Bonjour,
Je profite de l'article paru sur Madmoizelle au sujet de mon projet, pour rappeler à toutes les personnes qui s'interrogent sur la question de l'inspection vulvaire, que celle-ci ne peut pas se faire "malgré vous", et que c'est donc aux patientes de décider si elles souhaitent (ou pas) qu'on leur examine la vulve lors d'une pose de stérilet ou d'un frottis par exemple. La question ne se pose évidemment pas si le motif de consultation concerne un problème vulvaire.
Enfin, vous êtes nombreux à parler de la bienveillance du soignant, qui aide à se sentir mieux. Mais il ne faut pas oublier que ce point de vue se place encore une fois, et ce qui est problématique parfois en médecine, de la perspective du soignant. Tout bienveillant qu'il ou elle puisse être, de nombreuses femmes ressentent une gêne qui peut être extrême à montrer l'ensemble de leurs organes génitaux. Parfois, ça soulage juste un peu, mais pas toujours... Certaines s'en fichent complètement, et tant mieux pour elles!
Cette culotte pensée spécifiquement pour les actes gynécologiques endo-vaginaux, est là pour celles qui en ont besoin. Donc celles qui justement n'arrivent pas à se rassurer en se disant qu'il s'agit d'un soignant. Celles qui repoussent leurs consultations à cause de ça. Celles qui choisissent la pilule alors qu'elles voudraient un DIU ("stérilet"). Les jeunes femmes qui ressentent une véritable peur. Ou toute femme qui pour une raison qui lui appartient, souhaiterait ne pas avoir envie de montrer l'intégralité de sa vulve pour une échographie endo-vaginale par exemple.
Aux professionnels de santé qui me liront, n'oubliez pas que la non-prise en compte du caractère gênant d'une consultation gynécologique, et tous les actes qui vont avec, est une forme de violence (rapport du HCEFH), et qu'à ce titre, ce qui peut permettre de mettre plus à l'aise les patientes est toujours un bon pas vers le lien de confiance soignant/soigné, et posez-vous la question de la réelle pertinence, pour certains gestes et certaines situations, d'une femme mise en position gynécologique, montrant l'ensemble de sa vulve et son anus (je ne parle pas de l'examen gynécologique de "routine", mais des patientes engagées dans un parcours de PMA par exemple, souffrant d'endométriose et sujettes à un suivi lourd, des 1ères consultations pour contraception etc). On a appris aux femmes à se retrouver dans cette situation QUEL QUE SOIT le geste effectué. J'essaie simplement de proposer une alternative dans CERTAINS cas. J'ajoute pour terminer que si des gynécologues et des sages-femmes soutiennent à fond mon projet, c'est bien parce-qu'ils estiment qu'il est possible de faire autrement. Je ne les remercierai jamais assez de s'engager pour que les choses changent en gynécologie-obstétrique, et surtout, que les femmes se sentent mieux.
M.R.J
Imagyne
Je profite de l'article paru sur Madmoizelle au sujet de mon projet, pour rappeler à toutes les personnes qui s'interrogent sur la question de l'inspection vulvaire, que celle-ci ne peut pas se faire "malgré vous", et que c'est donc aux patientes de décider si elles souhaitent (ou pas) qu'on leur examine la vulve lors d'une pose de stérilet ou d'un frottis par exemple. La question ne se pose évidemment pas si le motif de consultation concerne un problème vulvaire.
Enfin, vous êtes nombreux à parler de la bienveillance du soignant, qui aide à se sentir mieux. Mais il ne faut pas oublier que ce point de vue se place encore une fois, et ce qui est problématique parfois en médecine, de la perspective du soignant. Tout bienveillant qu'il ou elle puisse être, de nombreuses femmes ressentent une gêne qui peut être extrême à montrer l'ensemble de leurs organes génitaux. Parfois, ça soulage juste un peu, mais pas toujours... Certaines s'en fichent complètement, et tant mieux pour elles!
Cette culotte pensée spécifiquement pour les actes gynécologiques endo-vaginaux, est là pour celles qui en ont besoin. Donc celles qui justement n'arrivent pas à se rassurer en se disant qu'il s'agit d'un soignant. Celles qui repoussent leurs consultations à cause de ça. Celles qui choisissent la pilule alors qu'elles voudraient un DIU ("stérilet"). Les jeunes femmes qui ressentent une véritable peur. Ou toute femme qui pour une raison qui lui appartient, souhaiterait ne pas avoir envie de montrer l'intégralité de sa vulve pour une échographie endo-vaginale par exemple.
Aux professionnels de santé qui me liront, n'oubliez pas que la non-prise en compte du caractère gênant d'une consultation gynécologique, et tous les actes qui vont avec, est une forme de violence (rapport du HCEFH), et qu'à ce titre, ce qui peut permettre de mettre plus à l'aise les patientes est toujours un bon pas vers le lien de confiance soignant/soigné, et posez-vous la question de la réelle pertinence, pour certains gestes et certaines situations, d'une femme mise en position gynécologique, montrant l'ensemble de sa vulve et son anus (je ne parle pas de l'examen gynécologique de "routine", mais des patientes engagées dans un parcours de PMA par exemple, souffrant d'endométriose et sujettes à un suivi lourd, des 1ères consultations pour contraception etc). On a appris aux femmes à se retrouver dans cette situation QUEL QUE SOIT le geste effectué. J'essaie simplement de proposer une alternative dans CERTAINS cas. J'ajoute pour terminer que si des gynécologues et des sages-femmes soutiennent à fond mon projet, c'est bien parce-qu'ils estiment qu'il est possible de faire autrement. Je ne les remercierai jamais assez de s'engager pour que les choses changent en gynécologie-obstétrique, et surtout, que les femmes se sentent mieux.
M.R.J
Imagyne