Elle a raison. Il y a un vrai retour au naturalisme. Et cela touche notamment les femmes dans leur maternité.
L'an dernier, je suis tombée enceinte. (...) Je me souviens bien de la mallette en plastique que m'avait donnée la secrétaire de la maternité. Des tas de paperasses, de prospectus, d'échantillons et un magazine spécialisé type "Mamans". Et je peux vous dire que la propagande de l'allaitement était vraiment omniprésente. Je m'en suis vraiment rendue compte et comme jamais. Je ne voulais pas allaiter personnellement, et j'avais sur les épaules une sorte de diktat culpabilisant qui, inconsciemment ou non, fait douter et me mettait mal à l'aise. On me regardait d'ailleurs bizarrement quand je disais que je ne voulais pas le faire, pour mes raisons propres, personnelles, qui me regardent; comme s'il fallait obligatoirement se justifier. Seule ma mère comprenait, elle-même ne nous ayant pas allaités mon frère et moi. Elle a vécu justement, à la fin des années 70, cette libération qu'ont pu induire les biberons et les couches jetables.
Autour de moi, les filles de mon âge qui tombent enceintes allaitent quasiment toutes... L'allaitement est prôné comme la valeur numéro un à adopter presque obligatoirement pour être considérée comme une bonne mère. On en parle partout! Et surtout forcément dans ce qui s'adresse aux futures mères.
Et Badinter a raison: Tout cela est voulu et recherché. Nous sommes entièrement dans l'ère du retour au naturel. Ce n'est pas négatif pour moi. Mais je pense qu'on touche à un domaine personnel; la maternité n'a pas à être enrôlée dans ce système. Il y a beaucoup d'autres sujets sur lesquels on peut appliquer de l'écologie et bien moins intimes, et pour lesquels on laisse pisser les choses.
Personnellement, je pense que l'allaitement est en effet le mieux nutritivement, mais je ne supporte pas moi non plus cette propagande autour et l'effet de culpabilité que cela peut avoir sur les femmes. A chacune de choisir elle-même, libérée des obligations de la société, ce qu'elle préfère pour leurs enfants. Ce n'est pas parce qu'on allaite pas son enfant et qu'on ne lave pas ses couches qu'on ne fera pas une bonne mère. Il est évident que maintenant, la femme doit être une supermaman, capable de tout gérer et sans jamais faillir.
L'an dernier, je suis tombée enceinte. (...) Je me souviens bien de la mallette en plastique que m'avait donnée la secrétaire de la maternité. Des tas de paperasses, de prospectus, d'échantillons et un magazine spécialisé type "Mamans". Et je peux vous dire que la propagande de l'allaitement était vraiment omniprésente. Je m'en suis vraiment rendue compte et comme jamais. Je ne voulais pas allaiter personnellement, et j'avais sur les épaules une sorte de diktat culpabilisant qui, inconsciemment ou non, fait douter et me mettait mal à l'aise. On me regardait d'ailleurs bizarrement quand je disais que je ne voulais pas le faire, pour mes raisons propres, personnelles, qui me regardent; comme s'il fallait obligatoirement se justifier. Seule ma mère comprenait, elle-même ne nous ayant pas allaités mon frère et moi. Elle a vécu justement, à la fin des années 70, cette libération qu'ont pu induire les biberons et les couches jetables.
Autour de moi, les filles de mon âge qui tombent enceintes allaitent quasiment toutes... L'allaitement est prôné comme la valeur numéro un à adopter presque obligatoirement pour être considérée comme une bonne mère. On en parle partout! Et surtout forcément dans ce qui s'adresse aux futures mères.
Et Badinter a raison: Tout cela est voulu et recherché. Nous sommes entièrement dans l'ère du retour au naturel. Ce n'est pas négatif pour moi. Mais je pense qu'on touche à un domaine personnel; la maternité n'a pas à être enrôlée dans ce système. Il y a beaucoup d'autres sujets sur lesquels on peut appliquer de l'écologie et bien moins intimes, et pour lesquels on laisse pisser les choses.
Personnellement, je pense que l'allaitement est en effet le mieux nutritivement, mais je ne supporte pas moi non plus cette propagande autour et l'effet de culpabilité que cela peut avoir sur les femmes. A chacune de choisir elle-même, libérée des obligations de la société, ce qu'elle préfère pour leurs enfants. Ce n'est pas parce qu'on allaite pas son enfant et qu'on ne lave pas ses couches qu'on ne fera pas une bonne mère. Il est évident que maintenant, la femme doit être une supermaman, capable de tout gérer et sans jamais faillir.