@Aesma
Et en même temps le porno c'est relativement banal, en parler ça évite les tabous, ça permet aussi de parler des addictions
Conduire une voiture c'est banal, voter c'est banal, dépenser ses sous comme on le souhaite c'est banal, fumer c'est banal, boire c'est banal, la drogue c'est relativement banal.
Pourtant on ne laisse pas un enfant/ado conduire une voiture en pleine circulation, fumer un joint, boire une bière en rentrant des cours, s'acheter un paquet de cigarette, dépenser tout son livret A dans une paire de basket et coucher avec un adulte, même si il/elle en a envie.
Il n'y a rien de banal dans le fait qu'une personne de 13 ans regarde du porno. C'est justement la preuve que ça a été banalisé à outrance.
Que pour les adultes ça soit "banal" ok. Je considère ça pas banal mais les adultes font leurs propres choix. Un ado n'a pas les même capacités à prendre des décisions et à veiller à son bien-être.
Le porno ne devrait pas être à un clic près. C'est du contenu d'adulte, qui ne devrait être accessible que par les adultes.
Perso au lieu de parler de banalisation, je parlerais de rationalisation. Oui on peut en regarder, si tu n'aimes pas c'est ok, si tu aimes c'est ok aussi, tu as le droit de poser des questions, de creuser pour voir si certains contenus pourraient te plaire + que d'autres ou si il y en a certains que tu préfèrerais éviter pour certaines raisons
Pour un adulte ok, pour un enfant/ado non. Surtout que ton premier message parlait de collégiens. Perso à 14 ans j'étais au lycée.
Dans quelle classe tu parles porno avec les élèves?
Je trouve dangereux de dire à un ado "si tu n'aimes pas c'est ok, si tu aimes c'est ok aussi, tu as le droit de poser des questions, de creuser pour voir si certains contenus pourraient te plaire + que d'autres ou si il y en a certains que tu préfèrerais éviter pour certaines raisons".
1) C'est pas tes enfants. Si c'est le message que tu souhaites faire passer à tes enfants, c'est ton choix. Il faut aussi respecter les choix éducatifs des autres parents. D'autres parents n'ont pas envie qu'on dise à leurs enfants "c'est ok de regarder du porno" et ils ont des arguments défendables.
2) Le porno a des conséquences, qui peuvent être grave chez les mineures:
L’exposition au porno peut avoir des conséquences sur leur développement et sur leur santé : crises d’angoisse, trouble du sommeil, sentiment de culpabilité, représentation faussée de la sexualité et des rapports amoureux.
Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français demande au gouvernement de prendre des mesures pour mieux protéger les enfants et adolescents face à la pornographie. .
www.pourquoidocteur.fr
Les conséquences, observées par de nombreux experts auditionnés par la délégation, sont nombreuses et inquiétantes : traumatismes, troubles du sommeil, de l’attention et de l’alimentation, vision déformée et violente de la sexualité, difficultés à nouer des relations avec des personnes du sexe opposé, hypersexualisation précoce, développement de conduites à risques ou violentes, etc.
Un rapport sénatorial sur l'industrie de la pornographie, présenté ce mercredi 28 septembre par la délégation aux droits des femmes, souligne les ravages de la pornographie sur la société et sur les adolescents en particulier.
fr.aleteia.org
La consommation excessive de pornographie a un impact sur le « câblage neuronal » de notre cerveau. Des scientifiques ont constaté sur le long terme des répercussions désastreuses pour le psychisme et la vie sexuelle : dépression, anxiété, incapacité à atteindre l’érection ou l’orgasme avec un partenaire réel...
« Dans la majorité des cas, les enfants ne sont pas demandeurs au départ. Ces images entraînent un tel effet de sidération, de traumatisme, que leurs cerveaux essaient de trouver des solutions, des réponses à ces incompréhensions, et les conduit à aller revoir ces images » commente Marie-Claude Bossière, pédopsychiatre et psychiatre à la Maison des Femmes de Saint-Denis (93), interrogée par Marianne.
Dans un rapport présenté hier mercredi 28 septembre, le Sénat alerte notamment sur les effets de la pornographie sur les mineurs. Il appelle le gouvernement à agir contre les dérives de cette industrie, et fournit une série de recommandations « urgentes ». Décryptage.
www.marianne.net
ÉCLAIRAGE - Selon un sondage Ifop publié le 20 mars, un adolescent sur 2 a déjà visionné une vidéo pornographique.
www.rtl.fr
Selon des travaux allemands, visionner abondamment des films pornographiques aurait des conséquences néfastes sur le cerveau...
www.20minutes.fr
Et le porno c'est une forme de violence sexuelle, ça me paraît un peu fort, faut pas tout mettre dans le même panier,
Lorsqu'on parle de traumatisme il n'y a pas de grosse différence sur le cerveau selon qu'on est vécu quelque chose ou qu'on l'ait vu.
Le cerveau active les même zones, peu importe que nous voyons quelqu'un se faire battre ou que soyons nous-même battu.
C'est pareil pour le sexe. Le cerveau d'un enfant de 12 ans va réagir à ce qu'il voit comme s'il le vivait. Et on ne parle même pas de rapports sexuels normaux, on parle de porno.
Donc si: c'est une forme de violence pour un mineur. D'ailleurs c'est puni par la loi:
En vertu de l’
article 227-24 du code pénal français, le fait de laisser un contenu pornographique librement accessible à un mineur est puni de 3 ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. Depuis la
loi n°2020-936 du 30 juillet 2020 visant à protéger les victimes de violences conjugales, cet article précise que cette infraction est constituée y compris si l'accès d'un mineur à un tel contenu résulte d'une simple déclaration de celui-ci indiquant qu'il est majeur.
Tout pour réellement protéger votre enfant
jeprotegemonenfant.gouv.fr
Après si tu veux que tes gosses aient moins de chances de trainer sur ce type de contenu (ou juste limiter leurs addictions au téléphone) déjà tu leurs prends un forfait téléphone avec des données très limitées voire pas de données du tout ou mieux, pas de smartphone du tout, un téléphone à clapet ou un simili Nokia 3310 ça fait très bien l'affaire jusqu'à la fin du collège. Pas de snapchat, pas de tiktok (où il peut aussi y avoir du contenu pornographique mais également des prédateurs sexuels, du harcèlement scolaire etc), moins de chances de se le faire voler dans la cour de récré ou dans les transports. Il reste le risque d'être exposé par l'entourage ou de chercher directement sur PC mais c'est toujours ça d'éviter.
Le fait d'acheter à un ado un Nokia 3310 ne le protégera pas de la diffusion de porno sur l'iphone 14 de son camarade de classe.
Et comment faire s'il est invité chez un copain? On prive l'enfant de sorti jusqu'à ses 18 ans?
La meilleure façon de protéger un enfant contre quelque chose est encore de le faire grandir dans un environnement où ce n'est ni accessible, ni banalisé.
D'où la boutade au départ sur le fait d'envoyer mes enfants dans une école "tradi". Ce n'était pas à prendre au pied de la lettre.
Déjà parce-que ces écoles n'existent pas vraiment: les enfants qui vont dans le privé ont aussi des téléphones portables et accès au porno (ça me parait évident mais je préfère le préciser). Ensuite parce-que les milieux vraiment fermés posent d'autres soucis non négligeables.
Ce que je voudrais c'est qu'on arrête de banalisé le porno avec des discours "faut vivre avec son temps" et qu'on se rende compte qu'il faut protéger les mineures de ce qui n'est pas adapté à leur âge.
On parle de porno mais c'est pareil pour les réseaux sociaux et l'exposition sur internet.
Les "discussions" avec eux sur ces sujets ne suffisent pas. Ça n’empêche pas l'exposition et ne les protège pas des effets négatifs.