e ne sais pas vraiment quoi penser de cet article. Effectivement, je serais tentée de répondre "oh mais arrêtez, hein, c'est pas parce qu'on vote à droite qu'on adule le nain, qu'on est homophobe et qu'on est près de ses sous", mais je sais bien que ce n'est pas du tout ce que l'article a voulu dire.
Moi, j'ai aussi voté pour Sarkozy pour ses idées, mais j'avoue parfois me reconnaitre dans l'article (même si c'est poussé à son paroxysme) et dans ce comportement de socialo-sceptique : oui je doute de Hollande, je ne voulais pas le voir élu, je suis réticente au changement et je me trouve parfois de fausses raisons.
Mais surtout, ce que je voulais dire, c'est que cette élection et cette campagne en elle-même m'ont énormément déçue. Je ne sais pas si c'est parce qu'on est "en temps de crise", mais oui, effectivement c'est la peur qui domine et qui pousse les gens à dire des tonnes de conneries, tous partis confondus. Je considère aussi avoir voté par défaut, mais pour une première élection, j'ai vraiment la haine. Après les résultats, il m'a fallu des plombes pour me remettre non pas de la victoire de Hollande, mais des réactions de mon entourage. J'ai été effarée de lire les hurlements de joie des socialo (non mais sérieusement, c'est comme ce rassemblement à la Bastille et l'idée de faire la fête : c'est quoi ce délire ? La France ne vient pas de gagner la coupe du monde de foot mais juste un nouveau président, moi je pensais que c'était plus sérieux et solennel comme évènement ...) tout autant que de voir les réactions des sarkosystes ("allez, tous dans un bateau et on se casse", allô ?).
J'ai halluciné pendant toute la campagne je crois, soit de loooongs mois pendant lesquels les médias nous en ont rabattu les oreilles avec de super débats stériles et bien réglementés, de super émissions idiotes et surtout de supeeer informations telles que : "mais quand donc le président va-t-il se déclarer candidat ? Quel suspeeeeense" ou "Hmmm, enquêtons donc sur la compagne de François Hollande, sa vie est passionnante et les français ont besoin de tout savoir d'elle. Combien de kilos François a-t-il perdu au fait ?".
Ah, oui, et puis ce qui me saoûlait déjà depuis longtemps, c'était cette haine du président qu'on pouvait avoir (je ne suis pas folle quand même, ce genre de critique va en s'empirant, non ? Je ne me souviens pas que Chirac ou autres aient été autant insultés), qu'on a évidemment retrouvé pendant la campagne (avec les médias en rajoutant des tonnes sur les piques que s'envoyaient les candidats entre eux, ce qui a pour effet de passionner tout le monde ou de lasser, c'est au choix. Je suis de la team "lassée") et c'est ce qui a, à mon avis, conduit à tant de réactions violentes sur les réseaux sociaux notamment, après les résultats : là encore, il y en a tous partis confondus (traiter la moitié de la population de cons et d'inconscients pour avoir voté Hollande comme les pro-Hollande qui exultent : "ENFIN la gauche au pouvoir, on a été tellement brimé ces dernières années").
J'exagère à peine, mais voilà, je continue de penser qu'on peut être déçu ou heureux pour son candidat, mais il faudrait plus de mesure. Et depuis le début, je crois que ce genre de réaction était à prévoir avec le flan que nous montaient les média et la peur sur laquelle jouaient les candidats.
Quel que soit mon parti, j'ai trouvé que personne n'en valait la peine, et qu'on a été pris pour de bon pigeons, avec cet espèce de show hollywoodien qu'on nous imposait chaque jour et la pression en découlant qui est montée crescendo jusqu'aux résultats.
Donc au final, je suis plus démocrato-sceptique (oui, je sais, c'est pas réjouissant) que socialo-sceptique.