Je ne suis pas suffisamment calée sur le sujet, donc il est possible que je dise des bêtises;
J'ai lu il y a peu un appel de gynécologues à ne justement pas propager l'idée que puisque l'espérance de vie augmente, on peut facilement reculer l'âge pour avoir des enfants.
Notre espérance de vie a beau augmenter d'année en année, les pics de fertilité et le "meilleur" moment (d'un point de vue biologique) ne bouge pas d'un iota depuis des siècles. Je crois me souvenir que la fourchette idéale est de 18-25 ans, et encore, je compte large. Je crois qu'à partir de 35 ans, ça commence à se compliquer et que ça se casse très nettement la figure vers 37 ans, à peu près. Ca va très vite !
C'est assez gênant, surtout quand on tient à conserver un discours qui promeut la libération des femmes et leur indépendance etc, au vu de notre société actuelle, mais ce sont des faits. On vit plus longtemps, mais notre machine continue à suivre son rythme d'avant.
Faire croire à une femme qu'elle peut choisir de faire un enfant à 40 ans, c'est un peu risqué : rien ne garantit que son corps en aura encore la capacité à ce moment-là, les risques de FC sont démultipliés, comme ceux de problèmes pendant l'accouchement et après la naissance pour le bébé (handicaps divers, troubles du développement, etc).
Si une femme décide, à 40 ans de faire un enfant, je ne trouve pas qu'on aie quelque chose à redire là-dessus (enfin, passé 40 ans, perso, ça commence à me poser question rapport au bonheur de l'enfant à venir, mais c'est encore autre chose).
Je suppose qu'elle sera renseignée, et au courant que le suivi de sa grossesse va être nettement plus médicalisé que celui d'une grossesse lambda.
Je trouve ça un peu dangereux de vendre l'idée qu'on peut choisir l'âge où on procrée aussi librement que ça.
Parce que le corps ne sera pas forcément d'accord avec ça.
Je trouve aussi que cet argent serait bien mieux distribué s'il servait à financer des crèches d'entreprises, ou à rembourser les frais de garderie des enfants, ou les nounous, ou que sais-je d'autre encore. Je trouve ça d'une violence inouïe de faire peser cette responsabilité à nouveau sur les épaules des femmes, au lieu de tendre à égaliser la situation entre les hommes et les femmes face à la parentalité. Augmenter le congé de paternité, encourager les hommes à prendre un congé parental, etc..