Commentaires sur Sur M6, un débat sur la transidentité inquiète les associations

18 Janvier 2012
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Le reportage en soi n'a pas l'air troooop problématique (je n'ai vu que la bande-annonce) mais mettre un jeune trans face à 2 personnes transphobes, en terme d'égalité du débat, ça présage vraiment du pire. Tous les activités trans que je suis sur Instagram appellent à boycotter la soirée.
 

Horion

Transmasc nbi il/lui - pas de citation !
18 Janvier 2016
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De ce que j'ai lu, ce qui est problématique dans le reportage c'est la pression qui a été mis sur les participants pour dire son deadname, des infos perso, instrumentaliser la réaction des proches, etc. Bref pour faire du sensationnel. Pourtant arte a déjà fait des reportages sur la transidentité qui sont pas si mal (après on trouve toujours à redire certes).

Le soucis que je vois dans les docu comme M6 c'est qu'ils cherchent vraiment à créer une storytelling dramatique pour attirer le spectateur. Et surfer sur la vague vu qu'on parle beaucoup de transidentité en ce moment avec pas mal de désinformation. Or il faut comprendre que pour nous, personnes trans, la majorité de la population française ne connaît rien sur le sujet. Ces reportages c'est la vitrine qu'ils auront de nous. Et il y a une forme de déshumanisation aussi dedans que j'ai pas retrouvé que les docus arte. Nous ne sommes pas des histoires mais bien des personnes qui luttent pour que le peu de droit qu'on a obtenu ne nous file pas entre les doigts :/

Le reportage était dispo en avant première sur Salto et honnêtement j'ai même pas pu en regarder quelques minutes.

@Maëlle Le Corre un grand merci d'y avoir mis le communiqué de Fransgenre :) j'aime vraiment beaucoup ton engagement et ton travail que je suis aussi sur Twitter et ça fait plaisir de voir des journalistes engagés pour nos causes.

En attendant j'envoie beaucoup de soutiens à toutes les autres personnes trans du forum. Perso je vais me couper un peu des réseaux durant quelques jours parce que le militantisme a déjà été rude depuis juin et les attaques incessantes de Marguerite Stern et Dora Moutot à notre encontre depuis. Meme si ça va me demanger de passer par la. En espérant que ça n'est pas des conséquences dramatiques pour nous dans les mois à venir (déjà que les attaques transphobes ont augmenté en France).
 

Horion

Transmasc nbi il/lui - pas de citation !
18 Janvier 2016
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Double poste pour partager le témoignage de la fille d'une des invités du débat, qui témoigne de la maltraitance de sa mère, de mensonges dit sur le plateau, de la transphobie de Karine le Marchand, etc.
Ça vous montre un peu de quoi sont capables ces gens là.


De plus la mère fait partie du collectif Ypomoni, un collectif transphobe qui promeut les thérapies de conversions à la maison. Qui ce sont infiltrés dans nos assos (elle a dit avoir eu accès à notre carte de professionnels de santé transfriendly, en sachant que certains de ces médecins sont attaqués par la suite par la cpam and co et arrêtent leur activité pour avoir la paix, laissant ainsi un plus grand vide medical pour les personnes trans). Je les ai aussi vu à l'œuvre dans des groupes de parents venant chercher des conseils afin d'aider leur enfant pour les encourager à ne pas accepter la transidentité de leur enfant. C'est criminel !

Je sais que des debunks des débats seront fait dans les prochains jours (sur les chiffres avancées notamment par la nana du podcast transphobe). Je les posterais par ici.
 
29 Août 2019
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J'avais trouvé le docu sur Netflix intéressant et j'y ai appris des choses.
L'idée d'un docu sur une chaine comme M6 qui s'adresse à un autre public est une bonne idée pour éduquer un peu les gens mais c'est dommage je trouve de caler un débat derrière. Si les transphobes prennent le dessus pendant le débat (de façon illusoire évidemment, mais dans les débats c'est celui qui a la plus grande gu*eul* qui gagne malheureusement...) ça risque d'annuler les effets positifs éventuels du docu s'il est bien

Donc une démarche qui ne semble pas faite pour aider ou informer mais uniquement pour l'audimat avec du sensationnel.
Je suis désolée pour les personnes trans qui risquent d'être blessées par cette démarche : je n'ai aucune idée de ce qu'elle vivent au quotidien, mais j'imagine bien que ça n'aide pas si on donne en plus une tribune aux gens transphobes
 
M

Membre supprimé 364791

Guest
J'ai trouvé que le "débat" avait été gagné par le psychanalyste et le jeune homme. Très largement.
J'ai bien aimé que le psy s'énerve. Au moins une personne qui réagit.

La mère et la féministe sont très violentes et negativantes. Ça m'a surprise qu'elles soient transphobes.

Je pensais tomber sur des féministes qui demandaient à ce qu'on prenne en compte le temps long justement (pour celles qui n'ont pas vu le docu, c'est d'écouter le jeune le temps qu'il faut, avec une prise en charge adaptée, et de ne pas l'hormoner/opérer chirurgicalement en deux séances sur simple demande).

Là, elles veulent juste que les personnes trans disparaissent et qu'il n'y ait aucune transition possible :goth:
 

Horion

Transmasc nbi il/lui - pas de citation !
18 Janvier 2016
1 296
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3 854
@Léonne.

En fait je comprends que vous les personnes cis ça vous inquiètent tout cela, au niveau médical. Mais si vous avez écoutez le psy, c'est vital. Pour certains ados ça l'est aussi.
Bien sur la majorité attendront d'être majeur pour débuter une transition médicale (et d'ailleurs il y a pleins de personnes trans qui ne font pas de transitions médicales).
Mais pour certains enfants c'est une question de survie d'être mis sous bloqueur de puberté notamment. C'est déjà encadré. Nous n'avons pas besoin de féministe cis pour émettre un avis sur cela. Elles ne sont pas concernées. Nous oui. (Désolé c'est vraiment pas agressif comme poste, j'essaye de faire comprendre que les questions autours de nos transitions nous regardent nous et les médecins qui nous encadrent parce que pour des personnes cis c'est difficilement compréhensible vu que vous ne vivez pas la dysphorie, etc).

Ces personnes là font partie de collectif (Ypomoni) qui sont sous le radar des derives sectaires pour promotion notamment des thérapies de conversions, maltraitance d'enfant, etc.
Elles ont tellement agité des warning que la plupart des personnes non informées pensent que nous avons juste à nous pointer chez un endocrinologue pour avoir accès à une transition médicale. Elles l'ont d'ailleurs redit dans le "debat".
Or pour les mineurs ce n'est pas le cas. C'est déjà très encadré.
Pour les adultes il est vrai qu'en parcours privé cela peut-etre plus rapide mais les médecins nous demandent quand même une attestation d'un psychiatre. Pourquoi c'est parfois donner en un ou deux rendez-vous ? Parce que l'attestation n'est pas la pour dire que nous avons une dysphorie qui nécessite une transition. Elle est seulement la pour dire que nous avons notre consentement éclairé afin de prendre nos propres décisions sur nos corps (après tout on demande pas d'attestation psy pour de la chirurgie esthétique).
Et comme l'a dit le psychiatre ce n'est même plus obligatoire depuis 2016. Juste la plupart la demande pour se protéger au cas où des parents (de majeurs) les attaquent (c'est déjà arrivé).

J'aimerais vraiment que les personnes comprennent que nos parcours médicaux ne vous concernent pas. Qu'il n'y a pas à avoir d'avis là dessus (surtout en tant qu'adulte). On ne demande pas de voir un psy pour se faire stériliser (même si c'est le parcours du combattant, pour avoir nos hormones c'est un peu pareil, la majorité des endocrinologues ne prennent pas en charge les personnes trans).
Après poser des questions sur nos parcours ça je peux comprendre (quelle hormone, quelle chirurgie, comment ça fonctionne, ce qui est possible de faire). C'est très infantilisant quand des gens viennent nous dire (aux adultes) "mais t'es sur ? Et si tu te trompes ?" Au pire je suis majeur et vaccine donc ça me regarde.

Pour les enfants je le redis mais les parcours sont déjà très balisés (D'ailleurs j'ai une formation samedi avec des équipes médicales car je fais parti d'une asso et je suis infirmier, je vous ferais un retour si ça vous intéresse). Les nanas comme sur le débat font de la désinformation pour faire peur. D'ailleurs fallait voir la tête du psychiatre quand elles essayaient de lui apprendre son travail (20 ans qu'il suit des personnes trans). Il a même expliqué "l'explosion de cas" parce qu'on en parle c'est tout.

Et je voulais finir par une réflexion. Mais si le titre avait été "enfant homosexuels, que faire ?" "Enfant noir, que faire ?" "Enfant handicapés, que faire ?" Est-ce que ça aurait pas plus choqué ? Ba pour nous c'est pareil.
Que faire ? Les aimer, les soutenir, les écouter et les accompagner c'est tout.
 
M

Membre supprimé 364791

Guest
@Léonne.

En fait je comprends que vous les personnes cis ça vous inquiètent tout cela, au niveau médical. Mais si vous avez écoutez le psy, c'est vital. Pour certains ados ça l'est aussi.
Bien sur la majorité attendront d'être majeur pour débuter une transition médicale (et d'ailleurs il y a pleins de personnes trans qui ne font pas de transitions médicales).
Mais pour certains enfants c'est une question de survie d'être mis sous bloqueur de puberté notamment. C'est déjà encadré. Nous n'avons pas besoin de féministe cis pour émettre un avis sur cela. Elles ne sont pas concernées. Nous oui. (Désolé c'est vraiment pas agressif comme poste, j'essaye de faire comprendre que les questions autours de nos transitions nous regardent nous et les médecins qui nous encadrent parce que pour des personnes cis c'est difficilement compréhensible vu que vous ne vivez pas la dysphorie, etc).

Ces personnes là font partie de collectif (Ypomoni) qui sont sous le radar des derives sectaires pour promotion notamment des thérapies de conversions, maltraitance d'enfant, etc.
Elles ont tellement agité des warning que la plupart des personnes non informées pensent que nous avons juste à nous pointer chez un endocrinologue pour avoir accès à une transition médicale. Elles l'ont d'ailleurs redit dans le "debat".
Or pour les mineurs ce n'est pas le cas. C'est déjà très encadré.
Pour les adultes il est vrai qu'en parcours privé cela peut-etre plus rapide mais les médecins nous demandent quand même une attestation d'un psychiatre. Pourquoi c'est parfois donner en un ou deux rendez-vous ? Parce que l'attestation n'est pas la pour dire que nous avons une dysphorie qui nécessite une transition. Elle est seulement la pour dire que nous avons notre consentement éclairé afin de prendre nos propres décisions sur nos corps (après tout on demande pas d'attestation psy pour de la chirurgie esthétique).
Et comme l'a dit le psychiatre ce n'est même plus obligatoire depuis 2016. Juste la plupart la demande pour se protéger au cas où des parents (de majeurs) les attaquent (c'est déjà arrivé).

J'aimerais vraiment que les personnes comprennent que nos parcours médicaux ne vous concernent pas. Qu'il n'y a pas à avoir d'avis là dessus (surtout en tant qu'adulte). On ne demande pas de voir un psy pour se faire stériliser (même si c'est le parcours du combattant, pour avoir nos hormones c'est un peu pareil, la majorité des endocrinologues ne prennent pas en charge les personnes trans).
Après poser des questions sur nos parcours ça je peux comprendre (quelle hormone, quelle chirurgie, comment ça fonctionne, ce qui est possible de faire). C'est très infantilisant quand des gens viennent nous dire (aux adultes) "mais t'es sur ? Et si tu te trompes ?" Au pire je suis majeur et vaccine donc ça me regarde.

Pour les enfants je le redis mais les parcours sont déjà très balisés (D'ailleurs j'ai une formation samedi avec des équipes médicales car je fais parti d'une asso et je suis infirmier, je vous ferais un retour si ça vous intéresse). Les nanas comme sur le débat font de la désinformation pour faire peur. D'ailleurs fallait voir la tête du psychiatre quand elles essayaient de lui apprendre son travail (20 ans qu'il suit des personnes trans). Il a même expliqué "l'explosion de cas" parce qu'on en parle c'est tout.

Et je voulais finir par une réflexion. Mais si le titre avait été "enfant homosexuels, que faire ?" "Enfant noir, que faire ?" "Enfant handicapés, que faire ?" Est-ce que ça aurait pas plus choqué ? Ba pour nous c'est pareil.
Que faire ? Les aimer, les soutenir, les écouter et les accompagner c'est tout.
Je ne comprends pas pourquoi tu me mentionnés, je suis d'accord avec toi et n'ai rien dit (je crois) qui laisse penser le contraire.
La seule erreur factuelle est que le psychanalyste est aussi psychiatre, ce que je n'ai pas précisé.

J'avoue, je prends mal le rappel alors que bah... je suis d'accord avec toi et je n'ai rien dit dans un autre sens.

Édit: je préférerais qu'on ne présumé pas de mon genre :fleur:

Édit 2: je n'ai pas entendu dans le docu parler d'ypomoni. Ou je ne l'ai pas entendu :dunno:

Quand je dis que je m'attendais à tomber sur des féministes blabla, ce n'est pas que je légitime leur avis mais que c'est un débat. Partant de là, c'était sûr que ça viendrait sur le tapis. J'ai vraiment été surprise que ça aille direct au niveau "les trans n'ont pas le droit d'être trans", si c'est plus clair comme ça.
 
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Réactions : Horion
9 Mars 2018
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Diantre. Ces histoires me fatiguent et je ne suis même pas concernée.
Tout mon soutien et mes bonnes ondes aux personnes trans, je suis sincèrement désolée que des cis-genre comme nous vous en fasse autant baver pour avoir le malheur d'exister et de demander à être considéré.
 
29 Août 2019
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Edit : j'ai corrigé dsl je n'avais pas vu le 'pas de citation'
je remets le même sans la citation du coup :

"Pour les enfants je le redis mais les parcours sont déjà très balisés (D'ailleurs j'ai une formation samedi avec des équipes médicales car je fais parti d'une asso et je suis infirmier, je vous ferais un retour si ça vous intéresse)."
-->
D'abord merci de prendre le temps de donner des explications, rien ne t'y oblige et j'imagine que ce n'est pas la première fois.

Je te remercie et je suis en effet très intéressée par ton retour sur ce sujet.

Je suis maman d'une petite fille de 5 ans, actuellement elle ne donne pas de signe (ou je n'en ai pas vu) de s'identifier autrement qu'en tant que fille, mais je m'intéresse à ce sujet au cas où un jour il en serait autrement, évidemment dans le but de l'accompagner correctement quoi qu'il arrive.
 

Manuella.

C'est un laboratoire ! Mon expérience de vie ^^
28 Janvier 2024
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94
IDF (77, 93)
kx77free.free.fr
Ne pas citer ce message SVP.

Cc

J'ai vu ce reportage avec des ami.e.s trans, on faisait des commentaires en direct sur Whatsapp.
J'aime bien rajouter des commentaires dans ce genre de sujet.
C'est important de témoigner dans des forums féminins et féministes.
Comme ce forum est composé en majorité par des femmes cis, je m'y sens en sécurité.
Je crois beaucoup en la solidarité féminine, on est loin d'êtres parfaites mais la base du féminisme est cette solidarité.

Le reportage pouet pouet sur les personnes trans.

Comme on a dit, c'était pathétique ce reportage, bcp de fausses informations, sur les opées soi disant prises en charges jusqu'à 90k ^^.

Non, on paie nos opérations, on finit par être suivies par des endos hors du public si on veut éviter les problèmes d'une médecine misogyne en retard de vingt ans, le suivi est quasi inexistant vu la demande pourtant très faible, il n'y a que 3000 personnes trans suivies avec l'ALD, j'étais tombée sur ce chiffre dans un doc officiel du ministère, il faudrait que je retrouve le lien.

Edit, le lien :
https://www.vie-publique.fr/files/rapport/pdf/284386.pdf


En fait c'est nous qui organisons nos transitions, on n'a pas le choix. On s'en sort grâce à notre réseau parce que l'on n'a pas le droit à l'erreur. Il y a beaucoup d'incompétents qui se croient capables de savoir à notre place quels choix sont les meilleurs pour nous, pffff...

Pour rappel, il y a une personne sur cent environ qui est trans, c'est à dire vraiment trans avec une dysphorie plus où moins prononcée, seulement deux personnes sur dix feront une transition avec changement de genre, voir de sexe pour certaines.

80 % sont invisibles !

Les personnes trans sont invisibles tant qu'elles ne se sont pas prises en charge (ou pas), c'est à dire prêtes à assumer leur genre au grand jour !

Je connais plein de femmes trans qui ont dû attendre leur retraite pour faire leur transition, moi même dans les années quatre vingt j'avais aucunes options sauf celle de croire que c'était impossible d'être une femme, bonjour le trauma de vivre en étant persuadée d'être cinglée et de mettre tout sous le tapis pendant des décennies.
Quel gâchis, pour moi et ma famille indirectement en leur imposant une décision que j'aurais dû prendre à 18 ans !
J'aurais sans doute fini prostituée à l'époque pour pouvoir vivre si j'avais choisi pour x raisons de continuer vers mon genre.
A aucun moment j'ai eu le sentiments de choisir le bon chemin, j'ai subi ma vie sans rien contrôler.
Non malheureusement je me suis pliée à mon genre de naissance. C'était une erreur par ignorance et par peur.

On est tellement déterminé à ne plus vivre sous notre genre de naissance, c'est évident, rien ne peut nous arrêter une fois que l'on a compris qui on est.

En 2024 la société européenne est plus tolérante mais c'est comme l'IVG c'est toujours très fragile car dès que l'on regarde ce qui se trame dans le monde entier, on est loin de l'égalité entre les hommes et les femmes.
C'est tellement clair le lien entre le progrès des droits des femmes et notre acceptation, surtout pour les femmes trans car elles sont directement concernées par la misogynie.

Le parcours trans vu par une femme trans.

Les pouvoirs publics nous ont accordé le droit de faire officiellement une transition mais sans augmenter les moyens.
Bref le souci principal pour les jeunes est de trouver des psychiatres compétents pour les aider et les soutenir pour commencer leurs parcours.
Les mineurs n'ont pas accès aux opérations, par contre cela n'a pas empêcher les opérations sur les personnes intersexes mineures pendant des années sans que personne ne réagisse. Bienvenue dans notre monde de faux culs.
Je pense que les bloqueurs de puberté sont sans doute moins risqués que les opérations inévitables que la personne devra réaliser après être devenue adulte.

On a toujours besoin de l'avis positif d'un psychiatre pour l'accès aux hormones, parfois aussi pour l'opération de la féminisation du visage et toujours pour celle du changement de sexe, etc...
D'ailleurs le terme transsexualisme est toujours officiel dans le milieu médical.
Perso je m'en fiche des termes en usage mais bonjour l'hypocrisie quand soit disant c'est le terme transgenre qui est officiel.
C'est comme le changement de sexe à l'état civil, on passe encore au tribunal et notre acte de naissance reste toujours avec notre ancien sexe, on a juste une petite annotation rajoutée dessus. J'ai mis deux ans pour avoir cette annotation écrite en tout petit à la marge de mon acte de naissance : "L'intéressé sera désigné comme étant de sexe féminin". J'ai apprécié l'accord permanent au masculin...

En théorie c'est logique d'avoir un minimum de contrôle, un TH modifie durablement le corps et pour les opérations, même si le pourcentage de regrets est extrêmement faible, cela ne peut pas être open bar vu le caractère implacable et définitif du parcours trans.

Les chirurgiens n'ont pas envie de prendre des risques car si la patiente ne sait pas ce qu'elle veut à 100%, vu la nature très contraignante des phases post opératoires et le risque de complications, cela serait ingérable, donc le filtrage est nécessaire.
Les bons chirurgiens ont un suivi lié à la confiance car tout se joue sur la durée.

On est déterminé.e !

Pareil pour l'accord au féminin, j'ai accordé au féminin dès que j'ai fait mon coming out au boulot, cela devient assez naturel très rapidement, même pour parler de mon passé, c'est impossible pour moi de parler de moi au masculin, c'est parfois assez marrant d'ailleurs suivant le contexte.
L' exemple le plus simple pour vous faire comprendre notre détermination, avant l'opération notre ancien sexe n'existe plus dans notre esprit donc le jour d'après c'est comme si on ne l'avait jamais eu.
Le seul regret que l'on peut avoir c'est le temps de la post op qui peut durer sur deux ans suivant les complications possibles et l'entretien très contraignant de notre sexe mais en aucun cas on regrette.
Souvent les opérations ont des complications, on ne peut pas se permettre de mettre notre corps entre les mains d'un chirurgien qui n'assume pas ses responsabilités.
La plupart des bons chirurgiens sont parti du public après le covid vu l'état catastrophique de l'hôpital public car ils ne pouvaient plus opérer et faire un suivi de bonne qualité.

Les psy

Malheureusement il y a très peu de psy qui comprennent vraiment les finesses de la transidentité et franchement je ne sais pas s'ils sont efficaces pour éclairer une personne adulte ou un ado qui débute un questionnement, le choix est vite limité, il faut trouver un ou une expert.e, euh, courage !
Pour les personnes trans plus âgées, c'est plus efficace de les voir après notre questionnement pour qu'ils confirment juste notre "dysphorie" avec leur attestion de dysphorie de genre.
Contrairement à ce que j'entends parfois, cette attestation est toujours demandée par les médecins du parcours. Voir par les tribunaux, cela facilite la prise en compte de notre dossier au tribunal même si ce n'est plus obligatoire.

Constat amer sur la qualité du suivi.

A part détecter grossièrement une dysphorie, surtout les quelques pourcentages de troubles non liés à la dysphorie, les psy sont incapables de nous aider à mieux gérer nos transitions car ils ignorent tout sur notre vie quotidienne. Le tape tuck ils ne connaissent pas ^^.

On se retrouve seul.e à tout gérer et en même temps on doit vivre, c'est le plus difficile, sans argent et sans un soutien de nos proches on devient vite marginal.e vu la lenteur administrative pour le changement à l'état civil et les difficultés d'accès aux soins.

En fait le parcours trans fait peur aux cisgenres, d'où l'intérêt de mieux former le milieu médical, ce qui est loin d'être le cas. Malheureusement sauf si on se la joue free style, on passe toujours par la case médicale.

C'est assez affligeant, voir traumatisant, de voir que la plupart des médecins sont vraiment à côté de la plaque, surtout les endocrinologues vis à des femmes trans de plus de cinquante ans, c'est le moyen âge sur le plan médical, ils se basent sur des études obsolètes faites sur des femmes cis pour nous donner des traitements placebo pour mamies. L' horreur totale.

Maintenant en 5 min je peux savoir si un médecin est un véritable allié ou pas mais pour une famille et un ado c'est impossible sans les retours d'un réseau. Les assos sont si peu nombreuses que c'est juste une aide temporaire pour se lancer dans son parcours mais là aussi on peut être mal conseillé, ce sont des bénévoles qui n'ont pas fini leur transition qui nous conseillent parfois.
C'est comme les hôpitaux, suivant les années les services sont bons ou vraiment médiocres.
Mon expérience des assos a été très impactée par le covid et le nombre de médecins transfriendly est très très faible même en IDF, donc au début on se retrouve dans un réseau très limité et très lié au secteur public qui ne propose pas forcément la meilleure offre de soins. Parfois cela coûte plus cher d'être suivi.e par des incompétents qui se réfugient derrière la protection de l'état.
De plus vu les délais l'offre du public ne peut pas répondre à la demande, donc il y a un grand écart entre le discours officiel sur la prise en charge et la réalité.
Le milieu trans est très fermé sur lui même.
Bref il faut garder la tête froide !

L'idéal est de discuter et de rencontrer des personnes trans ayant fini leur transition depuis longtemps mais en général elles sont parties des réseaux pour vivre tranquilles et n'ont pas forcément mis à jour leur réseau sur le plan médical. Par contre elles connaissent tous les problèmes de la post transition. On est si peu nombreuses que nos expériences varient beaucoup mais justement il y a des points communs facilement identifiables.
Celui que l'on retrouve le plus souvent est celui du non choix, on ne choisit pas notre genre, c'est plus fort que nous, on peut retarder le moment de la bascule mais pas l'empêcher et plus on attend, plus celui-ci va s'imposer.
Ma transition a été très rapide et brutale, dès que j'ai eu la possibilité de la faire, aucunes hésitations, je n'avais plus peur de rien.

La bienveillance et de la distance sont nécessaires à une situation de crise, elles sont toujours à pivilègier, surtout la patience. C'est très long une transition, entre cinq et dix ans.

J'ai essuyé pas mal de plâtre à cause de mon impatience liée à mon âge, j'ai dû refaire une opération suite à de mauvais conseils et de ma confiance envers le secteur public. A part les suivis post op je n'ai eu aucun suivi pluridisciplinaire.

J'ai frôlé la catastrophe mais je n'ai trouvé aucun psy au niveau par rapport aux problèmes spécifiques des transitions tardives, c'est la relation de confiance avec mes chirurgiens qui m'a sauvée et surtout grâce au soutien de mes proches et ami.e.s, sans eux je serai morte.

Le problème de la prise en charge est accentué avec la pollution des réseaux par des notions floues sur la transidentité, des notions contradictoires promus par des personnes pas vraiment trans qui nient la dysphorie, etc. Du coup les médecins seront de plus en plus frileux pour nous aider si tout le monde dénigre la nécessité d'un bon suivi médical.
En théorie pour les femmes trans cela serait possible de vivre dans une société qui accepterait les femmes avec un corps d'homme mais c'est ne pas tenir compte que la plupart des femmes trans veulent avoir un corps de femme si on leur donne la possibilité de se féminiser.
C'est évident, pourquoi le nier ?
On n'est pas là à jouer avec les mots, bien sûr que l'on est pas dysphorique de naissance ^^ mais les contraintes sont tellement énormes que l'on subit cette dysphorie liée aux contraintes de notre société ultra genrée.
Eh oh, tu es une femme dans un corps de mec, allez cela va bien se passer, les gens autour de toi sont cools et bienveillants ^^.
Bonjour le retour en arrière si on nie les difficultés réelles que les personnes trans doivent affronter pour vivre tranquilles.

J'ai commencé tardivement ma transition à 52 ans quand j'ai pris conscience que c'était possible de la faire, j'ai 59 ans et je viens à peine de commencé ma vie de femme à 200%, go, hop hop hop...
Plus on retarde une transition, plus on condamne la personne à gâcher sa vie puissance 10, voir au suicide pour les plus fragiles.

On est en 2024, on a toutes les publications scientifiques et sociologiques nous concernant qui vont dans notre sens alors les personnes qui ne sont pas concernées, fichez nous la paix !
 
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