4 l'année dernière et j'étais sa pp. D'ailleurs je manque aussi à F. Ah oui tiens, F ça fait longtemps que je ne l'ai pas vue. Normal, elle est repartie au pays me dit L. Ah oui je peux comprendre, elle était super intelligente et investie et l’enseignement dans certains pays d'Afrique semble bien plus exigeant qu'ici donc c'est compréhensible. Ah non mais elle va plus à l'école, elle s'est mariée. Je me dis que je dois me tromper de F, elle était en 4 ème l'année dernière donc environ 13/14 ans... Si si, L me montre même des photos toute contente de F en robe traditionnelle entourée de fleurs, en train de tenir la main d'un mec bien plus vieux qu'elle et puis une autre d'elle très très enceinte...
Gamine que j'avais signalée à de nombreuses reprises pour ses absences (elle devait s'occuper des petits alors que sa mère ne bossait pas...). On fait quoi pour ces gamins qu'on abandonne pour ne pas stigmatiser leurs parents?
Juste la pauvreté n'est pas une excuse pour faire souffrir des gosses qui n'ont rien demandé. C'est pas qu'une question de chances de naitre dans une bonne famille, c'est une question de politique familiale, on donne l'impression que c'est facile de faire des enfants, que c'est une bonne chose, que ça coute pas si cher grâce aux aides de l'Etat.
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Mes parents étaient de la classe ouvrière, ils bossaient comme des cons depuis 4 heures du matin, mon père faisait les 6/4, et il nous faisait faire les devoirs le soir, ne nous a jamais frappés, même très énervé. Pareil pour ma mère. Ils ont fait le nombre d'enfants qu'ils pouvaient se permettre d'avoir sans être surchargés et nous ont donné le maximum.
Et j'estime que mon frère et moi sommes des personnes relativement équilibrés grâce à eux.
Mais là je sature de ces parents qui se déchargent de leur responsabilités de parents sur la société. Ce n'est pas la société qui élève les enfants, c'est eux.
@megann31 le "je vous autorise à frapper mon enfant" je l'ai souvent entendu en travaillant dans l'animation, de toute origine.
Quand j'ai déjà remonté à la direction que des enfants sont des enfants battus (pas mal de preuves) la réponse a été la même "c'est culturel"...
Quand on contacte anonymement (quand on peut pour ne pas avoir de souci niveau boulot mais aussi perso...) j'ai déjà eu comme réponse "on sait mais on ne peut rien faire"
Quand j'ai déjà remonté à la direction que des enfants sont des enfants battus (pas mal de preuves) la réponse a été la même "c'est culturel"...
Quand on contacte anonymement (quand on peut pour ne pas avoir de souci niveau boulot mais aussi perso...) j'ai déjà eu comme réponse "on sait mais on ne peut rien faire"
@megann31 Classe ouvrière c'est pas un ensemble homogène, tu peux pas juste dire "moi ça s'est bien passé dans ma famille alors ça devrait se passer bien pour celleux qui sont dans les mêmes conditions que moi (ou mieux logé·e·s même)"
C'est aussi une question de capital culturel et c'est la société qui te permet (ou non) d'y accéder.
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Les TIG ne feront que monopoliser le temps que des parents pourraient passer sur l'éducation de leurs enfants. C'est sans doute un prétexte pour avoir une force de travail qui est très absente dans certains domaines.
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Pour les parents qui ont pas le temps, je veux bien que ca soit injuste. Mais il me semble qu'il y a de plus en plus de parents ratés, qui demissionent.
Le probleme, c'est que les gens sont plus obsedés par leur droit à enfanter que par le droit de l'enfant a avoir des parents qui en ont quelque chose à foutre.
Donc oui, ce serait une tres bonne leçon de les punir pour les degats que font les enfants.
Le probleme, c'est que les gens sont plus obsedés par leur droit à enfanter que par le droit de l'enfant a avoir des parents qui en ont quelque chose à foutre.
Donc oui, ce serait une tres bonne leçon de les punir pour les degats que font les enfants.
@Mary-Sue
Même si cette loi est faite suite aux émeutes, elle concerne les "parents défaillants", donc potentiellement comme ce n'est pas défini, cette loi ne concernera pas que les parents d'enfants délinquants.
Surtout que l'ASE utilise souvent ce prétexte pour procéder à des placements. Surtout pour les familles monoparentales et spécialement les mères célibataires qui cumulent plusieurs jobs.
Ce qui n'aide personne et contribue soit à plonger l'enfant dans la délinquance car les foyers ne séparent pas forcément les enfants délinquants des autres enfants placés soit à traumatiser l'enfant par une séparation ultra violente.
"Défaillance parentale" fait parti du lexique de l'ASE, ils mettent ce terme à toutes les sauces.
Mais en soit aucune loi ne donne de définition claire.
Même si cette loi est faite suite aux émeutes, elle concerne les "parents défaillants", donc potentiellement comme ce n'est pas défini, cette loi ne concernera pas que les parents d'enfants délinquants.
Surtout que l'ASE utilise souvent ce prétexte pour procéder à des placements. Surtout pour les familles monoparentales et spécialement les mères célibataires qui cumulent plusieurs jobs.
Ce qui n'aide personne et contribue soit à plonger l'enfant dans la délinquance car les foyers ne séparent pas forcément les enfants délinquants des autres enfants placés soit à traumatiser l'enfant par une séparation ultra violente.
"Défaillance parentale" fait parti du lexique de l'ASE, ils mettent ce terme à toutes les sauces.
Mais en soit aucune loi ne donne de définition claire.
@Mary-Sue Pour l'exemple que tu donnes dans ton immeuble, il n'y a pas besoin de lois supplémentaire. Les parents sont responsables de l'enfant donc le syndic est totalement en droit de leur demander de payer les réparations. C'est déjà le cas.
Et les parents peuvent même faire appel à leur assurance responsabilité civile/familiale (en Belgique ne tous cas).
Ici, ce que je trouve très étonnant dans le discours de Bergé, c'est qu'elle commence (en tous cas dans l'article) en parlant des parents qui sont perdus, qui ne savent plus comment gérer leurs enfants, qui ont besoin d'aide... et qui finit en les menaçant de les envoyer faire des TGIs
Je trouve ça pas cohérent.
Si les enfants font des dégats, les parents sont tenus de rembourses, c'est déjà le cas. Enfin il me semble ? Est-ce que je me plante complètement sur ce sujet ?
C'est donc que la loi vise autre chose.
Si on ajoute à ça la remarque sur la perte d'autorité... je sens que ce sont des populations bien spécifiques de parents qui vont se retrouver visés.
Et les parents peuvent même faire appel à leur assurance responsabilité civile/familiale (en Belgique ne tous cas).
Ici, ce que je trouve très étonnant dans le discours de Bergé, c'est qu'elle commence (en tous cas dans l'article) en parlant des parents qui sont perdus, qui ne savent plus comment gérer leurs enfants, qui ont besoin d'aide... et qui finit en les menaçant de les envoyer faire des TGIs
Je trouve ça pas cohérent.
Si les enfants font des dégats, les parents sont tenus de rembourses, c'est déjà le cas. Enfin il me semble ? Est-ce que je me plante complètement sur ce sujet ?
C'est donc que la loi vise autre chose.
Si on ajoute à ça la remarque sur la perte d'autorité... je sens que ce sont des populations bien spécifiques de parents qui vont se retrouver visés.
@Kettricken c'est clair que tout ça est incohérent. Si le problème est que les parents sont perdus et ne savent plus comment gérer leurs enfants, la solution n'est sûrement pas de leur donner des TIG, ça va pas leur donner d'un coup une solution ou quelconque aide pour savoir mieux gérer leurs enfants.
Ce qu'il leur faut c'est éventuellement de la guidance ou du coaching parental si ils sont perdus, une aide personnalisée, une assistance sociale ou autre solution du genre ... Mais sûrement pas leur rajouter une couche de difficulté.
La repression et les punitions, le gouvernement Macron n'a aucune autre solution à proposer à tous les problèmes apparemment. L'écoute, l'empathie, la prise en compte des besoins réels c'est même pas envisagé.
Ce qu'il leur faut c'est éventuellement de la guidance ou du coaching parental si ils sont perdus, une aide personnalisée, une assistance sociale ou autre solution du genre ... Mais sûrement pas leur rajouter une couche de difficulté.
La repression et les punitions, le gouvernement Macron n'a aucune autre solution à proposer à tous les problèmes apparemment. L'écoute, l'empathie, la prise en compte des besoins réels c'est même pas envisagé.
J avoue que je ne vois pas non plus vraiment le rapport entre "TIG" et "Aider les parents perdus".
Dans une autre interview elle parlait plutôt de "restaurer l autorité parentale", mais là encore je ne vois pas trop le rapport avec des TIG qui risquent plutôt de "saper" le peu d autorité qu il peut rester.
Si elle veut une idée à creuser, je lui proposerai la réforme du système des pensions alimentaires, avec un barème établi par l état en fonction de l âge de l enfant et de l ENSEMBLE des coûts associés. Éventuellement on pourrait faire des ajustements à la marge en fonction du co-parent, mais l idée est bien que les 2 soient dans le même bateau après versement de la pension (et pas un qui refait sa vie et se constitue une seconde famille pendant que l autre peine à joindre les 2 bouts avec ses enfants).
Et puis que la pension soit retenue directement sur les revenus du co-parent sur demande du trésor public, comme ça on limite les impayés.
Étrangement, je pense qu obliger les adultes démissionnaires à assumer leurs responsabilités et garantir les revenus de ceux qui ont la garde des enfants participerait davantage à restaurer la confiance en la justice et à renforcer l autorité parentale que des TIG.
Dans une autre interview elle parlait plutôt de "restaurer l autorité parentale", mais là encore je ne vois pas trop le rapport avec des TIG qui risquent plutôt de "saper" le peu d autorité qu il peut rester.
Si elle veut une idée à creuser, je lui proposerai la réforme du système des pensions alimentaires, avec un barème établi par l état en fonction de l âge de l enfant et de l ENSEMBLE des coûts associés. Éventuellement on pourrait faire des ajustements à la marge en fonction du co-parent, mais l idée est bien que les 2 soient dans le même bateau après versement de la pension (et pas un qui refait sa vie et se constitue une seconde famille pendant que l autre peine à joindre les 2 bouts avec ses enfants).
Et puis que la pension soit retenue directement sur les revenus du co-parent sur demande du trésor public, comme ça on limite les impayés.
Étrangement, je pense qu obliger les adultes démissionnaires à assumer leurs responsabilités et garantir les revenus de ceux qui ont la garde des enfants participerait davantage à restaurer la confiance en la justice et à renforcer l autorité parentale que des TIG.
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