ECM III : En ce moment, oui, là, maintenant, tout de suite, dis-nous tout !

[Paris-Brest (bien beurré)]

J'ai remis ma brume Sol de Janeiro et tout le monde dit que ça sent bon ! On me sent depuis le couloir ... .

 

[nip33]

bon réveil ECM !!! il fait bien humide, il a plu ce matin sur le trajet pour aller au boulot, et en plus je suis restée bloquée dans les bouchons tout près du bureau !

sinon j'ai répondu gentiment au con qui m'a répondu hier sur un ton pas du tout professionnel

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Vivement le weekend !!!

 

[Lulla94]

Bonjour ecm
Bon, il ne pleut plus mais il fait froid
J'ai déjà hâte de rentrer chez moi, en plus il n'y a plus rien à grignoter au boulot et j'ai ma pause déj a 13h seulement
Demain je pourrai dormir un peu plus, ma cheffe est absente toute la matinée donc j'arriverai un peu plus tard en plus elle doit aller chercher une commande de livres donc je vais avoir des nouveautés a cataloguer

 

[Mavala.]

Ça fait longtemps que je suis pas passée, j'espère que vous allez tous.tes bien

 

[Rocksteady]

J'ai remis ma brume Sol de Janeiro et tout le monde dit que ça sent bon ! On me sent depuis le couloir ... .

Oooh c'est laquelle en particulier ? ça m'intéresse !

 

[Paris-Brest (bien beurré)]

Oooh c'est laquelle en particulier ? ça m'intéresse !

La n°71 : vanille caramélisée et de noix de macadamia grillées .

 

[Cocoa.]

Nous sommes en 2025; la saga crush du bureau continue !

Alors déjà, y a de quoi dire au sujet de mes collègues... Pour rappel, y a ma voisine/compère du bureau à qui je l'avais dit en premier pour qu'elle me ramène sur terre en cas de besoin (à ce sujet...), et puis y a donc une autre pote qui était venue me poser la question franco, et par qui j'avais appris que la moitié de l'open space avait flairé un truc.

Ma voisine, c'est assez simple : elle nous shippe très très fort, donc elle bosse à plein temps pour qu'un truc, n'importe quoi, se produise - elle a pas arrêté de nous tanner pour qu'on vienne à la soirée de Noël de la boite (sans succès, on déteste tout les 2 les soirées bureau), elle se débrouille pour qu'on s'assoie à côté en réunion, elle essaie de creuser pour confirmer s'il est pas en couple, ou ce qu'il pense en général de l'idée du couple (ce qui me fait beaucoup rire parce qu'elle y va comme un gros bourrin, alors que quand moi je discute normalement avec lui y a des trucs persos qui ressortent naturellement sans que j'ai à trop insister ), et puis de manière générale elle me file des coups de pied au cul pour que j'aille au charbon et que je propose de se voir hors boulot.
Mon autre pote est revenue me voir elle aussi pour savoir si y avait eu du nouveau; c'était cool d'en parler avec elle et de lui demander des tips vu qu'elle a été dans la même situation avec son propre copain/collègue. Et elle m'a lâché une nouvelle info croustillante : c'est que quand Crush-de-2m et moi partons du bureau ensemble (très très souvent), les collègues qui nous voient partir filent à la fenêtre de la salle de pause d'où on voit le parking pour nous regarder partir - et taper la discute pendant bien 10 minutes parfois.
Donc voilà, ça me fait toujours autant rire de voir mes amies trépigner et réclamer qu'on se mette ensemble, et d'imaginer les autres scruter avidement à la fenêtre - ça me met un peu la pression aussi, donc j'essaie de préparer psychologiquement ma pote à l'idée qu'elle s'emballe et que si ça se trouve il se passera strictement rien.
Mais à part ça y a pas grand chose que je puisse faire pour arrêter les bruits de couloir.

Et depuis tout ce temps malheureusement j'ai toujours pas tenté d'y aller franco et de lui proposer un truc en-dehors du boulot. Je voulais pas le faire en fin d'année et risquer de pleurer toutes les larmes de mon corps au nouvel an, et puis j'oscillais toujours entre le doute énorme de m'être trompée et qu'il me trouve juste sympa, et me sentir encouragée par le fait qu'on discute énormément et que le courant passe très bien de manière générale.
Donc j'ai repoussé, en commençant à me préparer psychologiquement pour tenter un truc maintenant qu'on a repris le boulot.

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Donc après moult brainstorming de trajets et de rotations avec l'autre collègue, on s'est mitonné un petit programme de covoiturage - et ça commence DEMAIN.
Et on sera que tous les deux - la troisième collègue vient en trottinette.
L'idée me rend un tout petit peu fébrile, mais vraiment juste un chouia - LUI et moi, SEULS dans MA voiture.
Evidemment je vois d'ici les têtes de mes collègues qui vont nous voir partir dans la même voiture demain.

J'espère que c'était suffisamment croustillant, la suite au prochain épisode...

Bon... La série est annulée par la prod, y aura pas de saison 2025 et spoiler, la conclusion est pas satisfaisante.

Il est en couple. C'est tombé au détour d'une conversation lundi, parce que ma voisine de bureau (celle-qui-me-filait-des-coups-de-pieds-au-cul) lui a demandé innocemment si sa copine aussi faisait de la muscu, et je sais plus si c'est oui ou non, mais ce que je sais c'est qu'il a pas dit "j'ai pas de copine". Et si jamais j'avais le moindre doute, rebelote aujourd'hui - je suis arrivée en pause café au milieu d'une discussion où ils parlaient tous les deux du fait que sa copine fasse du point de croix (parce que ma pote fait de la couture aussi donc ça l'intéresse, bref). J'ai demandé à ma pote si elle avait aussi compris ce que j'avais compris - elle m'a dit qu'elle était désolée. Donc voilà.

Je pensais que je le prendrais pas trop mal, je suis : au fond du trou.
Je sais pas trop ce qui est le pire. Entre le fait de me sentir comme une immense idiote d'avoir cru pendant des mois qu'il puisse se passer un truc; parce que malgré toutes les conversations qu'on a eues, sur sa vie en dehors du boulot, toutes les fois où je lui ai demandé ce qu'il avait fait ce week-end - pas une fois il a parlé du fait qu'il y avait quelqu'un avec lui. Et pour être claire - c'est pas un reproche, il me doit rien, il a pas à parler de sa vie privée s'il en a pas envie.
Juste, à ce niveau de discrétion, à part poser la question frontalement - et il aurait eu tout autant le droit de m'envoyer balader s'il avait pas envie d'en parler - en fait je sais pas comment j'aurais pu faire pour être fixée sur la question dès le départ et pas me fourrer le doigt dans l'oeil jusqu'au coude pendant des mois.
Même les collègues qui suspectaient un truc, à qui j'avais posé la question discrètement, savaient pas s'il était en couple.

Evidemment je suis déçue que les espoirs que j'avais s'envolent, mais je m'étais un peu préparée à l'éventualité.
Mon problème à l'instant T c'est que je me sens coincée, parce que je sais pas comment le gérer au jour le jour au bureau.
Son bureau est de l'autre côté du couloir dans l'open space, on s'était mis d'accord pour covoiturer avec une troisième collègue donc on se voit : tout le temps. (Imaginez la taille de mon seum maintenant qu'on a bien rodé notre planning de covoiturage).
Il a rien demandé; et se rendre compte qu'il se passait un truc dont il avait pas conscience pendant tout ce temps si du jour au lendemain je me mets à l'éviter ou à ne plus lui parler, bah ça sonne comme un truc merdique à lui faire. (En termes professionnel la casse est limitée au moins, on ne bossait jamais directement sur les mêmes projets).

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Sauf que moi, je me sens nulle et au fond du trou et que j'ai pas l'impression d'avoir la place pour l'exprimer. J'ai l'impression que ce serait hyper malvenu d'aller pleurer sur l'épaule de mes potes parce que j'ai le coeur brisé, alors que dans l'histoire y a une fille qui a rien demandé et qui a aucune idée qu'une collègue de son copain crushe sur lui - j'ai pas exactement le beau rôle. Pourquoi j'aurais le droit de me plaindre, alors qu'au fond personne m'a jamais promis que j'avais la moindre chance, c'est juste moi qui ait espéré toute seule dans mon coin ?

Bon pis je passe sur mon cerveau de merde qui se remet à tourner avec les mêmes vieux disques "bah tu vois c'est encore raté, peut-être qu'au fond y a un truc qui va pas chez toi qui fait que tu seras jamais capable de trouver quelqu'un"; "Tu seras jamais le premier choix de quelqu'un parce que tu mérites pas de l'être", "tu passes ton temps à te préoccuper de ce que pensent les autres mais tu n'es jamais ni la préoccupation, ni la priorité de personne" - et je sais très bien d'où tout ça vient, je sais que c'est pas vrai, mais c'est une chose de le savoir et une autre chose de le sentir. Et là c'est vraiment vraiment difficile.

J'imagine bien que c'est pas exactement la fin à l'eau de rose que vous imaginiez, pour moi non plus c'est le cas de le dire. Mais voilà quoi.
Peut-être la seule consolation que j'ai c'est de l'avoir appris avant d'avoir eu l'occasion de m'humilier en allant lui proposer directement de faire un truc après le boulot comme j'avais l'intention de le faire; et c'est sûr que ça aurait pu être pire, mais je me sens pas tellement mieux pour autant.

 

[Adagio.]

J'ai enfin posé mes congés, sans grande conviction, (j'avais jusqu'à demain, j'étais laaaarge) et je devais finir tard ce soir, mais la réunion a été annulée, donc j'ai même pu aller courir!

 

[Eris_]

@Cocoa. Oh je suis désolé déjà si tu veux bien. Ensuite je trouve ça quand même ou suspect ou trèèès con de sa part de ne JAMAIS avoir parlé de sa meuf. Fin c'est quand même un sujet facile à aborder, si je veux masquer l'existence de mon copain (chose que je ne fais pas je trouve ça malsain) il me faudra faire quelques noeuds au cerveau pour ne pas le mentionner (ne pas dire "on", tronquer la moitié de mes activités etc.) donc SI tu as le droit de te plaindre auprès de tes potes, tu n'as pas le "mauvais role" (c'est plutôt lui pour le coup) et de toute façon tu n'as rien fais de mal. Tu as le droit d'être déçue, triste, tu as le droit d'être "au fond du trou". Je te souhaites de tout coeur de faire une belle rencontre bientôt
P.S : je persiste, si toi tu t'es rendu compte que vos collègues vous épiait il aurait dû s'en apercevoir aussi et clarifier la situation rapidos (du genre "ah oui ce we on va a la mer") sinon clairement ça entretien le mystère.